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Pollutions
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redémarrer son nouvel atelier dit de « pre-compound », émetteur de PFAS, à Oullins Pierre-Bénite, près de Lyon.
La préfecture du Rhône a autorisé
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il fallait pour cela une autorisation d’exploitation, et pas seulement une autorisation d’extension.
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« Pour nous conformer aux exigences de l’État, nous avons installé des filtres dits “absolus”, qui utilisent des filtres Hepa H14 (filtration de très haute efficacité). Ces derniers, fournis par AAF une filiale de Daikin, réduisent de façon drastique nos émissions de poussières à 1 à 2 grammes par an », a expliqué Gaël Marseille, président de Daikin Chemical France, dans l’Usine nouvelle.
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Des collectifs de riverains ont annoncé leur intention d’attaquer l’arrêté ...
Marie-Cécilia Duvernoy note en effet dans Le Figaro que « comme pour les fongicides déjà existants, de nouveaux pesticides ont le potentiel de rendre les traitements médicaux inefficaces, annonce une étude publiée dans Nature ».
La journaliste explique que « le problème est connu depuis plus de 20 ans pour les antifongiques azolés, la famille de molécules la plus utilisée pour combattre les champignons indésirables. Particulièrement efficaces, ils sont employés comme pesticides dans l’agriculture et le traitement du bois, mais aussi en médecine, où ils sont privilégiés en premier traitement des infections fongiques car ils sont bien supportés par l’organisme et protègent contre la plupart des champignons pathogènes ».
Marie-Cécilia Duvernoy souligne cependant que « cette utilisation massive crée des résistances ». Steffi Rocchi, chercheuse associée au laboratoire Chrono Environnement de Besançon, indique ainsi : « On s’est rendu compte que certains patients avaient des infections pulmonaires à champignon, notamment Aspergillus fumigatus, avec des souches qui étaient résistantes aux traitements médicaux ».
La chercheuse précise : « On connaissait le cas de patients traités avec un antifongique et chez qui le champignon va devenir résistant, comme pour les bactéries avec les antibiotiques. Mais là c’était chez des patients qui n’avaient jamais eu de traitement antifongique auparavant ! C’est comme ça que les recherches se sont tournées vers l’environnement ».
Steffi Rocchi relève en effet : « Il a été montré que les fongicides azolés utilisés en médecine ont des “cousins”, avec les mêmes structures chimiques, qui sont utilisés en agriculture. Les Aspergillus, qui sont naturellement présents dans les sols, sont exposés à ces molécules agricoles et développent des mécanismes de résistance ».
Marie-Cécilia Duvernoy remarque que « le problème de santé publique est réel car ces antifongiques azolés sont le traitement de première intention contre le champignon Aspergillus fumigatus, un pathogène responsable de plus de 600.000 morts chaque année à travers le monde ».
« Dans certaines régions, comme les Pays-Bas, plus de 20% des souches d’Aspergillus sont résistantes aux fongicides azolés. Le phénomène est également documenté en France, mais la statistique est incertaine », poursuit la journaliste.
Marie-Cécilia Duvernoy rappelle qu’« un patient atteint d’une infection résistante a seulement 10% de chance d’y survivre si aucune alternative thérapeutique n’est proposée. Dans un tel contexte, trouver de nouveaux composés est impératif car «il y a très peu de molécules antifongiques», alerte Steffi Rocchi, et toutes ne sont pas aussi efficaces ou bien tolérées que les azolés ».
La journaliste note enfin que « les auteurs de l’étude tirent la sonnette d’alarme ». Ils écrivent dans Nature que « si l’utilisation de produits agrochimiques mène à nouveau à des résistances aux antifongiques cliniques de nouvelle génération, nous limiterons notre capacité future à traiter Aspergillus fumigatus et potentiellement d’autres infections fongiques filamenteuses ».
Steffi Rocchi ajoute : « Il faut qu’on arrive à sortir de cette agriculture avec un usage important des pesticides, mais ça ne va pas se faire du jour au lendemain. Il faut accompagner les agriculteurs et que les choses soient réfléchies ».
