Connu / TG le 18/05/24 à 11:09
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Dans cette vidéo découvrez l'équipe e-graine Nouvelle-Aquitaine et les actions menées de mai 2021 à mai 2022 !
Connue / https://www.e-graine.org/les-associations-regionales/nouvelle-aquitaine/
Tr.: ... médiation ??? ....
... débat mobile dans lieux ??, mandatés par la CNDP pour la liaison routière Limoges - Poitiers facilitatrice de projet ... Dordogne ...
551 signatures
Destinataire(s) : Messieurs et Mesdames les élus de l'agglo du Beauvaisis
Réduisons le trafic aérien !
✈️✈️DOUBLER LE TRAFIC AERIEN : VOUS COMPTEZ NOUS EN PARLER ?🔇🔇
La procédure administrative accélérée et volontairement discrète est lancée depuis les fêtes de Noël. La signature du contrat aura lieu cet été, aucun retour en arrière ne sera possible.
Avant toute décision impactant nos vies, nous demandons un véritable débat public.
Notre proposition : STOP ! On ralentit, on réfléchit.
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Niort Deux-Sèvres Nouvelle-Aquitaine
Dans les Deux-Sèvres, les réserves de substitution, dites « mégabassines » sont au cœur de nombreux débats. Leurs opposants dégainent un rapport scientifique qui vise à montrer leur impact négatif sur les nappes phréatiques et les cours d’eau environnants.
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le collectif Bassines Non Merci poursuit son combat, rejoint par Anne-Morwenn Pastier. Docteure en sciences de la Terre et autrice d’une thèse sur l’hydrologie et la géologie
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Bassines Non Merci, la Confédération paysanne et Anne-Morwenn Pastier affirment qu’ils aimeraient organiser un débat public avec le BRGM, la Coopérative de l’eau des Deux-Sèvres et la Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne.
En attendant, une présentation au grand public de cette contre-expertise est prévue ce vendredi 3 février à 20h30, dans la salle des fêtes de Saint-Léger de la Martinière, dans les Deux-Sèvres.
Clés: bassines environnement agriculture économie
Connu / TG le 02/02/23 à 15:13
Greenpeace France et le Réseau Sortir du Nucléaire participent depuis plusieurs mois au grand débat sur la relance du nucléaire, et notamment sur l'installation d'une paire d'EPR2 à la centrale de Penly. Face au passage en force d’un projet de loi d'accélération du nucléaire présenté par le gouvernement et actuellement voté au Sénat, Greenpeace France et le Réseau "Sortir du nucléaire" annoncent quitter le débat public sur l’éventuelle relance de la filière nucléaire française et le projet de construction de nouveaux réacteurs nucléaires.
Sans attendre les conclusions de ce débat, le Sénat a adopté le projet de loi, soumis par le gouvernement, pour accélérer les procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires. Pire encore, la Ministre de la Transition énergétique a donné un avis favorable à un amendement qui propose la suppression de l’objectif de réduction à 50 % de la part du nucléaire dans le mix électrique à horizon 2035.
=> https://twitter.com/greenpeacefr/status/1617907943135145992
Lors de la 3e réunion du débat public autour de la construction de nouveaux réacteurs, les pronucléaires ont vanté les mérites des EPR2. Les anti, eux, ont rappelé que d’autres réponses à la crise ...
Connu / TG 24/11/22 À 10:29
2 902 signatures - Destinataire(s) : Commission nationale du débat public
Campagne lancée par le Collectif Climat Le Havre
Un véritable débat public doit être mené en lieu et place d’une simple procédure administrative accélérée, car il s’agit d’un projet de grande ampleur qui aura de forts impacts sur notre environnement.
Pourquoi faut-il agir maintenant ?
Au printemps 2022, le gouvernement français a annoncé l’implantation d’un terminal méthanier flottant (FSRU -Floating Storage and Regasification Unit) dans le port du Havre (Seine-Maritime). Il s’agit d’un navire amarré qui joue le rôle d’un petit port méthanier d’importation ; sa fonction est de recevoir du gaz naturel transbordé depuis des navires méthaniers, de le stocker, de le ramener à l'état gazeux, et de l’injecter sur le réseau de transport de gaz naturel.
