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Jean-Luc Mélenchon est intervenu à l'occasion de la deuxième édition des Journées économiques de l'Institut La Boétie, le 25 janvier 2025.
Retrouvez le direct des Journées économiques de l'Institut La Boétie sur : • Qui dirige l'entreprise ? – Journées ...
Le discours de Jean-Luc Mélenchon est une réflexion approfondie sur le rôle et la nature de l'entreprise dans la société, ainsi qu'une critique du capitalisme contemporain et de ses effets sur les rapports sociaux, l'économie et l'environnement.
Il commence par souligner l'importance de comprendre l'entreprise, un objet quasi "magique" dans la société, pour mieux gouverner et organiser la production. Il dénonce l'idéalisation de l'entreprise, notamment depuis les années 1990, où elle a été érigée en modèle universel (gérer une école comme une entreprise, etc.). Cette vision a occulté les réalités sociales et économiques, en particulier la marchandisation des services publics et la transformation des usagers en clients.
Jean-Luc Mélenchon insiste sur le fait que l'entreprise n'est qu'un outil parmi d'autres dans la condition humaine. Elle soulève autant de questions qu'elle en résout, notamment en termes de rapports sociaux, de propriété du surproduit social (la richesse créée au-delà des besoins immédiats) et de destruction de l'écosystème.
Il critique sévèrement le capitalisme actuel, qui se nourrit des crises qu'il provoque, comme les catastrophes écologiques et qui est incapable de s'autoréguler. Il dénonce également le "ruissellement", une théorie selon laquelle la richesse des uns profiterait automatiquement aux autres. Il souligne que le surproduit social pose la question de sa propriété et de sa répartition, une problématique centrale dans l'analyse marxiste.
Il appelle à repenser la production en fonction des besoins réels de la société, plutôt que de se focaliser sur la maximisation du profit. Il critique l'idée de réindustrialisation sans objectif clair et plaide pour une relocalisation des activités économiques, en lien avec les besoins locaux et globaux.
Il dénonce le sous-investissement chronique du capital, qui privilégie les profits à court terme plutôt que l'investissement dans les infrastructures et les conditions de travail. Il critique également la financiarisation de l'économie, où la vitesse de circulation du capital, parfois en quelques secondes, prime sur la production réelle.
Jean-Luc Mélenchon défend l'idée que la conflictualité est inhérente à la réalité économique et sociale. Nier cette conflictualité, c'est nier la réalité elle-même. Il plaide pour un compromis social, mais sans concession sur les principes fondamentaux de justice et d'égalité.
Il insiste sur l'importance d'améliorer les conditions de travail, en rappelant que les périodes de plus grande productivité ont coïncidé avec l'octroi de plus de droits aux salariés. Il critique la moralisation du discours sur la pauvreté et la maladie, qui culpabilise les travailleurs plutôt que de s'attaquer aux causes structurelles de leurs difficultés.
En conclusion, Jean-Luc Mélenchon plaide pour une économie mixte, où une partie de la production et de la consommation échappe à la logique du marché. Il reconnaît la nécessité d'un compromis avec le capitalisme, mais souligne que ce compromis doit être fondé sur un rapport de force favorable aux travailleurs et à la société dans son ensemble.
🔴 Samedi 25 janvier à partir de 10h30, suivez en direct nos Journées économiques 2025, consacrées cette année à une question cruciale : « Que faire de l'entreprise ? »
Durant toute la journée, économistes de toutes écoles, syndicalistes, politiques, dirigeant·es d'entreprise et acteurs publics discuteront des différentes visions de l’entreprise, de sa manière de fonctionner, de ses objectifs et de sa régulation à l’heure de la planification écologique.
Quatre tables rondes pour ouvrir sans tabou les alternatives existantes et à construire dans le monde de l'entreprise.
Avec : Éric Berr, Mireille Bruyère, CFDT, CGT, Sophia Chikirou, Hadrien Clouet, Thomas Coutrot, Mobilians, Clémence Guetté, Bernard Jullien, Jean-Luc Mélenchon, Éric Monnet, Jean-Hervé Lorenzi, Aurélie Trouvé et d'autres invité·es encore.
- 🔴 La magie de l'entreprise : un mythe à déconstruire
Retrouvez mes interventions :
👉 Introduction : https://youtu.be/8E8HBZ9DEy0
👉 Échange avec Fabrice Le Saché, vice-président du MEDEF : https://youtu.be/1IwOLpQ2CUg
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Jean-Luc Mélenchon est intervenu à l'occasion de la deuxième édition des Journées économiques de l'Institut La Boétie et a pu échanger avec Fabrice Le Saché, vice-président du MEDEF, le 25 janvier 2025.
