Nouméa, Nouvelle-Calédonie. ©Getty - Oliver Strewe
EDF a annoncé la décarbonation d'ici 2033 de l'ensemble des territoires insulaires dont il a la charge - Jeudi 5 octobre 2023 / Chroniques littorales - France inter
Et ceci, en convertissant les centrales thermiques présentes sur ces territoires à la production d'électricité à partir d'huile de colza, au lieu de sources d'énergies fossiles...
EDF SEI (Systèmes énergétiques insulaires) est un des principaux producteurs d'énergie et le responsable du réseau d'électricité de La Réunion, La Martinique, la Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélémy, la Guyane, la Corse, Saint-Pierre et Miquelon et les îles du Ponant. D'ici 2033 toutes ces îles seront en 100% renouvelables ou quasi 100% renouvelables, a indiqué Antoine Jourdain directeur d'EDF SEI. La première centrale concernée est celle de Port-Est, à La Réunion, dont la conversion sera achevée dans les prochaines semaines.
Le créole comme langue officielle de La Martinique
À la Martinique, le Tribunal administratif doit rendre son jugement dans le dossier du créole comme langue officielle de la Martinique. Un recours a été déposé par le Préfet, Jean-Christophe Bouvier, après le refus du président du conseil exécutif de Martinique, Serge Letchimy, de retirer l’article en question comme lui avait demandé le représentant de l’État, estimant qu’il ne pouvait pas y avoir une autre langue officielle que le français. L’assemblée de la Collectivité Territoriale de la Martinique, la CTM, avait approuvé à l’unanimité le 25 mai dernier la reconnaissance du créole comme langue officielle de la Martinique aux côtés du français, plus de précisions par Pedro Monnerville de Martinique La 1ère.
De nouvelles tranches d'imposition en Nouvelle-Calédonie ?
Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a adopté hier mercredi un avant-projet de loi visant à réformer l'impôt sur le revenu des personnes physiques qui prévoit de nouvelles tranches d'imposition pour davantage de progressivité. En raison de son statut particulier, la Nouvelle-Calédonie a la compétence de décider des taux d'imposition sur son territoire. Dans un contexte de fortes inégalités, cette réforme poursuit un triple objectif, celui de diminuer la dépense fiscale, de redonner du pouvoir d'achat aux Calédoniens et de rétablir la justice fiscale. Cette réforme aura pour conséquence la diminution de l'imposition pour 6,2% des foyers situés dans la classe moyenne et une hausse pour 1,8% des ménages disposant des plus hauts revenus. Le texte envisage également des modifications visant à ce que la fiscalité du capital puisse être taxée de façon équivalente à celle du travail. Après examen par le Conseil d’État, le texte pourrait être soumis au vote des élus du Congrès avant la fin de l'année.
L'État du logement en Guyane
... une enquête sur le logement qui va durer plusieurs mois est menée par l’INSEE avec pour but de dresser un état des lieux global sur la situation du logement dans le territoire, comme l’explique Mélodie Nourry de Guyane La 1ère.
4 min Monde Outre-mer – DOM-TOM
L'équipe Jose Manuel Lamarque
NDLR : faire perdurer les centrales thermiques plutôt que développer les enr ou emr ? questionner ou dénoncer ? ACT
Pour s’affranchir de la dépendance au gaz russe, l’Allemagne remet en route ses centrales à charbon. ...
Connu / TG le 16/04/23 à 10:37
La centrale à charbon de Saint-Avold, très émettrice de CO2, a redémarré
Fermée en mars, la centrale a redémarré lundi pour faire face à la baisse des températures et à la crise énergétique.
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Connu / TG le 15/12/2022 à 9:33
Connu / [cyber-quotidien] E-quotidien du mercredi 24 novembre 2021
Prisca Thevenot, porte-parole d'En Marche, l'assure sur Twitter. Selon elle, "prôner la fin du nucléaire permettra simplement de rallumer des centrales à charbon comme cela a été fait en Allemagne".
les chiffres ne disent pas ça. L’abandon du nucléaire en Allemagne a été décidé en 2002, et le calendrier a été accéléré après l'accident de Fukushima, pour fermer toutes les centrales en 2022. La part du nucléaire dans l'électricité produite par l’Allemagne est donc passée de 27% en 2005 à 11% en 2020. Mais ce sont les énergies renouvelables qui ont compensé, et même plus que compensé cette baisse. Leur part dans la production d'électricité est passée de 11% en 2005 à 44% en 2020.