L’argument avancé est le besoin de gaz en France suite à l’agression militaire de l’Ukraine par la Russie et la volonté de ne plus importer de gaz d’origine russe.
...
ce projet comporte de nombreux et graves défauts :
🔹 Il garantit la continuité de l’exploitation des énergies fossiles climaticides ; or le GIEC répète qu’il est urgent de réduire l’émission de gaz à effet de serre (GES) ;
🔹 Le gaz importé (principalement des Etats-Unis) sera largement issu de la fracturation hydraulique (gaz de schiste) impliquant la destruction des sous-sols et des pollutions incontrôlées ;
🔹 Le projet a été lancé en l’absence de procédure d’appel d’offre ;
🔹 Il a été lancé en l’absence d’évaluation environnementale en amont des travaux ;
🔹 Il existe une déconnexion entre l’urgence avancée comme argument de cette décision et la faible proportion de l’apport attendu à la consommation nationale (10 %).
🔹 Le projet, générateur de GES (méthane), est contradictoire avec l’injonction de sobriété énergétique prônée par le gouvernement, laquelle implique de diminuer le recours aux énergies fossiles ;
🔹 Le projet accroît l’augmentation des risques par effet domino, non pas forcément dû au transfert du méthane mais de la proximité avec des sites SEVESO (CIM, Alkion, SHMPP) ;
🔹 Le projet néglige le temps d’évacuation d’un méthanier (et du terminal lui-même) via l’écluse François 1er ;
🔹 Le coût de l’opération : 30 M€ pour les travaux et de 20 à 50 M€/an pendant 5 ans (durée du contrat) pour le fonctionnement ;
... « élément de contexte » nouveau :
Dans sa décision du 12 août dernier, le Conseil constitutionnel, a exigé, en application des dispositions de la Charte de l’environnement, que les dispositions qui prévoient « le maintien en exploitation d’un terminal méthanier flottant ainsi que l’installation d'un tel terminal sur le site portuaire du Havre » ne peuvent s’appliquer « que dans le cas d’une menace grave sur la sécurité d'approvisionnement en gaz ». Or, cette « menace grave » n’est pas démontrée puisque des experts expliquent que la consommation de gaz en France (40 Mds m3 / an) est couverte par les terminaux méthaniers existants et les importations de Norvège et Algérie (Journal du dimanche, 6/8/22).
Durée de lecture : 3 minutes - En bref — Nucléaire
Centrale de Civaux (Vienne) - Flickr / CC BY 2.0 / Daniel Jolivet
La Commission nationale du débat public (CNDP) a critiqué la façon dont sont prises les décisions sur le nucléaire. Dans une note parue mercredi 16 février https://www.debatpublic.fr/sites/default/files/2022-02/CNDP-Eclairage-Nucleaire-A4-VF_0.pdf, qui fait le bilan de dix-sept années de concertation sur la question, elle a pointé notamment « un sentiment constant que les décisions sont prises sans tenir compte de la parole citoyenne » ainsi qu’une contestation récurrente quant à l’opacité et au « manque de fiabilité » des informations sur le nucléaire.
L’autorité administrative indépendante a relevé que « cette question est l’une des plus clivantes et conflictuelles », ce qui n’exclut pas d’en débattre, « sous réserve que soient strictement et sincèrement respectés les principes de la participation ». Précisément, « le débat public ne peut avoir lieu que sous l’égide d’une autorité indépendante de toutes les parties prenantes et une réelle volonté d’associer le public aux décisions ».
