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je ressens beaucoup de colère vis-à-vis du gouvernement dans sa gestion de la crise sanitaire. Il a assurément accumulé les erreurs et les incompétences sur fond de politique budgétaire extrêmement rigide, qui a mis l'hôpital dans un état catastrophique. Rendez-vous compte : plus de 50 % du budget dévolu aux hôpitaux est destiné à payer, non pas les soignants, mais un personnel administratif qui ne brille pas particulièrement par ses réussites, c'est le moins que l'on puisse dire.
Quelle est votre analyse concernant la pénurie des masques ?
C'est un cas emblématique des dysfonctionnements de l’État. Quand on sait qu'il y a quelques années encore la France avait un stock de 250 millions de masques, il y a de quoi être en colère aujourd'hui. Il faut rappeler que le personnel soignant représente une part importante des malades du Covid-19. C'est insupportable. C'est une honte absolue ! Nous avons toujours deux guerres de retard : il n'y a eu ni prévention, ni anticipation. Il est évident qu'il manque encore une vraie politique de santé publique en France.
Le gouvernement se montre-t-il à la hauteur de la crise économique, selon vous ?
Les mesures économiques d'urgence qui ont été prises ont été à la hauteur. Je constate néanmoins avec tristesse que la période actuelle est utilisée pour faire passer des mesures qui sont préjudiciables à l'environnement et à la santé. La crise du Covid-19 justifie-t-elle, par exemple, de prendre des ordonnances qui vont à l'encontre de la Loi Abeille dans le but de faciliter l'installation d'antennes-relais pour le déploiement de la 5G ? Je ne vois pas le rapport. Hélas, les lobbies s'activent déjà en coulisses pour gagner du temps sur l'application des réglementations environnementales.
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21 225 ont signé - Journal L'HUMANITÉ a lancé cette pétition adressée à gouvernement et à 2 autres
Après plus de deux mois de mobilisations sociales d’une ampleur historique, une majorité de Français demandent toujours le retrait de la réforme du système de retraites voulu par le gouvernement. Alors que les projets de loi commencent à être examinés à l’Assemblée nationale, tout est organisé pour contourner le débat devant la représentation nationale et inciter les parlementaires à voter à l’aveugle, avec le recours programmé à pas moins de 29 ordonnances. Même le Conseil d'État a rendu un avis très sévère, relevant « la fausse promesse d’un régime universel », des projections financières « lacunaires », mais aussi des dispositions « contraires à la Constitution ».
Ce niveau de défiance à l’égard d’une réforme « inédite depuis 1945 et destinée à transformer pour les décennies à venir un système social qui constitue l’une des composantes majeures du contrat social », comme le souligne à juste titre le Conseil d’État, pose un problème démocratique majeur. A ce stade, seule une consultation populaire permettrait de le résoudre. Un référendum sur le retrait du projet gouvernemental doit être organisé, pour que le peuple ait le dernier mot.
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Dans cette 105e Revue de la semaine, Jean-Luc Mélenchon détaille la stratégie de bataille des parlementaires insoumis contre la réforme des retraites à l'Assemblée nationale et notamment la raison pour laquelle ils ont déposé plus de 19 000 amendements sur ce projet de loi. Il explique ensuite le problème démocratique posé par un texte à trous destinés à être comblés par pas moins de 29 ordonnances : ces textes à valeur législative, rédigés par l'exécutif, constituent un problème pour la séparation des pouvoirs.
Enfin, Jean-Luc Mélenchon traite de deux sujets qui touchent à la souveraineté du peuple. D'abord de la dissuasion nucléaire française et de la mauvaise idée que serait son partage avec nos partenaires européens. Il explique notamment que le but de l'arme nucléaire est de défendre les intérêts vitaux de la nation et qu'elle constituent un outil pour garantir la souveraineté nationale, donc la souveraineté du peuple ; une arme qui ne peut donc être mise en partage avec d'autres tant que nous ne formons pas un seul peuple avec des outils unifiés de décision démocratique. Jean-Luc Mélenchon parle ensuite d'une décision du Conseil Constitutionnel qui affirme qu'il est possible d'attenter à la liberté d'entreprendre pour protéger l'environnement ; il s'agit donc d'une décision qui fait primer la souveraineté du peuple sur l'intérêt particulier.
