6 442 ont signé.
/ Collectif de citoyens et écologistes des rives du Rhône a lancé cette pétition adressée à Pascal Mailhos, Préfet du Rhône et de la région Auvergne Rhône Alpes et à 12 autres
L’île de la Table Ronde est la plus grande forêt alluviale d’un seul tenant du sud-est de la France. C’est un écrin de verdure au sud de la Métropole de Lyon, le long de la vallée de la chimie. Depuis 1999, sous l’impulsion des habitants, pouvoirs publics et collectivités territoriales, pour la première fois en Europe, ont uni leurs efforts pour restituer un espace de vie et de nature à une portion du fleuve Rhône.
Une biodiversité exceptionnelle, des mammifères (loutre, castor) aux plantes rares (orchidées), a peu à peu repris ses droits dans cet espace protégé UNIQUE… faisant de ces milieux alluviaux humides un espace naturel d’exception.
...
déplacement, entre autre, d’une pépinière de 20 hectares, pour éviter l’exposition de son personnel (PPRT Vallée de la Chimie, un des plus importants de France qui intègre les risques générés par 10 sites SEVESO).
La solution de facilité et de rapidité, retenue par les services de la préfecture et de la Métropole, consiste à implanter la pépinière un peu plus au sud de part et d’autre de la route reliant les deux ponts de Vernaison et de Solaize. L’implantation se fera sur des réserves foncières, sur ce même site où nos impôts ont été pleinement utilisés pour permettre à la forêt de s’épanouir. Là encore où, en 1992, le préfet du Rhône expliquait à d’autres aménageurs l’impossibilité d’installation (risques d’inondation, notamment) sur cet espace.
Comment imaginer la compensation écologique, rendue obligatoire par la loi, de plusieurs hectares de forêt alluviale centenaire et de zones humides ? Aucun écologue ne prendrait le pari d’y parvenir. Toutefois une étude d’impact a été commandée et n’a toujours pas été rendue publique.
... ->
demandons
aux élus riverains, à la Métropole de Lyon et au Préfet du Rhône :
D’étudier sérieusement d’autres sites de relocalisation de la pépinière Chapelan.
Que soit rendue publique l’étude d’impact sur les espaces naturels.
Que soit rendue publique l’étude d’impact sur les activités du SMIRIL.
Mises à jour
Les voeux du Maire de Vernaison, André Vaganay !
Le Maire de Vernaison, André Vaganay a sa conception tout à lui de prétendre que l'île de la Table ronde sera préservée !
...
Collectif de citoyens et écologistes des rives du Rhône
il y a 4 semaines
ndlr :
- connu / https://twitter.com/cheissoux/status/1097598385983500289
- lire aussi articlede reporterre https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?x25FyA
- voir l'avis de l'entreprise : https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?4SXeBw
=>
confronter, questionner ACT
Pierre-Edouard Riffaud, secrétaire général de la pépinière, sait que le déménagement est inévitable. Photo Laurène PERRUSSEL-MORIN
Le Domaine de Chapelan doit quitter l’île de la Chèvre, à Feyzin, en raison du Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT). Alors que l’île de la Table Ronde, située à Solaize et partiellement propriété de la commune de Vernaison, semble répondre aux besoins de l’entreprise, elle doit affronter une importante opposition. L’argument principal des opposants : cette activité pourrait fragiliser la biodiversité du site, pourtant favorisée par des investissements publics ces dernières années.
« Certains s’arrogent le monopole de la nature, alors que nous sommes tous les jours à son contact », clame Pierre-Edouard Riffaud, secrétaire général de la pépinière. Il explique en vidéo le projet de l’entreprise sur son éventuel futur site, coupé en deux par la route départementale.