Or ces règles de base ont rarement été respectées. En 2005, le débat sur le projet d’EPR de Flamanville était parallèle à l’examen du projet de loi qui l’actait ; en 2006, le débat sur le projet Iter succédait à la décision internationale de construire le réacteur expérimental ; la même année, le Parlement optait pour le stockage définitif « en couche géologique profonde » des déchets nucléaires ultimes, quand le public appelait à considérer aussi la voie de l’entreposage temporaire dans l’attente d’une solution alternative ; et en 2010, le public se prononçait sur le projet d’EPR de Penly, déjà acté par Nicolas Sarkozy. En 2019, le débat public sur le projet Cigéo se concluait sur une demande d’études de scénarios alternatifs... Une proposition restée sans suite. https://reporterre.net/Debat-sur-les-dechets-nucleaires-les-citoyens-demandent-l-etude-d-alternatives-a-Cigeo
Autre problème pointé par la CNDP : « La fiabilité et la sincérité des informations présentées ont été contestées dans tous les débats publics. » Réalité des coûts de la filière nucléaire, bilan carbone de l’énergie nucléaire, volume réel et coût des déchets radioactifs… autant de sujets sur lesquels il n’existe aucun consensus.
« Le nucléaire est plus qu’un choix industriel, c’est un choix de société »
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la CNDP, qui avait déjà appelé à débattre des choix nucléaires avant toute relance, en décembre dernier
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Durée de lecture : 6 minutes - Nucléaire
Pro et antinucléaires se sont emparés du débat public sur la construction des nouveaux réacteurs nucléaires. L’enjeu : « éclairer les parlementaires » appelés à voter la loi de programmation énergie climat.
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construction de deux réacteurs nucléaires supplémentaires de type EPR2 dans la centrale nucléaire de Penly, près de Dieppe, en Seine-Maritime (76)
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Xavier Ursat, directeur de l’ingénierie et des projets du nouveau nucléaire chez EDF
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associations environnementales, notamment Greenpeace à Dieppe, le Réseau Action Climat à Paris, ou encore Sortir du nucléaire. La section normande d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) a également pris position contre le projet dans un communiqué de presse. À Dieppe, Véronique Bérégovoy, conseillère régionale d’EELV a insisté sur l’importance d’un débat démocratique et mis en garde contre la puissance des lobbies du nucléaire. Elle s’est attachée à déconstruire tous les « mythes » du nucléaire, notamment celui sur l’indépendance énergétique qu’il permettrait, « puisque nous importons 100 % de notre uranium ». Le mythe de l’énergie bas-carbone aussi, qui « occulte toute la chaîne industrielle depuis l’extraction jusqu’à la gestion des déchets, en passant par la construction des centrales ». Le mythe d’une énergie nécessaire à la transition écologique, qui « masque la réalité qu’il faudrait en fait quinze ou vingt ans voire plus pour construire ces réacteurs ».
...
Dominique Boutin, président du réseau énergie de France Nature Environnement, a enchaîné : « Je refuse d’être complice de la poursuite de cette filière qui a démontré son incapacité à répondre économiquement, socialement, techniquement et environnementalement aux enjeux du siècle. Je refuse d’être complice de l’incroyable gabegie économique qui va retomber sur le dos du contribuable. Je refuse de… » À Dieppe, sa tirade qui dépasse le temps de parole réglementaire reçoit un tonnerre d’applaudissements.
...
Notes
[1] Lors du mandat de Nicolas Sarkozy.
[2] Il était aussi retransmis en direct sur la chaîne youtube de la CNDP.
[3] En 2005, le débat sur le projet d’EPR de Flamanville était parallèle à l’examen du projet de loi qui l’actait.
La CNDP a décidé d'organiser un débat public sur un programme proposé par EDF de 6 réacteurs nucléaires de type "EPR2", dont les deux premiers seraient situés à Penly, en Normandie. Le débat ...
Le collectif "Stop Bolloré" a vu le jour en décembre 2021 et rassemble des membres et des organisations de la société civile qui s’inquiètent de la concentration des médias et de l’édition en France et des dangers que cela représente pour la démocratie.
Le projet du collectif, qui est politique, juridique, historique, médiatique et philosophique, est de créer un débat public sur les dangers extrêmes de cette concentration et de l’utilisation des sources d’édition à des fins idéologiques.
La concentration des médias conduit une majorité de médias à nous proposer les mêmes points de vue sur le monde, la société, les politiques possibles. Cette concentration désigne le fait que la majorité de l’information est diffusée par des organes de presse appartenant à quelques grands groupes industriels, aux intérêts similaires . ... étouffe le débat politique. Elle rend donc impossible toute forme de démocratie réelle.