Retrouvez l'intégralité des Journées économiques de l'Institut La Boétie sur : • Qui dirige l'entreprise ? – Journées ... https://www.youtube.com/watch?v=IPjJ2h22lqw&t=0s -> https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?bDcANQ
00:00 : Intervention de Fabrice Le Saché, vice-président du MEDEF
08:42 : Réponse et conclusion de Jean-Luc Mélenchon
Personnes mentionnées 3 personnes
Emmanuel Macron
Jean-Luc Mélenchon
Sophia Chikirou
Tr.: ... on a besoin de contradiction frontale ...
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Aurélien Barrau, astrophysicien, directeur du Centre de physique théorique Grenoble-Alpes
Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires
Estelle Brachlianoff, directrice générale de Veolia
François Gemenne, membre du GIEC, directeur de The Hugo Observatory
Thierry Martel, directeur général de Groupama
Modératrice : Anne-Cécile Sarfati - Les commentaires sont désactivés.
Tr.: ...
à 4:50 Aurélien Barrau ... sujet principal, l'Europe ... Veolia, l'écologie des solutions ... Veolia, champion de biométhane, en capa de rempacer 25% du gaz russe ... la prévention devient un facteur majeur
SOBRIÉTÉ ...
35:30 GOUVERNANCE ... passer à un modèle contributif comment ? économie circulaire, bas carbone,
A BARRAU : ...
42:10 Fr. Gemenne : indicateur PIB ! se doter de mesurer le mieux et pas que le plus ...
49:00 Veolia : mesurer le succès / 18 indicateurs ... action postive pour la planète compte tenu de son métier
Connue / tg 4/9/22 à 21:07
3 938 signatures
Vendredi dernier, 3 ONG révélaient au grand jour l’influence du MEDEF sur le positionnement de la France dans les débats sur l’évasion fiscale en Europe.
...
Le texte débattu depuis le 4 mars, dans le cadre du trilogue européen, réunissant le Parlement, le Conseil et la Commission, vise plus précisément à contraindre les multinationales à rendre publics, chaque année et dans chaque pays, leurs chiffres d’affaires, leurs bénéfices et les montants réels des impôts payés. Le reporting public pays par pays, est une mesure simple qui permet d’identifier les montages fiscaux des entreprises, condition première pour lutter efficacement contre les paradis fiscaux.
Au lieu d’encourager les états membres à adopter rapidement ce texte, La France sous la plume du MEDEF, plaide en faveur d’une exemption des exigences de publicité des informations sur les activités économiques privées pouvant aller jusqu’à 6 ans, l’absence de reporting pays par pays sur les activités extra européennes des entreprises, et une limitation des données soumises à publication.
Autrement dit, la France est en train de saper des années de négociations européennes, et l’aboutissement de l’action de nombreuses ONG contre l’opacité fiscale !
...
Exigeons de Bercy qu’il change de camp et qu’il rejoigne les pays comme le Danemark, les Pays-Bas et la Lituanie favorables à un texte plus ambitieux pour lutter contre l’évasion fiscale.
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J'ai l'impression qu'on a des anarchistes de la concurrence au gouvernement ! Le train roulait, ils l'ont cassé, désorganisé, il y a vingt ans. L'hôpital tournait, ils l'ont broyé, désorganisé, par la réduction des coûts et la concurrence. C'est au tour du service public de l'électricité d'être, aujourd'hui, désorganisé par la concurrence la concurrence...
Mais même le patronat pourrait se réveiller et dire à la Macronie: "Oh ! Bousiller le pays, ça suffit !"
(Je sais : les anarchistes ne veulent pas l'absence d'ordre, mais un ordre sans pouvoir. Tandis qu'aujourd'hui, on a l'inverse: un pouvoir sans ordre.)
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Ndlr : réforme de marcel paul ... gaz et électricité publique ... efficacité des nationalisations d'après-guerre ...
