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ENVIRONNEMENT
Le vent souffle sur Sailcoop. La coopérative de voiliers va quadrupler les traversées entre l'Hexagone et la Corse cet été. Un signe de l'engouement autour de ce mode de déplacement durable alors que la coopérative vient de recevoir le César des Voyages responsables dans la catégorie maritime.
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À contre-courant du "binge-travelling"
"Si on décompte un équivalent hôtel pour une nuit tout confort en cabine Double ou Twin, la présence de 2 skippers professionnels salariés à bord, 3 repas bios végétariens préparés par un chef et 2 places de vélos par bateau, on comprend mieux (le prix)", justifie dans un billet Linkedin Maxime Blondeau, autre cofondateur de la coopérative. Et Sailcoop ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Des traversées vers l’Italie et la Grèce sont en réflexion, et des plus longues distances, vers les Antilles, en test.
Prochaine étape : la conception de navettes à voile du futur qui pourraient transporter 70 passagers sur des courtes distances. Sailcoop travaille avec VPLP design pour penser ce nouveau modèle de vedette à voile. "L’idée est de décarboner à terme le parc des vedettes courtes distances, de la même manière qu’on décarbone le parc automobile thermique", explique Maxime de Rostolan. En plus de la voile, les navettes seront équipées d’une assistance électrique en l’absence de vent.
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Webinaire "L’Hydrogène en Nouvelle-Aquitaine : un levier pour la décarbonation du secteur maritime et fluvial"
Organisé par ADI N-A, le cluster Énergies-Stockage en Nouvelle-Aquitaine et Atlantic Cluster, le 25 mars 2021
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Tr.: ... l'H vert représente que 4 à 5% à ce jour, on se fixe donc une marge de progression ...
Ndlr : le gap est ÉNORME... est-ce "aligné" avec le besoin de rapidité à réduire drastriquement nos émissions de gaz à effet de serre ? J'EN DOUTE FORT...
TOWT - Transport à la Voile @TOWindTransport · 7h
Protection des espèces marines, réduction de l’impact sonore, réduction des émissions de GES, collab scientifique, performance énergétique, sensibilisation des passagers : nous avons signé la #CharteSails !
https://ecologique-solidaire.gouv.fr/charte-sails-bonnes-pratiques-du-transport-maritime-protection-du-milieu-marin-et-du-littoral
cc @Ecologie_Gouv @Elisabeth_Borne @Djebbari_JB Brittany Ferries et 9 autres - 0 - 1 - 5
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Le secteur maritime est à l’heure actuelle responsable de près de 3% des émissions de GES mondiales, d’après l’Agence Internationale de l’Energie. Si le transport maritime était un pays, ça serait donc le 6ème pays le plus émissif de la planète. Devant la croissance attendue des flux maritimes, des actions concrètes très ambitieuses doivent être mises en place pour réduire l’impact environnemental du secteur. L’IMO (Organisation Maritime Internationale) s’est d’ailleurs engagée début 2018 à réduire les émissions du secteur de 50% d’ici à 2050, comparé aux niveaux de 2008 (à l’instar de l’ambition affichée par le secteur aérien).
Beaucoup de différents leviers seront nécessaires pour cela, avec notamment de nombreuses mesures d’efficacité énergétique et un recours très important à des énergies décarbonées (comme des biocarburants, des carburants de synthèse, de l’hydrogène, de l’ammoniac, etc.). Et aussi surprenant que cela puisse sembler, une mesure volontaire de sobriété apparaît dans le panorama des solutions : il est ainsi question de réduire la vitesse des bateaux, tout simplement.
En effet, une réduction de 12% de la vitesse des bateaux pourrait entrainer une baisse de 27% de la consommation de fioul et donc des émissions de GES [1]. Pour la première fois, plus de 100 industriels du secteur sont d’accord pour appliquer une telle mesure, l’encouragent même … alors que la tendance historique générale des différents modes de transports a plutôt toujours été de rechercher à aller plus vite.
Au-delà de son caractère original, cette mesure se prête tout de même particulièrement bien au transport maritime, pour lequel les temps de transports sont déjà longs, avec « un consentement à attendre » du client plus élevé que pour les autres modes. Par ailleurs, il faut remarquer que réduire la vitesse a aussi une contrepartie économique positive évidente, ce qui n’est pas neutre dans le soutien affiché par les 100 industriels promoteurs de cette mesure. Et ce qui peut aider à convaincre les derniers réticents. Nous suivrons désormais avec attention la façon dont l’IMO va s’emparer (ou pas) de cette proposition …
Enfin, cette actualité suscite une autre interrogation : une telle mesure ne pourrait-elle pas inspirer les secteurs du transport routier ou du transport aérien, puisque là aussi la réduction de vitesse des voitures, camions et autres avions entraînerait à moindre coût la réduction des émissions ? … À méditer !
Sources: [1] Quartz https://qz.com/1608527/the-shipping-industrys-emissions-could-be-cut-by-slow-steaming/