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Ce n’est pas la première fois que cette technique tue. La France a même été condamnée à deux reprises par la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui considère que ces pratiques sont « hautement dangereuses pour la vie ».
Nous demandons l’interdiction pure et simple du « pliage ventral » (qui consiste replier la personne sur elle-même en la maintenant assise, la tête appuyée sur les genou), du « plaquage ventral » (aussi appelé décubitus ventral) et des autres techniques dangereuses d’immobilisation.
- 2003 : Mariame Getu Hagos, 24 ans. Mort à la suite d’un « pliage prolongé de la tête sur le cou et le thorax ».
- 2007 : Lamine Dieng, 25 ans. Asphyxié par plaquage ventral lors d’une interpellation policière nocturne.
- 2008 : Abdelhakim Ajimi, 22 ans. Asphyxié lors d’un contrôle avec plaquage ventral et clef d’étranglement.
- 2009 : Ali Ziri, 69 ans. Mort suite à un contrôle routier. Les agents de police ont reconnu l’avoir immobilisé en le pliant de force, les genoux et le thorax compressés contre les cuisses. Peu après Ali Ziri est victime d’un arrêt cardiaque.
- 2012 : Wissam El Yamni, 30 ans. Mort à la suite d’un pliage. Selon un collège d’experts : « Le maintien de M. El-Yamni (…) en « flexion » est de nature à entraîner un malaise hypoxique générateur d’un arrêt cardio-respiratoire asphyxique ».
⁃ 2016 : Adama Traoré, mort le jour de ses 24 ans. Les policiers ont là aussi pratiqué un plaquage ventral.
55 min - Disponible du 12/10/2019 au 17/12/2019
Prochaine diffusion le samedi 19 octobre à 23:20
Que savons-nous de notre ventre, cet organe bourré de neurones, que les chercheurs commencent à peine à explorer ? Selon cette captivante enquête scientifique, il semblerait que notre cerveau ne soit pas le seul maître à bord.
Il y a quelques années, les scientifiques ont découvert en nous l’existence d’un deuxième cerveau. Notre ventre contient en effet deux cents millions de neurones qui veillent à notre digestion et échangent des informations avec notre "tête". Les chercheurs commencent à peine à décrypter cette conversation secrète. Ils se sont aperçus par exemple que notre cerveau entérique, celui du ventre, produisait 95 % de la sérotonine, un neurotransmetteur qui participe à la gestion de nos émotions. On savait que ce que l'on ressentait pouvait agir sur notre système digestif. On découvre que l'inverse est vrai aussi : notre deuxième cerveau joue avec nos émotions.
Espoirs thérapeutiques
Certaines découvertes ouvrent aujourd’hui d’immenses espoirs thérapeutiques. Des maladies neurodégénératives, comme Parkinson, pourraient trouver leur origine dans notre ventre. Elles commenceraient par s’attaquer aux neurones de notre intestin, hypothèse qui, si elle est vérifiée, débouchera peut-être sur un dépistage plus précoce. Plus étonnant encore, notre abdomen abrite une colonie spectaculaire de cent mille milliards de bactéries dont l’activité influence notre personnalité et nos choix, nous rend timides ou, au contraire, téméraires. Des États-Unis à la Chine en passant par la France, ce documentaire, nourri d'interviews et d'infographies éclairantes, offre une synthèse des recherches les plus récentes menées sur notre deuxième et intrigant cerveau.
Réalisation : Cécile Denjean - Pays : France - Année : 2013
59 min - Disponible du 12/10/2019 au 17/12/2019
Prochaine diffusion le samedi 26 octobre à 09:55
Et si l’avenir de la médecine se jouait dans notre ventre ? Aux avant-postes de la recherche, cette nouvelle enquête des auteurs de "Mâles en péril" et "Le jeûne, une nouvelle thérapie ?" explore notre flore intestinale.
Tapis au creux de nos entrailles, 100 000 milliards de micro-organismes ont signé un pacte avec nous : "le gîte et le couvert" en échange de la santé. Ces bactéries, phages et champignons essentiels à notre équilibre nous sont transmis à la naissance et constituent notre microbiote, ou flore intestinale. Longtemps méconnu, ce microbiote dévoile peu à peu ses secrets et mobilise des milliers de chercheurs dans le monde. Il laisse espérer une révolution scientifique. Non seulement les microbes qui le composent s'avèrent indispensables à notre bien-être, mais ils ouvrent un nouveau champ thérapeutique : le transfert d'excréments humains se révèle ainsi efficace dans le traitement de certaines pathologies intestinales.
À la recherche des microbes perdus
En Occident, on estime que le microbiote d'une personne sur quatre est appauvri, avec à la clé des troubles de gravité variable, tels que l'asthme, les affections intestinales inflammatoires, l'obésité et le diabète de type 2. La recherche dresse la cartographie de bactéries stars, dont la disparition est associée à ces maladies : Faecalibacterium prausnitzii, Roseburia, Akkermansia muciniphila... Comme d'autres espèces, notre flore intestinale pâtit de divers facteurs liés à l'industrialisation et à nos modes de vie : une alimentation de mauvaise qualité, déficiente en fibres, bourrée d'additifs chimiques, un recours grandissant aux césariennes de confort et un usage précoce des antibiotiques. Pour récupérer ces microbes perdus, diverses pistes se dessinent, dont la spectaculaire "transplantation fécale", qui suscite des espoirs, y compris pour le traitement de certains cancers. D'une start-up américaine qui mise sur le don de selles au régime alimentaire des Hadza, chasseurs-cueilleurs tanzaniens "microbiotiquement" prospères, Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade (Mâles en péril), avec l'aide des chercheurs les plus à la pointe, signent un tour d'horizon limpide, empreint d'humour et de pédagogie.
Réalisation : Sylvie Gilman, Thierry de Lestrade
Pays : France - Année : 2019