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- Les infirmières de la sexualité publique
- illustre illustratrice, Suzanne Ballivet
Les infirmières de la sexualité publique
« Ces vaches de bourgeois les appellent des filles de joie », nous disait Tonton Georges. Mais comment le deviennent-elles ? Comment ça se passe, la première fois, le premier client ? Ces vaches de bourgeois ferment les yeux sur tout ça.
... handicap ...
C’était il y a quinze ans, les choses ont elles changées depuis ? En tout cas tonton Georges avait raison, c’est pas tous les jours qu’elles rigolent.
Cette semaine notre illustre illustratrice, Suzanne Ballivet (1904-1985)
Si des femmes aujourd’hui renouvellent hardiment l’art amoureux comme Hélène Beard dont vous avez aimé les peintures que nous vous avons montrées samedi dernier, on trouve bien peu d’artistes féminines dans l’imagerie érotique, jusqu’à la moitié du vingtième siècle. Suzanne Ballivet fut une superbe pionnière, vers la fin des années 1940. Une solide formation aux beaux-arts de Montpellier, une maîtrise du fusain comme de la palette elle fera une belle carrière d’illustratrice, reflétant les éclats de son époque . Au passage, on note qu’elle fut l’amie de Germaine Richier, grande sculptrice tout aussi oubliée. Mais le plus audacieux de Suzanne fut son art érotique, délicieux, malicieux et heureux à la fois. Elle fut l’épouse du grand Albert Dubout, dont le comique et la joyeuse paillardise enchantent encore aujourd’hui. De bonnes âmes n’ont pas manqué d’affirmer que Suzanne est restée effacée dans l’ombre de Dubout. Pour d’autres, au contraire, c’est Albert qui l’a encouragée et soutenue. En tout cas, mariés en mai 1968, ils vécurent à Mézy-sur-Seine, un nom de lieu prédestiné pour ces deux oiseaux-là. En attendant une grande rétrospective de l’œuvre de Suzanne Ballivet, voici quelques images, histoire de rappeler le mode d’emploi de nos plus simples appareils.