Handicapé, bossu, sourd, quasi muet, Pierre Avezard né en 1909 dans une modeste maison du Loiret. Atteint du syndrome de Treacher Collins, il n’aurait pas dû survivre, 83 ans plus tard, il disparaît en laissant les traces d’une vie de passion et de poésie et en particulier un Manège, chef d’œuvre du mouvement rotatif et de l’Art Brut, reconnu au même titre que les œuvres de Picassiette ou du Facteur Cheval.
Raconter la vie de Petit Pierre, c’est dire les conditions de création de l’Art Brut mais aussi décrire l’évolution de la France au XXe siècle à travers ses techniques : de la charrette à bras au Concorde.
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Les Chroniques BDGest
Tome -1- Petit Pierre : la mécanique des rêves
Note : 6.00/10
26/04/2019 | Par A. Perroud
Affligé à la naissance du syndrome de Treacher Collins, sourd et quasi-muet, Pierre Avezard, dit Petit Pierre, (1909 – 1992) ne partait pas avec les meilleures cartes en main. Peu scolarisé du fait de ses handicaps, il est rapidement placé dans des fermes comme garçon vacher, puis homme à tout faire. De bonne nature et entouré par une famille aimante, il réussit cependant à mener une existence paisible. Évidemment enfermé dans son monde intérieur, il développe une curiosité pour la mécanique et s’amuse à bricoler des jouets et des automates. Cette passion innocente se mue en un projet de vie et, entre 1937 et 1985, il crée un gigantesque manège fantastique qui finit par attirer les touristes de passage. Au début des années soixante-dix, Jean Dubuffet et Alain Bourbonnet théorisent l’art brut comme étant le travail créatif d’hommes et de femmes sans grand bagage culturel ou volonté artistique consciente. Partageant le même anonymat que le Facteur Cheval […]