Lundi 1 mai 2023 (première diffusion le jeudi 26 janvier 2023)
Harold Guillemin, fondateur de FinX, et la membrane circulaire du moteur de 5cv Fin5 - FinX
Une jeune entreprise française, FinX, veut révolutionner le monde de la navigation en renvoyant l'hélice au musée et en la remplaçant par une membrane inspirée de la nageoire des poissons.
Harold Guillemin, le jeune ingénieur qui a créé FinX, nous accueille dans le local de l'entreprise, dans le 20ème arrondissement de Paris. Il y a là quelques bureaux et, surtout, un coin atelier où trône dans un grand bac empli d'eau le premier modèle de moteur que s'apprête à commercialiser la marque.
"Là, vous êtes en face du Fin5. Il se présente exactement comme un moteur hors-bord classique, sauf qu'à la place de l'hélice, vous avez une membrane. On démarre le moteur, vous voyez la membrane qui ondule."
La membrane qui remplace l'hélice, en fait un anneau en caoutchouc rouge, vibre en effet comme une nageoire de poisson, avec moins d'amplitude mais une fréquence élevée, actionnée par un moteur électrique.
Cette technologie a d'abord été développée pour les pompes industrielles, puis pour les valves cardiaques en chirurgie. Elle présente de nombreux avantages pour les moteurs de bateaux, explique Harold Guillemin.
"On n'a pas de pièce mécanique en rotation, donc aucun risque de se blesser. Deuxièmement, c'est hyper robuste : si elle heurte des algues, des bouts ou des fils de pêche, la membrane continue à vibrer, sans s'y emmêler. Troisième point : c'est un moteur électrique. Vous n'avez pas d'émission de gaz à effet de serre en fonctionnement. On n'a pas d'huile, pas d'essence, pas de filtre à changer, pas de bougies à désencrasser. On allie les avantages de l'électrique et de cette technologie de rupture bio-inspirée."
Autant de sources potentielles de pollution supprimées. Ce moteur électrique de 5 chevaux est aussi moins bruyant qu'un moteur thermique. Il peut propulser des embarcations pesant jusqu'à trois tonnes. Il est made in France, fabriqué en Normandie, et sera commercialisé à un prix comparable aux moteurs électriques à hélice.
Pas de limite de taille
FinX compte développer ensuite des modèles plus puissants, car cette technologies peut s'adapter à toutes les tailles de bateaux.
"Aujourd'hui, on ne voit pas de limite technologique avec cette membrane. Donc on lance le développement d'un 150 chevaux électrique. Ce 150 chevaux sera aussi une maquette pour atteindre des plus grandes puissances, typiquement un 1000 chevaux. Là, vous commencez à entrer sur des motorisations très intéressantes pour le transport de marchandises fluviales, par exemple."
Pour l'instant, avec le Fin5, FinX s'adresse au monde de la plaisance et Harold Guillemin, conscient des enjeux environnementaux, ne prône pas une motorisation à outrance des bateaux.
"Notre rêve, à terme, n'est pas de motoriser des super tankers. C'est plutôt de penser la navigation maritime autrement. Je pense par exemple que la voile a un avenir dans le transport maritime. On doit pouvoir utiliser à nouveau cette énergie gratuite et, quand il n'y a pas de vent, utiliser le moteur. Mais des moteurs de plus petite taille, plus compacts, avec des capacités énergétiques moindres, qui seraient plus adaptés au monde de demain."
FinX s'efforce aussi de fabriquer avec l'empreinte écologique la plus faible possible, en recyclant par exemple de vieux smartphones pour la partie connectée de ses moteurs.
Clés : Société Environnement Pollution Mers et océans Innovation
L'équipe Lionel Thompson
Analyse Énergie et matières premières - 4 minutes - commentaires (12)
La fermeture de la centrale de Creys-Malville en 1998 s’apparente à un suicide économique et technologique.
Clés : Centrales nucléaires ; écologie politique ; Énergie nucléaire ; Lionel Jospin ; Superphénix
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Un incident mineur fut à l’origine d’un incroyable enchaînement de crises créées par un nombre réduit d’acteurs antinucléaires déterminés qui ont su habilement exploiter les possibilités offertes par les recours administratifs et juridiques.