Jean-Luc Mélenchon réplique aux propos de Geffroy Roux de Bézieux tenus la veille aux universités d’été du MEDEF. Voici ce qu’avait déclaré le patron des patrons :
« J’ai aussi ouvert le débat sur le temps de travail au niveau de l’entreprise. “Travailler plus”, que n’avais-je pas dit au pays des 35h ! Depuis, j’ai cru entendre certains responsables politiques parler de “travailler davantage”. Travailler plus, travailler davantage, je pense qu’il faudra réouvrir le débat. Notamment quand on arrivera au moment des retraites. Il faudra rouvrir le débat, pourquoi ? Je le dis très simplement ici : la richesse d’un pays, c’est la quantité de travail produite par un individu multipliée par le nombre de personnes qui travaillent. Tout le reste, c’est de l’idéologie. Donc ce débat sur le travailler davantage nous l’aurons au moment des retraites. Pas maintenant, la priorité c’est la relance. Mais pas non plus en 2022. Nos amis européens, les fourmis généreuses d’Europe du Nord qui ont contribué au plan européen nous demanderons des comptes sur les réformes. »
Jean-Luc Mélenchon apporte ici une réponse point par point sur les 35h et la durée hebdomadaire moyenne réelle du travail en France, sur la richesse d’un pays en terme de production, sur l’importance de l’investissement public dans la formation et privé dans les machines, ou encore sur les pays radins d’Europe du Nord. Il explique également qu’il faut travailler sérieusement à la relance de l’activité dans notre pays.
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Dans ce 115e numéro de la Revue de la semaine tourné à Marseille, Jean-Luc Mélenchon revient sur les suites en France du meurtre de George Floyd par un policier aux États-Unis. Il explique comment cet évènement a eu des conséquences dans notre pays par des mobilisations populaires. Il revient aussi sur le racisme qui existe chez certains policiers dans notre pays et comment cela mine l'ordre républicain que la police est censée assurer.
Dans un deuxième temps, Jean-Luc Mélenchon traite d'un tout autre sujet : l'industrie et particulièrement l'industrie automobile. Il explique qu'il faut trouver un compromis entre les organisations syndicales et les organisations patronales pour déterminer le sens vers lequel orienter une bifurcation écologique de notre industrie. Enfin, il revient sur le lancement (réussi) de sa chaîne Twitch.
SOMMAIRE
- 01:05 : Racisme dans la police et violences policières
- 11:03 : Planifier pour faire bifurquer l'industrie
- 23:36 : Le calendrier économique de la fin d'année
- 31:57 : Lancement de la chaîne Twitch
LES LIENS
- Des milliers de policiers s’échangent des messages racistes sur un groupe Facebook : https://bit.ly/3h3uaPQ
- Pour une police républicaine, il faut faire cesser les violences et le racisme qui s’y perpétuent : https://bit.ly/2BHpZch
- Un mort de plus, un mort de trop (note de blog à la mort d'Adama Traore) : https://melenchon.fr/2016/08/09/mort-...
- La Revue de la semaine 114 : https://youtu.be/c1FrJwW61qo
- Action choc à Marseille contre la pollution des bateaux de croisière : https://youtu.be/wvYZhYl_s_g
- La chaîne Twitch de Jean-Luc Mélenchon : https://twitch.tv/jlmelenchon
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Le Medef veut utiliser la crise sanitaire du coronavirus pour faire avancer l'une de ses principales revendications : l'augmentation du temps de travail. Dans le viseur : la fin des 35h, la diminution des congés payés, ou encore la suppression de jours fériés. L'objectif officiel : permettre la reprise économique par l'augmentation de la production non pas en embauchant davantage mais en faisant travailler plus longtemps ceux qui travaillent déjà.
J'explique ici comment se déroule cette nouvelle offensive du Medef contre le repos et les alliés qui sont les siens à cette occasion, qu'il s'agisse de médias comme « Le Figaro », d'émetteurs pseudo-scientifiques comme l'institut Montaigne ou l'IFRAP, ou encore de personnalités politiques comme Christian Jacob et Gérard Larcher (LR) ou du parti présidentiel LREM.
Je parle enfin des batailles qui se mènent : la bataille matérielle (celle pour le temps de travail, pour l'impôt, pour le partage des richesses...) et la bataille culturelle (celle pour convaincre le grand nombre de la justesse de son propre point de vue).
