C'est une solution innovante expérimentée par des vignerons qui cherchent des alternatives aux produits chimiques : des petits cochons ont fait leur apparition pour désherber des vignes en Champagne.
Jean-Étienne Bonnaire dirige avec son frère le domaine familial du même nom. 22 hectares de vignes sur la commune de Cramant, près d'Epernay. Sur une parcelle du domaine à flanc de côteau, dans un enclos provisoire agrémenté d'une petite cabane, au pied des vignes s'offre un spectacle insolite : quatre cochons qu'on ne s'attend pas à trouver en pareil paysage. Mais pas n'importe quels cochons !
"Ce sont des petits cochons qui viennent de Nouvelle Zélande. C'est une espèce maorie. Au niveau morphologique, leur particularité, c'est qu'ils sont petits, 30 à 35 kilos. Donc ils peuvent passer sous les fils de la vigne. En plus, ils ont très peu de muscles dans le cou, ce qui les empêche de relever la tête et, donc, de manger les bourgeons ou les grappes de raisin !"
C'est un avantage sur les moutons, qui ont parfois été testés aussi dans les vignes, avec des résultats mitigés.
"Le mouton tond, alors que le cochon mange la racine, donc elle ne repousse pas. Le chardon, le liseron, que les vignerons connaissent bien, ne peuvent pas repousser, par exemple."
Jean-Étienne Bonnaire pourra aussi vérifier à l'automne, après la vendange, si ces cochons mangent les feuilles de vigne qui tombent au sol et sont parfois porteuses du mildiou, ce champignon grand ennemi des vignerons.
"S'il mange aussi le mildiou, c'est vraiment intéressant pour le vignoble."
Autre avantage de ces petits cochons au pelage brun appelés kune kune en langue maori : ils sont strictement herbivores et ne mangent pas les vers de terre, qui sont utiles pour les sols.
Une solution complémentaire
Le domaine Bonnaire est en transition Bio et à mis en place des alternatives aux herbicides dès 2005 mais le désherbage avec des machines a des inconvénients.
"Le travail mécanique des sols est réalisé avec des tracteurs, des charrues. Des fois vous cassez des pieds de vignes, des piquets... C'est traumatisant pour la vigne et pour le sol. On est en train de les abîmer, de les dégrader. Ce n'est pas ce qu'on souhaite. Avec les petits cochons, vous n'avez pas ce problème-là."
C'est Olivier Zebic, un ami ingénieur agronome de Jean-Étienne Bonnaire, qui lui a suggéré d'essayer cette solution qu'il avait déjà testée dans le bordelais. A Cramant, les cochons vont travailler sur plusieurs parcelles jusqu'à l'automne prochain. Car il s'agit bien pour l'instant d'une expérience explique le vigneron à ses confrères curieux. Pas une solution miracle mais une option parmi d'autres, plutôt prometteuse.
"Il y a beaucoup d'amis, de confrères vignerons qui sont venus les voir. Ils sont vraiment intéressés par le projet. A chaque fois, je leur dit bien que nous sommes en phase expérimentale. On va les laisser à des périodes différentes de l'année sur des temps plus ou moins longs.
"Je pense que ça peut être une solution complémentaire pour les parcelles les plus difficiles, celles qui sont en pente. C'est un outil en plus."
Pas question non plus pour Jean-Étienne Bonnaire de devenir éleveur de porcs. Son ami Olivier Zebic pense plutôt mettre en place une filière d'élevage de ces petits cochons qui pourrait proposer ses prestations aux vignerons. Il a même déjà créé un site pour les exploitants intéressés : cochonsdesvignes.fr.
Clés : Société Élevage Innovation Agriculture biologique
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Cette expérimentation grandeur nature va être suivie de près pendant cinq à dix ans, notamment par des centres de recherche comme l'INRA et l'Irstea. Question rentabilité, la centrale a coûté quatre millions d'euros, mais comme elle n'est pas optimisée pour produire de l'électricité, là aussi, un retour d'expérience est nécessaire pour évaluer le temps de retour sur investissement.
Connu / https://twitter.com/ginette_vastel/status/1500740413778546692
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Destinataire(s) : M. Philippe Buisson (Président de la CALI), M. Bernard Lauret (Président du Grand Saint-Emilionnais), M. Jean-Luc Gleyze (Président du Département de la Gironde), M. Alain Rousset (Président de la Région Nouvelle-Aquitaine)
Campagne lancée par le Collectif Non à l'éaroport du Saint-Émilionnais
Réduisons le trafic aérien !
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urgent d’arrêter le projet de développement de l’aérodrome des Artigues de Lussac pour accueillir des jets privés : un non-sens social, économique et climatique !
La CALI (communauté d’agglomération du Libournais) et la communauté de communes du Grand Saint-Emilionnais ont pour projet d’acheter l’aérodrome des Artigues-de-Lussac, afin d’y développer un aéroport international réservé à “l’aviation d’affaires”, c’est-à-dire aux jets privés (1), ce pour desservir notamment les vignobles de Saint-Emilion. Plus de 6 millions d’euros d’argent public (2) doivent ainsi être investis pour faciliter les excès des plus riches au détriment de la santé des habitants du Libournais. Dites non à ce projet aberrant !
