France Enquête
En 2020, une dizaine de petites communes de l’agglomération nîmoise devront abandonner leur régie directe de l’eau au profit d’un contrat unique avec Veolia. Un choix qui étonne alors que la métropole a été éclaboussée par un scandale visant le précédent délégataire, la Saur, accusé de mal entretenir le réseau, et de faire payer ses erreurs aux contribuables.
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Cette centralisation de la gestion de l’eau est imposée par la loi NOTRe, qui confie, à partir de 2020, la compétence de l’eau non plus aux mairies mais aux intercommunalités. La réforme impose ainsi un contrat unique à l’ensemble des communes rassemblées dans l’agglomération.
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Le choix est dénoncé par l’association Eau Bien Commun https://eaubiencommungard.collectif-citoyen.fr/ qui, tout au long du processus, a tenté d’orienter le débat vers une régie publique. « Malgré une pétition signée par 1 100 usagers, nous n’avons jamais eu aucune réponse de l’agglomération », déclare Sébastien Berthaut-Clarac, représentant de l’association.
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l’émission Cash Investigation révélait le bilan scandaleux de la Saur, partenaire privilégié de la ville depuis 1968. En cause, un taux de renouvellement du réseau ridiculement faible (0,08 % / an) avec pour conséquence un taux de rendement (différence entre le volume d’eau injecté dans le réseau et le volume d’eau distribué aux usagers) de 70,5 %. Soit un litre d’eau potable sur trois perdu à cause des fuites – sauf que cette eau était traitée et donc facturée au contribuable.
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