Le charbon, lui, a vraiment baissé à partir de 2014. Il pesait pour 45% de l'électricité produite en 2005, contre 24% aujourd'hui. Si une nouvelle centrale à charbon a été mise en service en 2020, leur nombre global a bien baissé, passant de 84 en 2010 à 63 aujourd'hui. Certes, la part de l'électricité produite par les centrales à gaz a un peu augmenté, passant de 12% à 16%, mais au final ce sont bien les énergies renouvelables qui ont le plus progressé.
Les pro-nucléaire objectent que l'Allemagne doit désormais importer plus d'électricité. Et que que le maintien en service des réacteurs allemands, accompagné de l'essor des énergies renouvelables, aurait permis de faire baisser davantage le recours au charbon. Mais dire que l'Allemagne a dû rallumer des centrales à charbon comme l'affirme la porte-parole d'en Marche, est faux.
Faute de production d'électricité nucléaire et éolienne suffisante, l'Hexagone a commencé à faire tourner ses centrales à charbon ces dernières semaines. En cause : le manque de vent et de nouvelles avaries techniques chez EDF, qui pâtit par ailleurs d'un encombrement d'opérations de maintenance et d'un décalage de son planning de travaux lié au Covid-19.
Si la crise du coronavirus, et surtout les mesures de confinement, ont provoqué une chute drastique des émissions de CO2 au printemps, d'autres effets viennent aujourd'hui nettement contrebalancer ces bonnes nouvelles pour le climat . Selon les données publiées par le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE, la France a allumé ses centrales à charbon ces dernières semaines. Ce jeudi 17 septembre, elles fournissaient 2 % du mix électrique national, soit 824 mégawatts, à la mi-journée.
Certes, ce chiffre est modeste en proportion de la consommation française mais il n'en reste pas moins marquant, en plein mois de septembre, alors que les températures sont anormalement élevées et que les radiateurs ne sont pas encore allumés. En effet, ces centrales - dont le nombre se limite à quatre en France - sont le plus souvent mobilisées au coeur de l'hiver pour faire face aux pics de consommation d'électricité.
Des prix de l'électricité orientés à la hausse
Surtout, ce recours précoce au charbon ne semble pas suffisant pour répondre aux besoins en électricité du pays. Selon RTE, des mesures « d'effacements » - c'est-à-dire le report de consommations d'entreprises qui acceptent de les différer ou de les modérer moyennant rémunération - ont été utilisées ces derniers jours pour faire baisser la consommation.
La France a, par ailleurs, été globalement importatrice d'électricité ces derniers jours. Ces importations proviennent en grande partie d'Allemagne où la production d'électricité génère plus d'émissions de CO2 qu'en France. Un contexte qui tire les prix de l'électricité à la hausse : lundi 14 septembre, ils atteignaient un pic de 120,62 euros, en France, en fin de journée.
De nouvelles avaries techniques
En cause : la très faible disponibilité du parc de réacteurs nucléaires d'EDF. Sur ses 56 réacteurs, 24 sont actuellement à l'arrêt. Les causes sont multiples, et dépassent largement la fermeture de Fessenheim.
A Chooz (Ardennes), les deux réacteurs d'EDF sont maintenus à l'arrêt à cause de leur impact potentiel sur le débit de la Meuse, déjà limité du fait de la météo. A Cattenom, à Penly, à Blayais, à Flamanville, au Bugey et à Paluel, les programmes de maintenance ont été prolongés sur un ou plusieurs réacteurs à cause de nouvelles avaries techniques. Enfin, deux réacteurs sont visés par des mesures d'économies de combustibles destinées à faire face à un hiver tendu du fait du décalage des travaux de maintenance en pleine crise sanitaire.