Pour le collectif, la concentration des médias représente 5 dangers principaux :
- Elle menace le droit fondamental à une information libre et pluraliste
- Elle s’attaque à l’indépendance du journalisme et étouffe le journalisme d’enquête
- Elle met l’information au service d’intérêts industriels, commerciaux ou politiques
- Elle détruit la confiance des citoyennes et citoyens dans les médias
- Elle permet de faire de certains médias des vecteurs de propagande de l’extrême droite
Le collectif s’est particulièrement intéressé au cas de Vincent Bolloré. Cet industriel, homme d’affaires, propriétaire de médias et milliardaire français et détient directement ou indirectement de Canal+, les groupes d’édition Editis , de plusieurs journaux (magazines de Prisma Media, JDD, Paris Match), d’une puissante agence de publicité (Havas) et de la radio Europe 1. C’est sur l’une de ses chaînes que le polémiste d’extrême droite Eric Zemmour a disposé d’une heure d’antenne chaque soir pendant deux ans avant de se déclarer candidat à l’élection présidentielle. Il est clair que le groupe Bolloré utilise aujourd’hui ses médias et notamment sa chaîne d’information CNEWS - devenue chaîne d’opinion - pour propager une idéologie anti-immigration, xénophobe, sexiste, discriminante et reactionnaire.
... plusieurs formes :
- Une saisine Arcom ...
- Une plainte pénale ...
- Une campagne de communication
- Une Mobilisation sociale
- Des propositions ... 5 propositions pour enrayer cette concentration :
. Interdire la possession de médias par des groupes industriels vivant des commandes et marchés publics et limiter les concentrations « verticales ».
. Publier l’identité des actionnaires directs et indirects des médias, leurs comptes et les aides reçues de l’État et des collectivités locales
. Doter les sociétés de journalistes d’un statut juridique pour qu’elles puissent aller en justice ; donner aux journalistes un droit sur la nomination et la révocation des responsables de rédaction.
. Créer deux nouveaux délits, celui de trafic d’influence en matière de presse et celui de censure, et renforcer les pouvoirs de régulation de l’Arcom (ex-CSA)
. Réformer le système des aides publiques à la presse en instaurant un critère d’attribution qui est celui de l’indépendance des médias.
Fredéric ALIMI
- 86, Rue Laugier – 75017 PARIS Email : contact@stopbollore.fr
- Directeur de publication, éditeur
- Réalisation du site
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Le mercredi 9 mars, Jean-Luc Mélenchon tenait une conférence de presse sur les conséquences en France de la guerre en Ukraine. Il a dénoncé l'état de la démocratie en France alors que l'Assemblée nationale ne tient plus session, que le Sénat ne pose plus de questions au gouvernement et que les décisions du président sont prises en conseil de défense. Il a appelé à un débat public sur les questions géopolitiques et de défense et a rappelé qu'il en avait déjà fait la proposition à Emmanuel Macron qui n'y avait pas donné suite.
Le candidat de l'Union populaire à l'élection présidentielle a appelé à frapper les oligarques russes pour isoler politiquement Vladimir Poutine. Il a dénoncé ceux qui l'accusent de tenir des positions pro-poutine alors que sa vie témoigne d'un engagement contraire. Il a dit qu'il fallait d'urgence bloquer les prix en France pour faire face à la flambée due à la guerre d'Ukraine.
Enfin, interrogé sur un sondage qui le place à deux doigts du second tour, Jean-Luc Mélenchon a expliqué que s'il y parvenait, cela serait l'occasion d'avoir un vrai débat d'entre deux tours sur la question sociale, le pouvoir d'achat et la retraite. Il a expliqué que soit on aurait Zemmour ou Le Pen face à Macron, soit on aurait la possibilité d'un second tour où il serait présent pour parler de ces sujets.
©FredPieau_antenne5G_bcom FredPieau
Les maires sont de plus en plus nombreux à faire entendre leur mécontentement contre le déploiement de la 5G à marche forcée du gouvernement. Mais ont-ils vraiment leur mot à dire ? A l’heure où débutent les enchères pour attribuer les fréquences aux opérateurs télécoms français, des avocats spécialistes du sujet apportent des éléments de réponse.