SOMMAIRE
01:30 : La bataille des parlementaires insoumis contre la réforme des retraites à l'Assemblée : comment ça marche ?
15:29 : Les ordonnances sur le projet de loi retraites : une atteinte à la séparation des pouvoirs
26:28 : La dissuasion nucléaire française doit rester indépendante car elle est un outil de la souveraineté du peuple
41:01 : Le Conseil Constitutionnel affirme qu'on peut limiter la liberté d'entreprendre pour protéger l'environnement.
LES LIENS
Retraites : les insoumis mènent la lutte à l'Assemblée : https://www.youtube.com/watch?v=jtPuwYXOofc
La dissuasion européanisée de Macron : https://www.lemonde.fr/international/...
Le Conseil constitutionnel reconnaît que « la protection de l’environnement » peut justifier des « atteintes à la liberté d’entreprendre » https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/31%2Fla-protection-de-l-environnement-peut-justifier-des-atteintes-a-la-liberte-d-entreprendre-juge-le-conseil-constitutionnel_6027909_3244.html&event=video_description
Catégorie Actualités et politique 449 commentaires
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Le 8 janvier 2020, Adrien Quatennens intervenait à l'Assemblée nationale lors des débats sur la mise en œuvre des ordonnances de la loi Travail.
Catégorie Actualités et politique 161 commentaires
Discussion générale Mme Carole Grandjean M. Stéphane Viry M. Patrick Loiseau M. Joël Aviragnet M. Francis Vercamer M. Philippe Vigier M. Adrien Quatennens M. Jean-Philippe Nilor Mme Fadila Khattabi Mme Muriel Pénicaud, ministre
QUESTIONS
Questions du groupe La République en Marche M. Patrice Anato Mme Albane Gaillot Questions du groupe Les Républicains Mme Isabelle Valentin M. Guillaume Larrivé Question du groupe du Mouvement démocrate et apparentés M. Cyrille Isaac-Sibille Question du groupe Socialistes et apparentés M. Régis Juanico Question du groupe UDI, Agir et Indépendants M. Stéphane Demilly Question du groupe Libertés et Territoires M. Paul Molac Question du groupe La France insoumise M. Alexis Corbière Question du groupe de la Gauche démocrate et républicaine M. Jean-Paul Dufrègne Question Non inscrit M. Sébastien Chenu
Suspension
QUESTIONS SUR LA POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LE CHÔMAGE M. le président de séance Questions du groupe La France insoumise M. Adrien Quatennens M. Ugo Bernalicis M. Éric Coquerel Mme Mathilde Panot uestions du groupe de la Gauche démocrate et républicaine Mme Elsa Faucillon M. Pierre Dharréville Questions du groupe La République en Marche Mme Marie-Christine Verdier-Jouclas Mme Danielle Brulebois Mme Sophie Panonacle M. Nicolas Démoulin M. Gaël Le Bohec Questions du groupe Les Républicains M. Stéphane Viry M. Julien Dive Mme Brigitte Kuster Questions du groupe du Mouvement démocrate et apparentés M. Sylvain Waserman Mme Justine Benin Mme Sarah El Haïry Question du groupe Socialistes et apparentés Mme Marie-Noëlle Battistel Mme Valérie Rabault Questions du groupe UDI, Agir et Indépendants M. Paul Christophe M. Christophe Naegelen Question du groupe Libertés et Territoires Mme Sylvia Pinel M. M'jid El Guerrab Question Non inscrit M. Sébastien Chenu
Suspension
