ISRAËL-PALESTINE : UN NAUFRAGE MÉDIATIQUE SANS PRÉCÉDENT - 31 mars 2024 / BLAST, Le souffle de l'info
1,03 M d’abonnés - 12k+ - 157 665 vues - 2 607 commentaires #Gaza #Médias #Acrimed
Bienvenue dans la nouvelle émission de critique des médias de Blast en partenariat avec Acrimed. Quatrième pouvoir. Acrimed, pour Action-Critique-Médias, est une association émérite et d'utilité publique qui, depuis le milieu des années 90, analyse, critique, documente le fonctionnement des médias en France.
Vous l'aurez compris à Blast, l'objectif de sensibiliser au rôle, aux méthodes, aux pratiques et à l'influence des médias, mais aussi à leurs dérives, de dévoiler leur dépendance au pouvoir économique et politique, nous paraît à l'heure actuelle plus que jamais nécessaire. Alors, dans un paysage médiatique ultra concentré, financiarisé et durement idéologisé, amenant une extrême droitisation et un nivellement tel du champ journalistique que la valeur de l'information s'en trouve défigurée.
Ensemble, nous allons essayer d'assumer au mieux ce rôle délaissé de contre pouvoir et de faire rempart. Bref, d'opposer à la dérive et au délabrement démocratique une véritable résistance médiatique. Mets ton casque, c'est la guerre, alertait d'ailleurs Denis Robert dans un de ses derniers éditos. La guerre et les bruits ou les silences médiatiques qui l'accompagnent, à laquelle nous avons choisi de consacrer ce premier numéro, c’est celle de Gaza.
C'est un bilan de ces un peu plus de cinq mois de traitement du conflit que l'on vous propose aujourd'hui. Bien sûr, on ne peut prétendre à l'exhaustivité. L'idée ici est de s'intéresser au bruit médiatique entendu, explique l’association, comme la somme des effets de cadrage, de légitimation, délégitimation et d'imposition de problématiques à l'oeuvre dans les grands médias.
Quel a été le périmètre légitime du débat public ? Comment la communication de l'armée israélienne a-t-elle été relayée ? Comment le cadrage a-t-il favorisé les doubles standards et les compassions sélectives ?
C'est à ces différentes questions qu’Acrimed va s’intéresser. Mais la critique portera aussi sur le journalisme politique en décryptant la manière dont les positionnements des différents acteurs du champ politique français concernant la situation en Israël et en Palestine ont été commentés.
Les publications d’Acrimed concernant cette nouvelle séquence du conflit opposant Israël aux Palestiniens
Le numéro de Médiacritiques « Israël-Palestine, le naufrage du débat public » (janvier-mars 2024), à commander sur le site d’Acrimed : https://www.acrimed.org/Sortie-de-Mediacritiques-no49-Israel-Palestine-le
À propos du cadrage médiatique biaisé, dépolitisé et verrouillé
https://www.acrimed.org/Israel-Palest...
https://www.acrimed.org/D-Israel-a-Ga...
https://www.acrimed.org/Palestine-nau...
Suivisme à l’égard de l’armée israélienne et communication militaire
https://www.acrimed.org/D-Israel-a-Ga...
https://www.acrimed.org/D-Israel-a-Ga...
https://www.acrimed.org/Des-videos-qu...
Des doubles standards à l’invisibilisation des Palestiniens
https://www.acrimed.org/Israel-Palest...
https://www.acrimed.org/D-Israel-a-Ga...
https://www.acrimed.org/Israel-Palest...
L’indigence des formats audiovisuels : le cas de France 2
https://www.acrimed.org/Israel-Gaza-l-onde-de-choc-sur-France-2-la
Médiocrité du journalisme politique et diabolisation de la gauche
https://www.acrimed.org/Conflit-israe...
https://www.acrimed.org/Polemique-de-...
En solidarité avec les journalistes palestiniens
https://www.acrimed.org/Plus-de-200-j...
Auteur.ice.s : Pauline Perrenot, Alexandre M
Réalisation : Mathias Enthoven
Montage : Guillaume Cage
Son : Baptiste Veilhan
Graphisme : Morgane Sabouret, Diane Lataste
Production : Hicham Tragha
Directeur des programmes : Mathias Enthoven
Rédaction en chef : Soumaya Benaïssa
Directeur de la rédaction : Denis Robert
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"Quand on ne voit que des murs à courte distance, on est en quelque sorte enfermé spatialement mais aussi dans le présent. On a du mal à penser le futur."
Pour le physicien et philosophe Etienne Klein, voilà comment le confinement change notre rapport au temps.
En période de confinement, repensez votre rapport au temps !
Les conseils d’Étienne Klein, physicien et philosophe des sciences.
« Le confinement change des choses dans notre rapport au temps, et j’ai l’impression que beaucoup de vies, en ce moment, sont en train de "ralentir" », estime Étienne Klein, physicien, philosophe des sciences et auteur de Ce qui est sans être tout à fait.
« L’expérience du confinement montre que c’est d’abord un problème d’espace »
En réalité, le temps n’a pas de vitesse, puisqu’une vitesse, c’est une variation par rapport au temps. Le confinement, c’est peut-être l’occasion de reprendre un peu de maîtrise sur sa gestion du temps, non pas sur le temps même, sur lequel on n’a aucune maîtrise, mais une maîtrise de notre emploi du temps.
Quand on parle de confinement, on se pose la question de sa durée. C’est un peu comme pour les peines de prison : l’expérience du confinement montre que c’est d’abord un problème d’espace, un problème de mètres carrés, on ne peut plus circuler librement. Évidemment, la durée de cette interdiction est un paramètre important, mais la donnée première, c’est le confinement spatial.
« En ces temps de confinement, on ne parle que de ce qui se passe dans le présent »
Le rapport au temps dans le confinement dépend beaucoup de la situation dans laquelle on se trouve, selon qu’on a 5 mètres carrés, un 15 pièces, qu’on est seul ou non, qu’on fait du télétravail ou non. Ces choses sont évidemment différentes. Le confinement, qui vaut pour tous, se décline de façon très inégalitaire. J’ai beaucoup enseigné en prison et discuté avec des prisonniers. J’ai l’impression qu’il y a un rapport entre l’horizon spatial qu’on est capable de voir, et la projection de soi-même qu’on est capable de faire.
Quand on ne voit que des murs à courte distance, quand on est dans un espace complètement borné, on est en quelque sorte enfermé spatialement, mais aussi enfermé dans le présent. On a du mal à penser le futur. J’ai l’impression qu’en ces temps de confinement, on ne parle que de ce qui se passe dans le présent. On est tellement préoccupés par cela que notre horizon temporel, notre capacité projective vers le long terme est pour le moment entravée.
« Le futur, on n’en parle même pas »
Est-ce qu’elle reviendra par la suite ? Je n’en sais rien, mais j’ai l’impression que le confinement fait que nous sommes dans une espèce de présentisme absolu. Le passé n’existe plus. Regardez comment les grands débats qui nous agitaient il y a deux mois paraissent remonter à des périodes préglaciaires ! Et le futur, on n’en parle même pas, parce qu’on est en quelque sorte piégés dans un présent qui nous submerge.
Sortir de cette épidémie, est-ce que ça va nous faire sortir en courant ? Ou est-ce qu’on va sortir avec un pas lent, en prenant des nouvelles des uns et des autres, gentiment, patiemment ? Ou est-ce qu’au contraire, on aura envie de courir, de reprendre le rythme de nos activités précédentes comme si ça n’avait été qu’une parenthèse ? Je ne suis pas capable de le dire, mais ça m’intéressera de le savoir.