En amour, Maxime et Daphné enchaînent les complications... Magnifiée par le brillant quatuor Camélia Jordana, Niels Schneider, Vincent Macaigne et Émilie Dequenne, une ode douce-amère à l’inconstance, par Emmanuel Mouret.
Maxime rend visite à son cousin François dans le sud de la France. Mais c’est sa compagne Daphné, qu’il n’avait jamais rencontrée, qui l’accueille et lui fait visiter la région. En attendant le retour de François, retenu par un voyage d’affaires, Daphné et Maxime sympathisent et se confient leurs histoires de cœur. Celles de Maxime sont douloureuses. Il a vécu une froide idylle avec Victoire, avant de croiser par hasard Sandra, son grand amour hélas ! non réciproque. Celle-ci est aussitôt tombée sous le charme de Gaspard, le meilleur ami de Maxime. L’affaire s’est muée en un inextricable triangle amoureux, qui a laissé Maxime humilié et meurtri. Daphné, elle, raconte qu’elle s’est donnée à François par dépit. Mais aujourd’hui, elle assure qu’elle l’aime et elle attend d’ailleurs un enfant de lui. De balade provençale en confidence, Maxime et Daphné passent de délicieux moments ensemble…
"En amour, quelle est la règle ?"
Difficile de résumer l’intrigue d’un film d’Emmanuel Mouret. Mais à l’écran, tous ces emboîtements amoureux s’enchaînent avec fluidité. Le cinéaste persiste dans ses marivaudages, l’humeur folâtre en moins, avec une gravité déjà à l’œuvre dans le cruel Mademoiselle de Joncquières. Si des personnages comme Sandra ou Gaspard suivent leurs penchants sans s’embarrasser de scrupules, le film s’arrête plus volontiers sur les timides en plein conflit intérieur, comme Daphné ou Maxime, qui s’interdisent un désir qui pourrait blesser l’autre. "En amour, quelle est la règle ?", se tourmente Maxime, que le cinéaste prend un malin plaisir à plonger dans les situations les plus alambiquées. Dirigés avec la minutie d’un chef de chœur, les personnages, magnifiquement incarnés par le quatuor Camélia Jordana, Niels Schneider, Vincent Macaigne et Émilie Dequenne, évoluent les uns vis-à-vis des autres avec retenue, tandis que la bande-son romantique, elle, s’emballe, de Chopin à Haydn. Dans cette lumineuse et mélancolique "ode à notre inconstance" et aux tempêtes internes qu’elle provoque, le cinéaste atteint une plénitude inédite et revigore avec brio les clichés fleur bleue, la célèbre scène d’adieux sur un quai de gare se refaisant une jeunesse dans le TER au départ d’Avignon.
Réalisation et Scénario : Emmanuel Mouret
Production : Moby Dick Films
Producteur/-trice : Frédéric Niedermayer
Image : Laurent Desmet - Montage : Martial Salomon
Avec : Camélia Jordana (Daphné) Niels Schneider (Maxime) Vincent Macaigne (François) Emilie Dequenne (Louise) Jenna Thiam (Sandra) Guillaume Gouix (Gaspard)
Son : Maxime Gavaudan - Pays : France - Année : 2020
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Incontestablement, ils étaient moins nombreux. Pour cette nouvelle journée de manifestation appelée par l’intersyndicale CGT, FO, CFE-CGC, Solidaires, FSU, la CGT a dénombré 250 000 personnes dans la capitale. Une semaine plus tôt, elle en avait compté 370 000. Dans le carré de tête, on ne cache pas que la contrainte financière commence à peser fortement sur le mouvement. Philippe Martinez souligne néanmoins que l’opinion continue de soutenir la mobilisation. Et le retrait de la CFDT du mouvement ne semble pas ébranler outre mesure le dirigeant syndical.
