L’EXTRÊME DROITE ET L’ÉCOLOGIE SONT-ELLES COMPATIBLES ? - 24 avr. 2023 / BLAST, Le souffle de l'info
755 k abonnés - 4,5k+ - 75 739 vues - 1 025 commentaires #Écologie #Politique #ExtrêmeDroite
C’est un débat qui a créé la polémique mais qui en réalité pose des questions bien plus larges sur l’écologie politique. Le 13 avril, Hugo Clément est allé débattre d’écologie avec le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, chez Valeurs actuelles.
La présence du journaliste à une soirée organisée par un média d’extrême droite condamné pour injure raciste et provocation à la haine a enflammé les réseaux sociaux. D’un côté, les personnes qui le soutiennent et trouvent courageux et nécessaire d’aller débattre avec l'extrême droite sur ces sujets, de l’autre celles qui l’accusent de banaliser et légitimer le Rassemblement national. Au-delà des affrontements, cet événement raconte l’évolution de l’écologie politique. Le Rassemblement national comme tous les autres partis commencent aujourd’hui à parler d’urgence écologique. Ses figures comme Jordan Bardella, mettent de plus en plus en scène leur volonté d’agir sur le sujet tout en décriant les autres partis et donc en cherchant à s'approprier l’écologie.
L’urgence écologique redéfinit les lignes politiques et oblige les partis à se positionner mais elle devient aussi une porte d’entrée au confusionnisme dès lors qu’elle est présentée comme un combat pur. Pour le dire autrement, le défi écologique ne doit pas faire oublier les droits humains ou la démocratie. Et surtout il est profondément politique. Il amène donc avec lui son lot de débats et de conflits. Car si aujourd’hui tous les bords politiques reconnaissent que la planète brûle, ils ne proposent pas du tout les mêmes solutions, la même ambition ou encore la même vision du monde. Et surtout les programmes n’ont pas la même efficacité face aux défis actuels.
Peut-on penser que tous les partis politiques seront en mesure un jour de proposer des mesures ambitieuses sur l’écologie ? Une écologie d’extrême droite peut-elle exister ? L’écologie peut-elle être transpartisane ? Réponses dans ce décryptage de Paloma Moritz.
Pour aller plus loin :
https://reporterre.net/N-en-deplaise-a-Hugo-Clement-l-ecologie-est-forcement-politique
https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/04/21/dominique-bourg-et-cyril-dion-le-dereglement-climatique-n-est-pas-une-realite-naturelle-mais-un-probleme-hautement-politique_6170397_3232.html
https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/200423/lutter-pour-le-climat-est-inherent-au-combat-contre-l-extreme-droite
https://www.radiofrance.fr/franceculture/les-eco-intellectuels-100-penseurs-pour-comprendre-l-ecologie-4374606
https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/04/14/l-enjeu-du-manque-d-eau-trou-noir-de-la-pensee-du-rassemblement-national_6169442_823448.html
https://www.lagrandeconversation.com/ecologie/le-programme-energetique-de-marine-le-pen-tout-pour-les-energies-fossiles-rien-pour-le-climat/
• RALENTIR OU PÉRIR...
Entretiens Blast :
Une dictature verte n’est pas la solution avec Dominique Bourg • UNE DICTATURE VER... https://www.youtube.com/watch?v=QTcUGdXmWv4&t=0s
Effondrement : est-ce que tout est vraiment foutu ? Avec Pablo Servigne • EFFONDREMENT : ES... https://www.youtube.com/watch?v=hP_mZQy2djg&t=1904s
50 ans de sabotage : la responsabilité criminelle des lobbies fossiles avec Christophe Bonneuil • 50 ANS DE SABOTAG... https://www.youtube.com/watch?v=FK7Qr4HOgJk&t=0s
Partition
00:00 : Introduction
02:20 : L'écologie est politique
08:26 : Le RN : un parti écologiste ?
14:22 : Le RN doit-il devenir écologiste ?
19:27 : Les limites d'une écologie transpartisane
22:41 : Conclusion
Journaliste : Paloma Moritz
Assistance, recherches : Lison Segue
Monteurs : Alexandre Cassier, Camille Chalot
Images : Arthur Frainet
Son : Baptiste Veilhan
Graphisme : Adrien Colrat
Production : Sophie Romillat
Directeur du développement : Mathias Enthoven
Rédaction en chef : Soumaya Benaissa
Directeur de la rédaction : Denis Robert
Le rapport final de la convention citoyenne et ses 149 propositions acte que la politique menée par le gouvernement est définitivement contraire aux aspirations populaires. Il est aussi le révélateur du temps perdu par le président Macron : 3 ans d’inaction climatique et écologique. Le gouvernement a assuré ses arrières dès le début en donnant un objectif au rabais à la Convention : 40 % d’émission de gaz à effet de serre en moins d’ici 2030 - alors qu’il faudrait viser une réduction de 65 % pour respecter l’Accord de Paris qui engage la France. Pour autant, nous saluons l’implication et la bonne volonté des citoyen·nes impliqué·es dans cette Convention, qui ont démontré une conscience aiguë de l’urgence écologique.
Nous avons passé au scanner ces propositions.
En vert : les propositions de la Convention qui s’apparentent à des mesures de notre programme et de ses livrets thématiques, y compris celles au sujet desquelles nous sommes plus ambitieux ! Une majorité d’entre elles ont été concrétisées par des amendements et propositions de lois défendues à l’Assemblée nationale par le groupe parlementaire de la France insoumise.
En rouge : des propositions qui s’écartent de notre programme, assorties d’un argumentaire pour en expliquer la raison. À de rares exceptions, ces propositions ne peuvent que recevoir notre approbation car elles vont dans le sens de notre programme « L’Avenir en Commun » et de nos combats depuis 3 années à l’Assemblée nationale. Mais nous ne sommes pas dupes des diversions LREM : il y a en réalité peu de chance que le gouvernement en fasse plus de cas que les propositions parlementaires identiques balayées depuis 3 ans.
L’« Avenir en Commun » a été conçu comme le moyen de mettre dans une cohérence d’ensemble et dans une perspective gouvernementale les programmes que la société avait produits. Plus que jamais, les propositions qu’il fait sont à l’ordre du jour. En décembre 2018, nous avions montré à quel point le programme « L’Avenir en commun » était en cohérence avec les demandes des Gilets Jaunes https://lafranceinsoumise.fr/2018/12/17/demandes-des-gilets-jaunes-les-propositions-de-la-france-insoumise-toutes-rejetees-par-en-marche/. Il est essentiel dans ce moment politique post-Covid19 de montrer comment on pourrait commencer à gouverner autrement. Le degré de compatibilité des propositions de la Convention Citoyenne pour le Climat avec notre programme prouve une fois de plus qu’il est pour cela en parfait état de marche.
Conférences Utopia
Conférencière : Corinne Vezzoni, architecte, prix Femmes Architectes en 2015
Discutants : Christophe Laurens de l’Institut Momentum, enseignant dans le master Alternatives urbaines de Vitry/Seine et Jean-Pierre Hardy, conseiller municipal d’Auzeville
Cette conférence a eu lieu à Paris le 12 décembre 2017
La ville intensive n'est plus compatible avec l'anthropocène,