Tags de l'article
Rhône - Ouest Lyonnais Vernaison Saint-Genis-Laval - Bassin Economie Entreprise Environnement Milieu naturel Politique de l'environnement Rhône 69
NDLR :
Selon le chef d'entreprse dans sa vidéo :
- la pépinière génère sa propre biodiversité
- l'abandon du lieu actuel va compenser la perte sur la nouvelle implantation
- il élude l'essence de ces lieux de type forêt alluviale
- les opposants : https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?X-Hkww
=> questionner, confronter ACT
Méconnue et d’une grande richesse écologique, la plus vaste forêt alluviale du sud-est de la France se déploie aux portes de Lyon. Reporterre vous fait visiter cet écosystème en partie insulaire qui soit son originalité aux inondations et aux crues du Rhône.
Vernaison (Rhône), reportage
Les habitants des bords de l’eau pataugent. Mardi 23 janvier à 20 h, plus de vingt départements étaient en vigilance orange pour « risque de crue génératrice de débordements importants », et cinquante en vigilance jaune. A Paris, le niveau de la Seine devrait atteindre 5,70 mètres jeudi matin, et la SNCF a d’ores et déjà annoncé l’arrêt du RER C et la fermeture de sept stations. La faute à des pluies cinq fois plus abondantes que d’habitude, qui font de ce début d’année 2018 le deuxième mois de janvier le plus pluvieux depuis 1900, selon le ministère de la Transition écologique et solidaire.
Mais les crues ne servent pas seulement à embêter les usagers de transports en commun. « Ce sont des perturbations naturelles qui permettent de maintenir des milieux pionniers en bord de rivière et évitent que la forêt n’envahisse tout, souligne Maxime Zucca, chargé de mission naturaliste à Natureparif. Différentes zones de la rivière présentent des écosystèmes différents en fonction du régime de crue : forêt alluviale quand elles sont modérées, prairies alluviales quand elles sont plus fortes. »
Chacun de ces milieux accueille un cortège d’espèces très dépendantes de ces flux et reflux d’eau douce. « Par exemple, les brochets se reproduisent dans les prairies alluviales en période de crue, là où les autres poissons ne vont pas qui pourraient dévorer leurs alevins », illustre le naturaliste.
Malheureusement, avec l’artificialisation des cours d’eau, ces écosystèmes gorgés d’eau deviennent rares et précieux. À tel point que les gestionnaires d’espaces naturels tentent de les recréer manuellement à l’aide de tractopelles. Reporterre vous emmène en balade dans une forêt alluviale naturelle exceptionnelle, près de Lyon.
...
ancienne saulaie qui s’étendait auparavant sur des kilomètres avant que l’urbanisation n’ait progressivement eu raison d’elle. Ce qui caractérise une forêt alluviale, « ce ne sont pas des bois durs, comme les chênes ou les hêtres de 500 ans. Il s’agit plutôt de bois tendres, des bois d’eaux, fragiles : peuplier, saule, frêne, etc. Dès qu’il y a un coup de vent [à partir de 62 km/heure, selon l’échelle de Beaufort], les premières branches commencent à tomber, explique Clément Cognet. La production de bois mort est ainsi bien supérieure à celle d’une forêt normale ».
...
« C’était la première fois en Europe qu’on redonnait vie à un fleuve »
... Une lône désigne, d’abord régionalement, un bras de fleuve qui se perd dans la terre et dont le rôle est primordial à la gestion des crues et à la biodiversité. « On a redonné vie au Rhône en 1989.
...
« On va aller détruire un espace naturel riche pour faire des pépinières en pots » ... Et Vincent Gaget de conclure : « On a sauvé cet espace en 1989. En 1992, on l’a sauvé une seconde fois [d’un projet de golf]. On a créé un syndicat pour gérer un territoire qui a de l’intérêt pour le périurbain lyonnais, et pour la biodiversité en général. Aujourd’hui, on nous dit qu’on a encore besoin d’étendre le système économique...
Lire aussi : « Les inondations sont bénéfiques pour la biodiversité et contre la sécheresse » https://reporterre.net/Les-inondations-sont-benefiques-pour-la-biodiversite-et-contre-la-secheresse