À contrario, cette manifestation a également permis de vérifier que le comportement des forces de l’ordre joue une part très importante dans le caractère pacifique - ou non - de la manifestation. Lorsque celles-ci ne font pas irruption au milieu du cortège sous prétexte de prévenir la formation d’un black bloc, eh bien, il ne se produit pas d’incidents. Omniprésents tout le long du cortège, CRS, CSI et gendarmes avaient, à l’évidence, reçu des consignes de retenue.
Sans doute la volte-face du chef de l’État et du gouvernement sur les violences policières a incité le préfet Lallement à mettre entre parenthèses sa guerre contre tous les manifestants. C’est la première fois en presque 14 mois qu’une manifestation d’envergure se termine à Paris sans qu’une grenade lacrymogène n’ait été tirée. Cela méritait d’être remarqué.
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A quelques jours d’une décision préfectorale cruciale sur le projet de 19 retenues de substitution, le collectif Bassines, non merci ! maintient la pression : ils étaient 1.200 hier après-midi à Niort.
Reportage : Eric Vallet, Pierre Lahaye.
Intervenants : Julien Le Guet, collectif Bassines non merci; Jean- paul Gobin , Confédération paysanne 79; Delphine Batho,députée des Deux Sèvres.
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Le projet de retenue d’eau de 20 hectares située à Pinel-Hauterive (Lot-et-Garonne) est remis en cause. La préfecture, qui avait donné son feu vert malgré un avis défavorable du Conseil national de la protection de la nature et de l’Agence française de la biodiversité, a été priée de revenir en arrière par les ministres de l’agriculture et de l’environnement.
Un ouf de soulagement pour les associations de défense de l’environnement dans le Lot-et-Garonne. Le projet de retenue dit « de Caussade », que les associations France Nature Environnement et SEPANSO (Société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest) contestaient en justice, vient de prendre du plomb dans l’aile.
Au cours de cette procédure devant le tribunal administratif, les parties ont en effet reçu un courrier des ministres de l’agriculture et de l’environnement expliquant qu’ils demandaient à la préfecture de retirer son autorisation. Un autre courrier, signé par la préfète, indique que la procédure de retrait est engagée.
Ce projet de retenue de 20 hectares, voulu par des agriculteurs, menace une tulipe rare, des chauves-souris, une zone humide importante ou encore un coléoptère. Les associations environnementales avaient introduit un référé et un recours. Le premier devrait être examiné le 17 octobre, au lieu de l’audience prévue aujourd’hui.
« Ce retrait est une première victoire pour France Nature Environnement. L’État admet enfin que le barrage de Caussade est un projet passéiste, mal ficelé, qui ne justifie ni les nombreux dégâts qu’il va causer à l’environnement ni la privatisation de l’eau », déclare Anne Roques, juriste à France Nature Environnement, dans un communiqué. Les promoteurs du projet ont cependant encore la possibilité de demander une nouvelle autorisation en améliorant leur dossier.
Situé à Pinel-Hauterive, à l’est du département, le projet de retenue vise à créer un bassin, sur le tracé d’un cours d’eau actuel appelé le Caussade, permettant à plusieurs agriculteurs de se fournir en eau, comme c’était le cas dans le projet de barrage à Sivens. Il vise également, selon le maître d’œuvre, le Syndicat départemental des collectivités irrigantes (SDCI), à assurer un débit d’eau suffisant pour le Tolzac de Monclar, cours d’eau dont le Caussade est un affluent. Pour un coût total de 3 millions d’euros, dont près de la moitié en argent public.
La retenue ferait un kilomètre de longueur, avec une digue de 378 mètres en travers de la vallée d’une hauteur de 12,5 mètres. 920 000 mètres cubes d’eau seraient ainsi retenus, dont la moitié destinée à l’irrigation agricole et un quart au soutien d’étiage du Tolzac.
Quatre espèces végétales protégées ont été dénombrées sur le site, dont la tulipe des bois, une tulipe sauvage et rare, plusieurs espèces de chiroptères (des chauves-souris), ainsi que deux arbres favorables au grand capricorne, un coléoptère protégé. Six espèces d’oiseaux présentant un enjeu de conservation fort en période de reproduction s’y trouvent également.
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