Aménagement numérique Numérique
Il y a eu les maires anti-Linky, ceux qui refusaient l’accueil des migrants, la réforme des rythmes scolaires… Il y a désormais les maires anti-5G. Prêts à dégainer des arrêtés anti-déploiement de ce réseau nouvelle génération, de plus en plus de maires veulent faire entendre leur voix.
« Le déploiement de la 5G doit se faire dans la transparence et à l’issue d’un débat public. Cela implique, dans un premier temps, de respecter un élémentaire principe de précaution. Cela nécessite d’évaluer les impacts sanitaires, environnementaux et économiques de cette technologie, avant d’envisager son déploiement », explique la maire socialiste de Rennes, Nathalie Appéré, en réaction aux propos du président Macron assimilant les anti-5G aux défenseurs du « modèle Amish ».
Et la maire de Rennes ...
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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Le très haut-débit prend son temps pour arriver https://www.lagazettedescommunes.com/dossiers/le-tres-haut-debit-prend-son-temps-pour-arriver/
18 commentaires - À l’approche des municipales, Mediapart met en lumière nos partenaires qui font vivre une presse indépendante localement, et fait le bilan des initiatives citoyennes en cours ou qui se lancent actuellement.
Les ronds-points, ZAD, places qu’on occupe, où l’on conteste mais où l’on construit également… en quelques années, de nombreuses mobilisations semblent témoigner du retour au local pour proclamer et faire vivre l’idéal démocratique. Pendant ce temps, une presse numérique locale indépendante essaie également de s’implanter, pour jouer son rôle d’investigation et d’animation du débat public. Retour sur ces tendances, en deux plateaux Live.
Le combat pour la liberté et l’indépendance de l’information locale https://www.youtube.com/watch?v=CTCu12-jo6A
Animation : Stéphane Alliès
Avec nos partenaires : Jacques Trentesaux de Mediacités, Gilles Triolier du Poulpe, Lisa Castelly de Marsactu et Benjamin Téoule du D’Oc.
À lire : l’article de Mediacités sur l’hémorragie de la presse locale.
Le municipalisme : des expériences et des projets https://www.youtube.com/watch?v=6m9LsxtiW3g -> https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?apAsrw
Animation : Fabien Escalona et Mathilde Goanec
Avec Fathi Bouaroua (co-initiateur du Pacte démocratique pour Marseille) ; Guillaume Gourgues (maître de conférences en science politique à l’université Lumière Lyon-II) ; Fernand Karagiannis (conseiller municipal à Saillans) ; Steven Mathieu (« gilet jaune » de Commercy) ; Anne-Sophie Olmos (conseillère municipale à Grenoble) ; Vincent Verzat (vidéaste et youtubeur, co-initiateur de « Super local »).
Le débat public français sur la gestion des matières et déchets radioactifs se termine le 25 septembre. En Suisse, Reporterre a pu visiter les installations d’entreposage à sec, défendu par certains experts comme alternative à l’enfouissement définitif. La France privilégie l’immersion en piscine et une complexe filière de retraitement.
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Le Swilag a été conçu pour cinquante ans d’exploitation, avec une capacité totale de 200 canisters. Alors que certains experts défendent l’entreposage à sec comme alternative à l’enfouissement définitif, il n’a pas été pensé comme une solution définitive pour les 100.000 mètres cubes de déchets radioactifs qui resteront sur les bras des Suisses, après la fermeture et le démantèlement de toutes les centrales. Le 21 novembre 2018, le Conseil fédéral a approuvé le programme de gestion des déchets nucléaires déposé en 2016, qui préconise, comme en France, un enfouissement en couche géologique profonde. Trois zones ont déjà été identifiées : Zürich Nordost, Jura Ost et Nördlich Lägern.
Je signe la lettre ouverte sur les déchets nucléaires et demande à la ministre Elisabeth Borne d'agir.