...
Nous demandons :
- L’abandon pur et simple du projet de développement de l’aérodrome des Artigues de Lussac
- La fermeture de l’aérodrome actuel et à sa place, le développement d’une zone d’activité dédiée à la transition pour des emplois d’avenir et de qualité.
A l’heure de l’urgence climatique et alors qu’il reste beaucoup à faire pour développer des projets viables économiquement, socialement et environnementalement, nous ne laisserons pas des intérêts privés nous voler notre avenir et notre santé.
Signez et partagez cette campagne pour demander l’abandon du projet et mettre fin à cette dérive climatique !
https://www.facebook.com/Non-%C3%A0-la%C3%A9roport-du-Saint-Emilionnais-105670285231096
Soutiens : Extinction Rebellion Nouvelle-Aquitaine, ANV-COP 21 Gironde, Il est encore temps - Bordeaux
Sources :
(1) “La rentrée de la CALI”, Le résistant 12/09/2021
(2) Article de Sud Ouest, 07/07/2021
(3) Empreinte carbone des jets privés https://ouvaton.link/Sv6s8v
(4) L'avion émet 50 fois plus de CO2 que le TGV https://bonpote.com/le-match-co2-train-vs-avion/
(5) Bruit avions https://ouvaton.link/ILZnKL
45 commentaires
La consultation pour le décret gouvernemental sur la distance à respecter dans l’usage des pesticides prend fin ce 1er octobre. La production viticole est la culture la plus consommatrice d’entrants chimiques. Le Bordelais n’y échappe pas. Ici, des écoliers ont été malades, une maire a interdit l’épandage, des châteaux ont été condamnés. Et l’opposition à l’usage des produits phytopharmaceutiques s’organise.
Lire aussi : Contre les pesticides: la résistance prend de l’ampleur https://www.mediapart.fr/journal/france/100919/mobilisation-contre-les-pesticides-la-resistance-prend-de-l-ampleur
Mots-clés Bordelais vignobles pesticides cancer
01 - Valérie Murat, créatrice de l’association Alerte aux toxiques https://alerteauxtoxiques.com/. Après 42 ans à travailler dans la vigne, James Bernard Murat, le père de Valérie, est mort en 2012 d’un cancer broncho-pulmonaire causé par l’arsénite de sodium, un pesticide désormais interdit, qu’il répandait chaque année pour lutter contre l’esca, une maladie des pieds de vigne. Son cancer a été reconnu maladie professionnelle par la Mutuelle sociale agricole (MSA). Valérie Murat a déposé deux plaintes dont une au pénal pour homicide involontaire.
02 - Lesparre-Médoc, 20 septembre 2019. Château Vernous.
03 - Listrac-Médoc, 19 septembre 2019. Marie-Lys Bibeyran, collectif Info Médoc pesticides. Marie-Lys Bibeyran, 41 ans, est ouvrière agricole. À l’automne 2008, son frère, Denis Bibeyran, 46 ans, salarié agricole, tombe subitement malade. Les médecins diagnostiquent un cancer très rare, on lui donne dix mois d’espérance de vie et dix mois plus tard, il décède. Marie-Lys anime le collectif Info Médoc pesticides http://infomedocpesticides.fr/ qui soutient plus particulièrement les ouvriers agricoles.
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07 - Samonac, 19 septembre 2019. Sylvie Nony et Henri Plandé, association Alerte pesticides Haute Gironde http://alertepesticideshautegironde.fr/. « Je suis conseiller pédagogique, raconte Henri Plandé. Le 5 mai 2014, on me signale une intoxication collective à l’école primaire de Villeneuve-de-Blaye. J’arrive sur place vers 14 heures, je vois les pompiers, puis la maire qui me signale qu’il y a eu des épandages de produits phytopharmaceutiques. J’apprendrai plus tard que les épandages avaient eu lieu sur ses vignes car elle est aussi vigneronne. Depuis, elle a fait arracher ces pieds qui longeaient la cour de l’école.
76 162 ont signé (167 275 au 19/5/19)
Rémy BOSSERT a lancé cette pétition adressée à Corinne Orzechowski, Préfète d'Indre et Loire et à 1 autre
Sébastien David, vigneron en Loire connu et reconnu, conduit sa vigne et ses vinifications en bio et en biodynamie pour produire des vins rouges qui se retrouvent tant sur la table des plus grands restaurants que chez les amateurs du monde entier. Des vins gourmands, vivants, des vins d’émotion, à mille lieux des vins industriels aux 100 intrants. Il n’est clairement pas dans la norme.
Connue / https://www.change.org/p/soutenons-le-paysan-beno%C3%AEtbiteau-et-demandons-le-r%C3%A8glement-des-primes-aux-agriculteurs-bio/u/24526259
ndlr : pétition reprise par Association Internationale pour une Santé Naturelle, Scientifique et Humaniste (AISNSH) À https://www.soutien-vigneron-bio.com pour quoi faire ? Q ACT