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les mesures de surveillance de la pureté du sodium primaire du réacteur montrent une lente oxydation de ce sodium. Elle reste cependant largement inférieure aux limites admissibles spécifiées par les critères de sûreté. Cette tendance persistant, il est décidé d’arrêter momentanément la centrale le 3 juillet 1990 afin d’en déterminer l’origine. Une membrane déchirée en néoprène de quelques centimètres de diamètre localisée au niveau d’un compresseur d’un circuit auxiliaire se révèle être à l’origine d’une entrée d’air qui cause l’oxydation du sodium.
Ce sera « le battement d’aile du papillon ».
Cette membrane en néoprène sera le prétexte saisi qui conduira, de fil en aiguille et après de multiples péripéties, jusqu’à la fermeture de la centrale, huit ans plus tard, à cause d’un mélange de malveillances d’opposants et de lâchetés politiques.
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Annexe_Arrêt de la centrale de Creys-Malville
1 - À partir du texte de Pierre Schmitt présenté en annexe à la fin de cet article. ↩
2 - Pour illustrer l’impuissance de l’homme à prédire le comportement des systèmes complexes, le mathématicien Lorentz prenait l’exemple des phénomènes météorologiques en disant qu’il « suffisait du battement de l’aile d’un papillon au Brésil pour qu’une prédiction théorique bascule d’un temps calme dix jours plus tard à la formation d’un cyclone quelque part en Indonésie » (cité par Georges Charpak et Rolland Omnès, dans Soyez savants, devenez prophètes). ↩
La Start-Up bretonne Sweetch Energy s’est associée à la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), premier producteur français d’électricité 100 % renouvelable, pour lancer un projet ambitieux. Il s’agit de construire la première usine pilote de production à grande échelle d’électricité osmotique en France. Le site sera établi dans le delta du Rhône d’ici 2023. C’est le premier partenariat industriel français dans ce secteur.
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Créée en 2015 à Rennes et forte d’une vingtaine de collaborateurs, Sweetch Energy s’est fixée comme objectif ambitieux de participer à la neutralité carbone d’ici 2050 tout en répondant aux besoins en électricité en constante augmentation de la population. Dans ce sens, le CEO et co-fondateur de Sweetch Energy, Nicolas Heuzé a indiqué que la mission de la start-up est de « repousser rapidement et de façon décisive les limites des énergies renouvelables ».
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atteindre une part des énergies renouvelables de plus de 65 % dans le mix énergétique.
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4 millions de MWh à un prix compétitif
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Ndlr : 65% ? réaliste ou optimiste ? suivre ACT
Durable, Enviro, Hydraulique - 0 Commentaires - 562 Vus
Les nouvelles éco-membranes à haut rendement de la start-up bretonne Sweetch Energy peuvent propulser l’énergie osmotique au rang des sources d’énergie renouvelable les plus compétitives pour la première fois en 50 ans.
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pionnière des nanotechnologies avancées et des éco-matériaux appliqués à l’énergie osmotique, a annoncé aujourd’hui avoir obtenu un financement de 5,2 millions d’euros pour lancer sa phase d’industrialisation et développer un premier prototype industriel. ... énergie renouvelable au potentiel immense, en particulier grâce à sa nature non-intermittente et son abondance.
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financement de sociétés industrielles à fort potentiel disruptif telles que Ÿnsect, Meatable ou McPhy Energy. L’opération a été dirigée par le nouvel investisseur Future Positive Capital et codirigée par les investisseurs existants Demeter et Go Capital. D’autres investisseurs tels que Dominique Gaillard, co-fondateur d’Ardian, et Fabio Ferrari, fondateur de Symbio, l’un des pionniers européens de l’industrie de l’hydrogène, ont également participé. L’ADEME apporte des financements complémentaires.
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Nicolas Heuzé, PDG et co-fondateur de Sweetch Energy
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Clés : catalyseur membrane nanotechnologie osmotique
Ndlr:
- "potentiel immense" à nuancer selon https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju/?IiACgA Suivre ACT
- bureaux rennais selon https://www.greenunivers.com/2021/04/sweetch-energy-leve-52-me-et-passe-a-letape-pre-industrielle-256684/
- tech de type PRO ou RED ? ACT