En marge du débat public sur les déchets nucléaires qui se tient jusqu’au 25 septembre, nous faisons plusieurs propositions pour que la crise des déchets nucléaires ne soit pas aggravée. Ces propositions sont présentées dans une lettre ouverte que chaque citoyen-ne est invité-e à signer et qui est adressée à la Ministre de la Transition écologique et solidaire.
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Mesures à inscrire dans le futur Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) :
- Renoncer au projet d’enfouissement profond Cigéo et privilégier d’autres options, comme le stockage à sec en sub-surface pour permettre aux générations futures de surveiller et d’accéder aux déchets radioactifs.
- Mettre un terme au retraitement du combustible usé qui aggrave le problème en générant des déchets hautement radioactifs et en multipliant les risques.
- Mettre fin aux transports nucléaires inutiles (notamment ceux liés au retraitement) et interdire les passages en zone de concentration urbaine.
- Inclure les « matières radioactives » non réutilisées dans la liste des déchets nucléaires d’EDF.
- En priorité, cesser de produire des déchets nucléaires en planifiant une sortie du nucléaire qui s’appuiera sur les économies d’énergie, l’efficacité énergétique et le développement d’énergies renouvelables, selon des scénarios compatibles avec la lutte contre le changement climatique.
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L'équipe Johan Weisz Mathieu Molard Mathieu Bardeau Matthieu Bidan Inès Belgacem Christophe-Cécil Garnier Rémi Yang Cléo Bertet
Jeudi soir à Bar-le-Duc, le débat public sur les alternatives à l’enfouissement des déchets radioactifs s’est mué en un grand cri contre le projet Cigéo. Les opposants, nombreux, ont dénoncé ses conséquences pour leur territoire.
...
À l’intérieur, un groupe d’opposants était déjà installé, avec la ferme intention de tourner le débat en dérision. Ils ont gratifié d’applaudissements nourris Michel Badré, membre de la Commission particulière du débat public (CPDP) chargée de l’organisation du débat, après sa présentation de la soirée.
L’entreposage à faible profondeur, seule alternative présentée un tant soit peu crédible
Christophe Kassiotis, directeur des déchets à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), et Aurélien Louis, de la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC), ont ensuite entrepris d’expliquer ce qu’ils attendaient de la soirée, en tant que maîtres d’ouvrage du Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR) — le texte de programmation que le débat public est censé enrichir.
...
« Si Cigéo a été installé ici, c’est à cause d’élus qui veulent se gaver de l’argent du GIP [Groupement d’intérêt public] Haute-Marne, a dénoncé Dominique Laurent, maire de Bettancourt-la-Ferrée, à 45 kilomètres du laboratoire de l’Andra. La CCI [chambre du commerce et de l’industrie] dit avoir rassemblé 33.000 signatures d’artisans et d’industriels favorables au projet mais c’est faux ! Je discute avec des artisans et tous savent que Cigéo est la mort de notre territoire. »
« Les technologies nous rendent des services mais aucune n’a jamais défailli. Rappelez-vous l’accident du Concorde, à Gonesse : pensez-vous que ceux qui l’ont conçu pensaient qu’il allait exploser à cause d’une petite plaque métallique ? Pour les déchets radioactifs, le même phénomène du paramètre inconnu, imprévu, s’applique. Je dénonce l’outrecuidance des agents de l’atome qui minimisent ce paramètre inconnu et augmentent le risque, est intervenu une personne du public. Sans parler, sur le plan démocratique, des élus qui ont accordé une confiance aveugle au projet. Pour nous, Cigéo signifie corruption, enfumage, garde à vue. Si l’on considère que la République française est représentée par la belle Marianne, Paris en serait sans conteste le visage. Mais la Meuse, à cause de Bure, est devenue le trou du cul de la République qu’on torche avec des billets de banque ! »
« Comment croire encore en la démocratie et en ma vie sur ce territoire ? »
« On a fabriqué des déchets pour lesquels on n’a pas de solution. La solution proposée par M. Laponche semble la plus raisonnable. Mais de grâce ! Commençons par arrêter de produire de nouveaux déchets », a imploré un homme aux cheveux blancs.