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La pandémie de Covid-19 en France - dossier
Dépassé, le gouvernement choisit d’imposer une vaccination tous azimuts qui laisse de côté les éternels oubliés. Une autre approche est possible : une politique de santé de proximité qui vise prioritairement les publics vulnérables, estiment la philosophe Barbara Stiegler, les députés François-Xavier Bellamy (LR) et François Ruffin (LFI) et des soignants.
Les signataires de la tribune appellent au retrait du pass sanitaire, à une approche proportionnée des besoins pour la vaccination et à une levée des brevets. (Sameer Al Doumy/AFP)
par Un collectif de chercheurs, de personnalités du monde médical, et d'élus.
Nous, soignants, acteurs et chercheurs en santé, nous, parlementaires et élus, nous, citoyens, appelons au retrait du «pass sanitaire» car il transgresse les principes fondamentaux de l’éthique biomédicale et du droit des personnes. Il fracture en outre le corps social en deux camps qu’il rend ennemis. En cela, il ignore les principes de santé publique. En cela, il n’a rien de «sanitaire» puisqu’il risque plutôt de nous conduire à une impasse en creusant encore davantage les inégalités et laissant les personnes les plus vulnérables à la fois sans protection face au virus et sans voix pour exprimer leurs doutes ou leurs inquiétudes. En réalité, il existe une autre option qui, jusqu’ici, n’a pas été prise : déployer une véritable politique de santé de proximité, dont la vaccination est un des outils indispensables, mais qui ne peut en aucun cas être présentée comme la panacée qu’il faudrait imposer à toutes et tous.
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