DÉBAT SUR LA MISE EN OEUVRE DES ORDONNANCES DE LA LOI TRAVAIL Discussion générale M. Boris Vallaud M. Pierre Dharréville M. Bruno Fuchs M. Adrien Quatennens M. Paul Christophe Mme Marie-Christine Verdier-Jouclas M. Gérard Cherpion M. Michel Castellani Mme Valérie Rabault Question du groupe Socialistes et apparentés M. Boris Vallaud Questions du groupe UDI, Agir et Indépendants M. Paul Christophe Question du groupe Libertés et Territoires M. M'jid El Guerrab Questions du groupe La France insoumise M. Alexis Corbière Questions du groupe de la Gauche démocrate et républicaine M. Stéphane Peu Questions du groupe La République en Marche Mme Mireille Clapot Mme Marjolaine Meynier-Millefert Questions du groupe Les Républicains M. Fabien Di Filippo Questions du groupe du Mouvement démocrate et apparentés Mme Sarah El Haïry
Connue / https://twitter.com/Federation_MNCP/status/1216747193366974464
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MNCP @Federation_MNCP · 1h | ASSEMBLÉE NATIONALE |
🏛 La député @MathildePanot a interpellé la ministre du travail sur la politique menée en matière de chômage: "Quand allez-vous arrêter de stigmatiser les chômeurs et les chômeuses pour enfin vous attaquer au chômage !?"
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Alors qu’elle a validé les ordonnances réformant le Code du travail qui ont facilité la fermeture de l’usine Sandvik de Fondettes, entraînant la suppression de 161 postes, Sabine Thillaye dénonce « une décision brutale » d’un groupe qui réalise d’énormes bénéfices.
Fausse naïveté ? Bêtise ? Cynisme ? Ignorance des alertes qui avaient été lancées par les organisations syndicales ? On s’interroge en lisant le contenu de la question orale de la député LREM de la 5ème circonscription d’Indre-et-Loire à l’occasion des questions au gouvernement du 27 novembre. Celle-ci semble découvrir les effets des ordonnances réformant le Code du travail, signées par Emmanuel Macron le 22 septembre 2017. Elle avait pourtant voté en faveur de la ratification de ces ordonnances.
Sa question au gouvernement fait suite à l’annonce de la fermeture complète de l’usine Sandvik de Fondettes, le 23 octobre dernier.
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C’est peu dire que le groupe Sandvik est en bonne santé financière : en 2017, il a réalisé un bénéfice net de 1,34 milliards d’euros. Et c’est grâce aux dispositions des ordonnances de septembre 2017 que le groupe peut fermer son usine malgré ces résultats. Auparavant, pour procéder à des licenciements économiques, une entreprise appartenant à un groupe devait apporter la réalité des difficultés économiques rencontrées, qui étaient appréciées à l’échelle internationale. Désormais, les difficultés économiques s’apprécient à l’échelle nationale.
Lire aussi : Contre les suppressions d’emplois et les fermetures de boîtes, rassemblement devant Sandvik le 29 novembre
Dans ces conditions, il n’est pas difficile pour une multinationale d’organiser la fermeture d’un site, comme l’expliquait un ancien salarié de Sandvik : on divise les unités de production et les unités de vente, on délocalise une partie de la production, on réduit les investissements, et on finit par prétexter de mutations technologiques ou du besoin de réorganisation pour fermer la boîte. Dès l’annonce du contenu des ordonnances Macron, fin août 2017, les organisations syndicales avaient alerté sur le risque de voir des faillites organisées ou des montages complexes pour noircir le tableau des comptes des filiales françaises. En vain.
Sabine Thillaye peut bien dénoncer « une décision brutale » de Sandvik et feindre de s’inquiéter des perspectives d’emploi pour les 161 salariés mis à la porte : elle s’est rendue complice de la casse du Code du travail qui a facilité la fermeture de l’usine, et elle porte la responsabilité de ces licenciements, tout comme son collègue de Tours Philippe Chalumeau.