Connu / TG le 28/02/24 à 10:09
Mireille Tabin, Université de Fribourg
Basée sur les critères «Evidence-Based Practice» (EBP), ... Onze articles évaluant chacun un programme différent ont été analysés. En tenant compte des critères en lien avec la fiabilité de l’évaluation,
l’efficacité et la disponibilité de l’intervention, trois possibilités se sont dessinées: (1) choisir le programme québécois Vers le Pacifique; (2) préférer un des programmes anglophones qu’il faudra adapter en français, The Peacebuilders, Resolving Conflict Creatively, PATHS, The Good Behavior Game, Too Good for Violence ; ou (3) opter pour Peacemaker, programme disponible en français et proposé par une organisation, le National Coalition Building Institute (NCBI).
Introduction
Contexte de la recherche
Désemparés face à une certaine prolifération de la violence entre les élèves
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La médiation par les pairs en milieu scolaire
La médiation permet d’aider à résoudre les conflits entre les personnes à l’aide d’un tiers neutre, sans passer par la violence ni par une autorité supérieure. L’objectif de la médiation est de rétablir la communication entre les protagonistes du conflit (Diaz & Liathard-Dulac, 1999; Pingeon, 2007).
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Ce type de médiation ne se positionne pas en opposition mais bien en complément à la médiation scolaire réalisée par les adultes (Mirmanoff, 2013). Elle intervient à plusieurs niveaux en tant que projet d’établissement et nécessite la collaboration de tous le personnel scolaire. Les programmes de médiation par les pairs entraînent les élèves à la gestion et la résolution de conflit, en alternant des apprentissages théoriques (comme la définition des conflits inter-personnels, de l’écoute active, de la communication non violente) et des jeux de rôles (Burrell, Zirbel, & Allen, 2003). L’entraînement des élèves à la médiation, son contenu , les supports utilisés et la façon dont il est dispensé (par des enseignant·e·s et/ou par des professionnel ·le· s de la médiation) varie: de nombreux programmes de médiation par les pairs existent ainsi, qui illustrent autant de possibilités d’intervention (Bayada, Bisto, Boubault, & Gagnaire, 1999; Bonafé-Schmitt, 2000; Denis et al., 2000; Diaz & Liathard-Dulac, 1999; Mirmanoff, 2013; Pingeon, 2007).
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En 2015, la médiation scolaire valaisanne a fêté ses 30 ans d’existence au niveau des cycles d’orientation et des établissements du degré secondaire II (Roux & Brantschen, 2016). Au niveau primaire, la médiation débute: les premières volées de formation de base à la médiation pour ce degré se sont achevées en avril et juin 2017 (Commission Cantonale de Médiation Scolaire, 2017). La médiation scolaire par les pairs parait elle aussi se développer au niveau primaire, à l’image de l’école de Charrat à Martigny (VS) qui a décidé d’introduire, en 2014, un programme appelé Peacemaker (Martinetti Duboule, 2015).
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tenir compte de trois éléments dans la prise d’une décision: (1) les meilleures preuves disponibles issues de la recherche scientifiques, (2) les ressources (y compris l’expérience des professionnel·le·s), et (3) les caractéristiques de la population.
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analyse basée sur les critères de fiabilité, d’efficacité et de disponibilité ... La pertinence des mots-clés utilisés, l’équivalence des concepts et la traduction dans le champ anglophone a été vérifiée à l’aide de l’outil Thesaurus d’OvidSP (https://ovidsp.tx.ovid.com/sp-3.13.1a/ovidweb.cgi) et complétée par la littérature spécifique à ce sujet.
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Conclusion
... l’efficacité de 11 programmes de médiation par les pairs a été comparée. Les 11 programmes démontrent des résultats significatifs positifs principalement au niveau des compétences sociales des élèves (augmentation de comportements prosociaux, des habiletés de communication, des compétences émotionnelles) et de la diminution du nombre de conflits (baisse de la fréquence des agressions, des comportements agressifs, du nombre de conflits à l’école).
En pondérant la fiabilité de la recherche, l’efficacité et la disponibilité du programme, trois possibilités se dessinent pour les écoles primaires romandes désireuses d’introduire un programme de médiation par les pairs au sein de leur établissement scolaire: (1) choisir Vers le Pacifique, programme francophone dont l’efficacité est avérée, (2) préférer un des programmes anglophones dont l’efficacité est également prouvée mais qu’il faudra adapter en français (The
Peacebuilders, Too Good for Violence, Resolving Conflict Creatively, PATHS, The Good Behavior Game), (3) opter pour Peacemaker, un programme dont l’efficacité reste à évaluer plus rigoureusement mais dont la disponibilité et le soutien à l’implémentation sont assurés grâce au support du NCBI.
