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NATURE (LONDRES)
L’eau douce, vitale pour les écosystèmes et les êtres humains, doit être considérée comme un bien commun universel et échapper à la loi du marché, plaident plusieurs économistes dans “Nature”. Mais comment faire ?
L’eau est le sang qui fait vivre notre planète. C’est un élément vital pour tous les animaux et les végétaux. Elle contribue à la circulation du carbone et des nutriments dans l’air et les sols. Elle régule le climat. Depuis des millénaires, le cycle de l’eau, avec les réserves de ce précieux liquide qu’il nous apporte, assure des conditions propices au développement de l’humanité sur Terre. Or, la pression anthropique perturbe ce cycle, allant jusqu’à compromettre l’équilibre des précipitations.
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Un cycle planétaire, des usages nationaux
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Les communs, une approche juridique
Les communs : Formes d’usage et de gestion collective d’une ressource, matérielle ou immatérielle, dans lesquelles des personnes s’organisent et s’engagent à gérer cette ressource de manière équitable et durable. La théorie des communs entend dépasser l’alternative propriété privée/propriété publique. Elle lui substitue un système dans lequel les droits portent sur l’usage et l’accès à la ressource. Le régime de décision et de gestion de la ressource est collectif.
Biens communs : Ces biens, matériels ou immatériels, se caractérisent par le droit d’usage collectif et ne sont en aucun cas régis par le droit de propriété privée. Ainsi les biens communs sont inaliénables, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent être vendus, cédés ou transférés.
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Les communs, une approche économique
Elinor Ostrom (1933-2012), économiste politique américaine et lauréate en 2009 du “prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel”, dit aussi “prix Nobel d’économie”, a théorisé la gestion des ressources naturelles par l’utilisation de formes de propriété collective.
Ses travaux détaillés dans son ouvrage “La Gouvernance des biens communs : pour une nouvelle approche des ressources naturelles” (1990, traduction française parue chez De Boeck en 2010) précisent qu’un commun et une gestion en commun doivent répondre aux 8 principes suivants :
1 - Une définition claire de l’objet de la communauté et de ses membres.
2 - Des règles d’exploitation et de mise à disposition claires et adaptées à la nature de la ressource partagée.
3 - Un système permettant aux individus de participer régulièrement à la définition et à la modification des règles.
4 - La responsabilité des surveillants de l’exploitation de la ressource commune et du comportement de ses exploitants devant ces derniers.
5 - Une gradation des sanctions pour des appropriations de ressources qui violent les règles de la communauté.
6 - Un système peu coûteux et rapide de résolution des conflits.
7 - Une autodétermination reconnue par les autorités extérieures.
8 - Une organisation du projet à plusieurs niveaux, notamment sur les activités d’appropriation, d’approvisionnement, de surveillance, de sanction, de résolution des conflits.
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Un équilibre mondialisé
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Vases économiques communicants
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Penser et agir localement
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Il est crucial que nous coopérions et que nous échangions nos savoirs afin d’accorder nos stratégies locales et mondiales. Comme pour la comptabilisation des gaz à effet de serre et pour les Objectifs de développement durable [Il s’agit de 17 objectifs établis par les Nations unies en 2015 pour éradiquer la pauvreté et protéger la planète à l’horizon 2030], les Nations unies et les autres organisations nationales et internationales doivent mettre au point des mécanismes de surveillance des ressources en eau de la planète.
Il y va de l’avenir du système sanguin de notre planète.
Johan Rockström , Mariana Mazzucato , Lauren Seaby Andersen , Simon Felix Fahrlander & Dieter Gerten
L'article original : https://www.nature.com/articles/d41586-023-00800-z
Connu / TG le 11/08/23 à 07:59
Greenpeace Nice a retweeté Haziza Emma @HazizaEmma
De nouveaux résultats préoccupants dans @Nature révèlent que les sécheresses réduisent de plus en plus l'absorption de CO2 atmosphérique dans les tropiques. Un lien étroit jusque-là non intégré dans les modèles climatiques.
Un changement de paradigme qui oblige à concevoir les trajectoires carbone à partir de la préservation de l’eau dans les sols, donc une agriculture régénératrice et des villes perméables.
https://nature.com/articles/s41586-023-06056-x
9:19 PM · 2 juin 2023 · 27 k vues - 168 Retweets - 4 citations - 303 J'aime - 6 Signets
Structural basis for bacterial energy extraction from atmospheric hydrogen
Abstract
Diverse aerobic bacteria use atmospheric H2 as an energy source for growth and survival1. This globally significant process regulates the composition of the atmosphere, enhances soil biodiversity and drives primary production in extreme environments2,3. Atmospheric H2 oxidation is attributed to uncharacterized members of the [NiFe] hydrogenase superfamily4,5. However, it remains unresolved how these enzymes overcome the extraordinary catalytic challenge of oxidizing picomolar levels of H2 amid ambient levels of the catalytic poison O2 and how the derived electrons are transferred to the respiratory chain1. Here we determined the cryo-electron microscopy structure of the Mycobacterium smegmatis hydrogenase Huc and investigated its mechanism. Huc is a highly efficient oxygen-insensitive enzyme that couples oxidation of atmospheric H2 to the hydrogenation of the respiratory electron carrier menaquinone. Huc uses narrow hydrophobic gas channels to selectively bind atmospheric H2 at the expense of O2, and 3 [3Fe–4S] clusters modulate the properties of the enzyme so that atmospheric H2 oxidation is energetically feasible. The Huc catalytic subunits form an octameric 833 kDa complex around a membrane-associated stalk, which transports and reduces menaquinone 94 Å from the membrane. These findings provide a mechanistic basis for the biogeochemically and ecologically important process of atmospheric H2 oxidation, uncover a mode of energy coupling dependent on long-range quinone transport, and pave the way for the development of catalysts that oxidize H2 in ambient air.
Connu / TG le 13/03/23 à 11:35
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LA REVOLUTION ECOLO-ENERGETIQUE EST EN MARCHE.
Le risque principal est la monétisation de l'air. On a déjà prévenu depuis longtemps.
En tout cas, ça justifie l'arrêt du nucléaire puisqu'une technologie lui est supérieure en terme d'indépendance de production locale. Reste le problème des brevets, qui évidemment va nous le mettre de toutes façon bien profond.
la conversion de l'hydrogene par l bactérie est une réction-doxydo-réduction donc d'un échange d'életrons donc de profustion d'élicricité
production
d'autre part, tu peu produire n'importe où et consommer sur place en héorie
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Ndlr : En clair, les bactéries génèrent des électrons, donc un courant électrique, par une réaction d'oxydo-réduction de l'hydrogène en aérobie, c'est-à-dire n'importe où en présence d'air ? Vérifier ACT
Recherche fondamentale ou appliquée ? Si oui, applications effectives à quelle échéance ? Et quel rendement ? Questionner ACT