LES LIENS
- Geoffroy Roux de Bézieux: «Il faudra se poser la question des RTT et des congés payés» (Interview dans « Le Figaro ») : https://bit.ly/3cvoOKd
- Ma vidéo sur la dette : https://youtu.be/6MSNWp84qCs
- Quand le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux se caricature tout seul : https://bit.ly/2WwK9gV
- La liste des donateurs de l'Institut Montaigne : https://bit.ly/3cAz1VS
- Rebondir face au Covid-19 : l'enjeu du temps de travail (note de l'Institut Montaigne) : https://bit.ly/3dVrnpx
- L'Ifrap d'Agnès Verdier-Molinié : faux institut de recherche et vrai lobby ultra-libéral : https://bit.ly/3fJiDo9
- Face au risque d’écroulement de notre économie, le plan choc de l’iFRAP : https://bit.ly/2Z1fOZx
- Pour compenser le confinement, la droite s'en prend aux 35 heures : https://bit.ly/2T4iYb2
- Temps de travail : “On peut être dans la limite des 40 heures ”, dit Christian Jacob : https://bit.ly/2Z0COrv
- Gérard Larcher : "La question du temps de travail devra être posée" au niveau de l'entreprise : https://bit.ly/2LodQKR
- Coronavirus : Des députés LREM veulent permettre le don de congés payés aux soignants : https://bit.ly/2WuCfol
- Geoffroy Roux de Bézieux : « La souveraineté économique n’est plus un gros mot au Medef » (interview dans « Le Monde ») : https://bit.ly/2T1rlnG
- Congés payés : réponse à Christophe Barbier : https://youtu.be/i5GSjlET4rc
- L’offensive du grand patronat et des médias contre le repos : https://bit.ly/2TjZQWX
- 1er mai : le message de Jean-Luc Mélenchon : https://youtu.be/i-NmtfYY-Hg
Catégorie Actualités et politique 399 commentaires
Un document révèle le lobbying mené actuellement par les grandes entreprises françaises auprès de la Commission, notamment du secteur automobile, pour reporter ou annuler toute régulation européenne en matière climatique ou écologique. Bien loin de l’image verte qu’elles tentent de se donner dans les médias.
Les dirigeants des entreprises multinationales françaises Renault, L’Oréal, Danone, Saint Gobain, Nestlé, Engie et Suez viennent de signer une tribune dans Le Monde et plusieurs médias européens, aux côtés notamment de Pascal Canfin (député européen LREM, ex-écologiste), Laurent Berger (secrétaire général de la CFDT), Elisabeth Borne (ministre de la Transition écologique) ou encore Yannick Jadot (député européen écologiste), appelant à mettre en œuvre des « investissements pour la relance verte et la biodiversité », qui doivent « servir d’accélérateurs de la transition vers la neutralité climatique et des écosystèmes sains ».
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regroupées au sein de l’Association française des entreprises privées (AFEP) [1],
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Tout récemment, elle a obtenu de Bruno Le Maire et de l’exécutif français qu’ils ne légifèrent pas sur l’interdiction des dividendes comme cela avait été évoqué par le gouvernement. Plusieurs de ses membres éminents, notamment le groupe L’Oréal dont le PDG Jean-Paul Agon est signataire de la tribune initiée par Pascal Canfin, et Plastic Omnium dont le PDG Laurent Burelle préside l’AFEP, prévoient toujours de verser de jolis pactoles à leurs actionnaires. A l’intérêt général, les membres de l’AFEP semblent décidément préférer choyer leurs actionnaires.
Notes
[1] L’AFEP comprend 113 entreprises membres, dont 97 françaises, parmi lesquelles Airbus, BNP Paribas, Total ou encore Vinci.
Parmi les douze membres choisis pour « gouverner » la convention citoyenne pour le climat figure Catherine Tissot-Colle. Elle est cadre dirigeante d’Eramet, une multinationale de l’extraction minière, particulièrement polluante et émettrice de gaz à effet de serre.
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En parallèle de ses activités professionnelles, elle est entrée au Conseil économique, social et environnemental (CESE) en 2010 pour y représenter le Medef, dont elle est membre du conseil exécutif depuis 2012. En 2014, elle est devenue présidente de la commission RSE (responsabilité sociale des entreprises) du syndicat patronal. Elle est également porte-parole de la Fédération des minerais, minéraux industriels et métaux non ferreux, un organisme qui rassemble les industries métallurgiques et défend leur intérêt dans le cadre de réformes institutionnelles, comme la récente révision du code minier.
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Eramet est au cœur de plusieurs scandales écologiques ...
en 2008, une étude américaine montrait que les émissions du secteur correspondaient à 3,4 Gt CO2-Eq/an (giga-tonnes d’équivalents CO2 par an) et 9,5 % de la consommation énergétique globale. L’industrie minière serait également responsable de 6 % de la déforestation dans le monde.
- Télécharger l’étude : https://reporterre.net/IMG/pdf/art_nuss_and_eckelman_yale__life_cycle_assessment_of_metals_a_scientific_synthesis_2014.pdf
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l’un des principaux extracteurs de nickel en Nouvelle-Calédonie
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Reporterre a par ailleurs sollicité les organisateurs de la convention afin d’obtenir les déclarations d’intérêts des membres du comité de gouvernance comme il est proposé sur le site de la convention. Nous n’avons rien reçu.