Évaluer l’efficacité de ces programmes soulève enfin des questions liées à leur implémentation. En effet, dans 5 des 11 programmes retenus dans cette revue systématique, des difficultés liées à l’implémentation ont été mentionnées, notamment lorsque les enseignant·e·s n’étaient pas (assez) impliqué·e·s (Aber et al., 1998; CPPRG, 1999; Flannery et al., 2003; Hall & Bacon, 2005; Rondeau et al., 1999). Dès lors, comment faire accepter et engendrer de nouvelles pratiques chez les enseignant·e·s? Quels sont les facteurs de risque et de protection dans l’environnement scolaire permettant une implémentation fidèle et durable de tels programmes de prévention de la violence? Ces interrogations soulèvent des problématiques interdisciplinaires complexes et ouvrent la voie vers d’autres recherches, qui concernent à la fois la sociologie des innovations, les sciences de l’implémentation, les recherches sur la formation continue et le courant du School Improvement (Bélanger et al., 2012).
Notes
1 Tabin, M. (2016) La médiation par les pairs en milieu scolaire: recherche d’un programme pour l’Institut Sainte-Agnès à Sion: revue systématique réalisée selon les critères «Evidence-
Based Practice» (Travail de Master, Université de Fribourg, Fribourg).
2 Pour une réflexion sur les critères «evidence-based practice» en sciences de l’éducation et
les débats relatifs à l’utilisation de ces critères, consulter l’article de Rey (2006)
3 Comme Hart et Gunty (1997) ont procédé à l’aide de tests chi carré, la taille de l’effet a été
calculée à partir du V de Cramer (V). En revanche, pour les autres recherches, la taille de l’effet a été mesurée grâce au calcul de l’indice éta-carré (ŋ2). Flannery et al. (2003) ayant analysé leurs données à l’aide d’un modèle linéaire hiérarchique (HLM), la taille de l’effet de cette recherche n’a pas pu être calculée
4 E1 = élèves de 5 à 8 ans; E2 = élèves de 8 à 11 ans
5 Le barème des points est le suivant: taille d’effet petite = 1 point, taille d’effet moyenne =
2 points, taille d’effet grande = 3 points
6 CRPM: Conflict Resolution Peer Mediation
Références bibliographiques
Les recherches sélectionnées dans la revue systématique sont signalées par l’astérisque (*)
- *Aber, J. L., Jones, S. M., Brown, J. L., Chaudry, N., & Samples, F. (1998). Resolving conflict
creatively: evaluating the developmental effects of a school-based violence prevention
program in neighborhood and classroom context. Development and Psychopathology,
10(2), 187–213. doi:10.1017/S0954579498001576 - Bayada, B., Bisot, A.-C., Boubault, G., & Gagnaire, G. (1999). Conflit, mettre hors-jeu la violence. Lyon, France: Non-Violence Actualité.
- Bélanger, J., Bowen, F., Cartier, S., Desbiens, N., Montésinos-gelet, I. & Turcotte, L., (2012). L’appropriation de nouvelles pratiques d’ interventions pédagogiques et éducatives en milieu scolaire: Réflexions sur un cadre théorique intégrateur. Education et Francophonie, 40(1), 56-75.
- Bell, S. K., Coleman, J. K., Anderson, A., Whelan, J. P., & Wilder, C. (2000). The effectiveness of peer mediation in a low-SES rural elementary school. Psychology in the Schools, 37(6), 505–516. doi:10.1002/1520-6807(200011)37:6<505::AID-PITS3>3.0.CO;2-5
- Bickmore, K. (2001). Student Conflict Resolution, Power “Sharing” in Schools, and Citizenship Education. Curriculum Inquiry, 31(2), 137–162. doi:10.1111/0362-6784.00189
- Bonafé-Schmitt, J.-P. (2000). La médiation scolaire par les élèves. Issy-les-Molineaux, France:
ESF éditeur. - *Bowen, F., Rondeau, N., Rajotte, N., & Belanger, J. (2000). Evalution d’un programme de prévention de la violence au premier cycle du primaire. Revue Des Sciences de L’éducation, 26(1), 173–196.
Connu / TG le 27/12/23 à 23:54