Une nouvelle étude révise à la hausse le nombre de décès provoqué par la combustion des énergies fossiles.
Comme si le nombre élevé de morts lié au Covid-19 dans le monde ne suffisait pas, une étude coordonnée par l'université Harvard, avec trois universités britanniques (à Londres, Leicester et Birmingham), indique que 8,7 millions de décès prématurés sont à déplorer en 2018, en lien avec la combustion des énergies fossiles. Elle est publiée dans Environmental Research, ce 9 février. C'est plus du double des précédentes estimations les plus pessimistes qui tablaient sur 4,2 millions de morts prématurés par an dans le monde.
Uniquement pour la France, le nombre de décès prématurés est évalué à près de 100.000 (97.242), ce qui représenterait 17% des morts recensés en 2018. Tandis que les études traditionnelles effectuées en Europe, évaluent ce niveau autour de 48.000 morts prématurés par an dans l'Hexagone, à cause des particules fines de type PM2,5 (qui font moins de 2,5 micromètres de diamètre). Toutefois des particules encore plus petites peuvent entrer profondément dans les poumons, passer dans le sang et créer des inflammations chroniques, des problèmes cardiaques voire des cancers. Ces mécanismes ont été affinés ces dernières années, notamment du fait des mesures de particules encore plus petites (PM1) qui pourraient même se retrouver au niveau du cerveau.
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Connu / https://twitter.com/LeGflc/status/1454131063173926914
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GFLC @LeGflc · 28 oct.
400 morts par terrorisme en France en 20 ans. 960 000 par pollution de l'air.
Pourtant : la France est «en état d’exception permanent avec des mesures attentatoires à l’État de droit qui sont prolongées en permanence».
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La distance sociale. Voilà ce qui restera de la crise au lendemain de la crise. La distance qui devient distanciation, suffixe qui marque l'action, l'action de prendre ses distances, de les garder, d'en prendre soin de ces distances, puisqu'elles seules semblent prendre soin de nous.
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Le dernier (kilomètre) sera le premier (mètre).
Du dernier kilomètre de livraison au premier mètre de distanciation sociale, ce qui frappe aujourd'hui, à l'estomac, c'est que ce sont peu ou prou les mêmes acteurs techno-industriels qui sont à la fois prescripteurs, utilisateurs, concepteurs et fournisseurs de ces technologies de contrôle des corps en mouvement, de contrôle des sociabilités.
Et comme pour le dernier kilomètre, la question que pose la surveillance et le contrôle du premier mètre est celle de l'annihilation de toute possibilité de déviance, celle de la normalisation du contrôle, et celle de l'asservissement à la trace déjà laissée.
Du premier mètre au dernier kilomètre, une automatisation de la surveillance. Qui comme toutes les autres est également et d'abord l'automatisation de la surveillance des inégalités. Une surveillance, une mise à leur place, un contrôle des déplacements qui touche en priorité les plus pauvres, les plus exposés, les plus démunis, les plus asservis ; nous en faisons déjà l'observation quotidienne.
"La crise sanitaire ne fait qu’aggraver les inégalités et les violations des droits des personnes les plus vulnérables."
Comme le rappelait Cécile Coudriou, présidente d’Amnesty international France, au journal Le Monde. Et la revoilà, la boucle de rétroaction de l'injustice que pointe Virginia Eubanks
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