Des vents très faibles en Europe
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Connu / https://twitter.com/LesEchos/status/1306853870639943683
"Corinne Lepage a retweeté
Les Echos @LesEchos · 18 sept. Faute de production d'électricité nucléaire et éolienne suffisante, l'Hexagone a commencé à faire tourner ses centrales à charbon
297 - 2,5 k - 1,3 k
"
Ndlr : nous payons notre manque d'anticipation et de planification au PRIX FORT, dans tous les sens du terme : financier et écologique. => DÉNONCER ACT
Les ONG signataires de ce courrier sont très inquiètes concernant le projet de centrale au fioul prévu sur le site du Larivot en Guyane.
Les ONG signataires de ce courrier sont très inquiètes concernant le projet de centrale au fioul prévu sur le site du Larivot en Guyane. Toutes les organisations faisant autorité en matière d’environnement ont rendu des avis négatifs sur la durabilité du projet sur le plan écosystémique et climatique. L’Autorité environnementale a par ailleurs également soulevé les nombreux enjeux autour de ce projet dans son avis, mettant ainsi en lumière les incidences environnementales majeures de ce projet1. Pourtant, EDF prévoit toujours d’installer cette centrale au fioul émettrice de gaz à effet de serre, située dans une zone écologiquement sensible, coûteuse et inutile. Nous vous demandons de vous saisir de ce dossier au plus vite, avant qu’il ne soit trop tard.
Connu / https://wegreen.fr/comment/165894
5 commentaires 13 recommandés
Dans une lettre ouverte au Premier ministre, plusieurs ONG se déclarent très inquiètes du projet de centrale au fioul prévu sur le site du Larivot en Guyane : « toutes les organisations faisant autorité en matière d’environnement ont rendu des avis négatifs sur la durabilité du projet sur le plan écosystémique et climatique ». Les ONG demandent au Premier ministre de se saisir de ce dossier au plus vite, avant qu’il ne soit trop tard.
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Les ONG signataires de ce courrier sont très inquiètes concernant le projet de centrale au fioul prévu sur le site du Larivot en Guyane. Toutes les organisations faisant autorité en matière d'environnement ont rendu des avis négatifs sur la durabilité du projet sur le plan écosystémique et climatique. L' Autorité environnementale a par ailleurs également soulevé les nombreux enjeux autour de ce projet dans son avis, mettant ainsi en lumière les incidences environnementales majeures de ce projet1. Pourtant, EDF prévoit toujours d’installer cette centrale au fioul émettrice de gaz à effet de serre, située dans une zone écologiquement sensible, coûteuse et inutile.
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En outre, EDF envisage la conversion future de la centrale aux agro-carburants. Étant donné que la Directive européenne 2018/2001 rend impossible la culture des agro-carburants sur les forêts naturelles ou les zones humides, l’agro-carburant sera obligatoirement importé. D’où viendrait le biodiesel acheminé en Guyane ? S’agirait-il alors d’importer de l’huile de palme ? Les projets d’EDF pour “verdir” la centrale sont très nocifs pour l’environnement et le climat.
À contre-sens des objectifs adoptés et du potentiel 100 % Énergies renouvelables de la Guyane
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Signer aussi pétition https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?sjybjg
441 ont signé Guyane Ecologie a lancé cette pétition adressée à Rodolphe Alexandre et à 3 autres
Lors de son Assemblée générale du 7 mai dernier, EDF a voté à 99,9% sa « raison d’être » : « construire un avenir énergétique neutre en CO2 conciliant préservation de la planète, bien-être et développement grâce à l'électricité et à des solutions et services innovants ».
Alors que EDF vante sa « raison d’être », sa filiale EDF PEI s’apprête à lancer la construction d’une nouvelle centrale au fioul de 120 MW en Guyane
La « raison d’être » d’EDF s’arrêterait-elle aux limites de la Métropole ?
Malgré le consensus international sur l’urgence absolue de la lutte contre le changement climatique, les décideurs locaux et nationaux imposent la construction d’une centrale thermique de 120 MW de puissance installée et fonctionnant au fioul léger pour remplacer la centrale de Dégrad-des-Cannes.
120 MW, c’est 48 MW de plus que la centrale actuelle. Un sacré bond en avant à l’heure des économies d’énergies.
Avec ce projet, nous maintenons une Guyane en état d’ébriété énergétique ainsi qu’un modèle de production et de consommation dépendant des énergies fossiles importées à grands frais et peu résilient face aux crises, qu’elles soient climatiques ou sanitaires ou économiques.
Ce choix est incompréhensible :
- Pourquoi installer en 2023 ce qui sera probablement la dernière centrale thermique construite en France, alors que des objectifs audacieux visant 100% d’ENR sont inscrits dans la loi ?
- Pourquoi installer de telles infrastructures en zone inondable, dans de la forêt marécageuse et des mangroves, avec un oléoduc de 14 km traversant trois communes de l’Ile de Cayenne, notamment au regard de l’espace disponible sur le site déjà dégradé de Dégrad-des Cannes ? Ceci est d’autant plus regrettable qu’au regard des enjeux environnementaux, du coût d’investissement du projet évalué à plus de 500 millions d’euros publics et des modalités de saisine de la CNDP, un débat public aurait dû s’imposer plutôt qu’une enquête dématérialiser de seulement 30 jours qui plus est accompagnée d’avis très critiques du CSRPN, du CNPN et de l’Autorité environnementale.
- Comment EDF peut-il se positionner comme prescripteur et solutionneur d’un projet qui va à l’encontre des intérêts de la Guyane ? Face à l’incapacité d’EDF de changer de paradigme énergétique par rapport à une situation dérogatoire catastrophique, la filiale EDF-PEI de l’énergéticien français pousse les autorités publiques à adopter sa “solution miracle” : une centrale au fioul digne d’un modèle phare du siècle dernier.
- Pourquoi, de 72 MW en 2009 pour l’année 2020 ce remplacement est passé à 120 MW 10 ans plus tard. Qu’est-ce qui justifie ce surdimensionnement ?
Alors que la Guyane figure au premier rang des régions françaises productrices d’énergies renouvelables, alors que la population adopte efficacement les mesures de réduction de la consommation d’énergie (chauffe-eau solaire, isolation thermique), alors que les gisements solaires, éoliens, hydro-électriques et de biomasse sont abondants et compétitifs face aux solutions thermiques basées sur l’importation de combustible fossile, l’Etat encourage une technologie climaticide dans un territoire amazonien pourtant aujourd’hui exemplaire !
Seul un faux dilemme est proposé à la population : le black-out énergétique ou une méga-centrale thermique alors que des scénarios tangibles de production d’électricité 100% renouvelable en Guyane moyennant des ajustements techniques et une gestion rigoureuse du système électrique ont été avancés par l’ADEME et le SER.
Le pétitionnaire se veut rassurant en ouvrant la porte à une conversion aux agrocarburants. Que deviendrait alors l’oléoduc ? Qu’entend-on alors par biomasse liquide si ce n’est de l’huile de palme importée ? D’où viendrait le biodiesel acheminé en Guyane ? Cette annonce ne s’apparente finalement qu’à du greenwashing.
En 2018 l’Université de Guyane inaugurait une nouvelle filière Master Energie visant à « relever les défis relatifs à la modification structurelle profonde des modes de production et de consommation de l’énergie » et il répond à un « besoin essentiel du territoire guyanais et de nombreux territoires : celui de renforcer leur indépendance énergétique »
Que dire à présent aux étudiants Guyanais qui se préparent à accompagner une transition énergétique qui n’aura finalement pas lieu !
À l’heure où l’on promeut à longueur de communication, l’autonomie énergétique et le développement endogène de la Guyane, ce projet vient, à contre-courant et sans nécessité, renforcer et prolonger pour des décennies, notre dépendance à l’importation d’énergies fossiles, particulièrement en temps de crise sanitaire.
Premiers signataires :
Action pour une Qualité Urbaine et Architecturale Amazonienne
Maïouri nature Guyane
Stop Pétrole Offshore Guyane
Citoyen pour le climat Guyane
Guyane Ecologie
Réseau des Savoirs de la Forêts, Association Nature Rights
Voir aussi https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?7-0vtA