Nous nous rebellons pour remplacer le système actuel qui mène à l’extinction du vivant par un système qui mette en son cœur le vivant et sa régénération. C’est pourquoi nous voulons créer une culture au service du vivant sous toutes ses formes et de ce qui est vivant en chacun·e de nous. Nous pensons que culture du soin et changement de système vont de pair car il ne suffit pas de demander à le changer, il faut en construire un nouveau, sain, résilient et adapté aux chocs des effondrements écologiques et sociaux à venir.
... nous travaillons ainsi à :
- Permettre à chacun‧e de se sentir inclus‧e dans le mouvement et de trouver sa place
- Prendre soin les un·es des autres
- Régénérer nos rapports au pouvoir
- Prévenir et guérir les conflits
- Encourager la reliance des un·es aux autres, à la nature et à plus grand que soi
Au sein d’XR, un groupe de travail s’attelle à faciliter l’émergence et le développement de ces cultures régénératrices.
Du développement durable aux cultures régénératrices
Le modèle du développement durable reste bloqué dans le récit du progrès technologique et de la maîtrise de la nature par les humain‧es.
... notre place est au sein de la nature, non à côté, et que nous avons notre part à faire pour permettre sa régénération, sa stabilité dans le futur.
... la croissance, les extractions des ressources naturelles, leur « consommation » inévitable dans le cadre d’un développement, qu’il soit appelé « durable » ou « vert », met en danger la capacité de la nature à se régénérer, autant que notre vie, notamment la vie de celles et ceux qui sont exploité‧es par ce modèle de développement économique.
... remplacer la notion de développement par celle de cultures, c’est-à-dire des manières radicalement différentes de vivre et de penser notre rapport à la nature, rendant possible la régénération et la stabilité des systèmes naturels.
En fondant nos cultures sur ce modèle de la régénération, nous choisissons un mode de vie en harmonie avec la nature fondé sur une économie et des techniques régénératrices, qui répondent à nos besoins essentiels dans tous les domaines d’activité humaine, de l’alimentation au transport, de l’habitat aux outils, de la santé à la sécurité, tout en prenant en compte les limites planétaires.
De la séparation à la réunion
La séparation, en nous-mêmes, et d’avec la nature est une violence que nous nous infligeons. Elle est portée et transmise par notre modèle économique, social, culturel et politique. L’opposition entre nature et culture, issue du « récit de la séparation », a été fondée par la culture occidentale et imposée au reste du monde lors des colonisations. Cette opposition stérile a abouti à une série de séparations à l’origine de notre inaction écologique, et plus largement de toutes les violences et oppressions systémiques.
... nous revendiquons la réunion de la nature et de la culture : nous ne sommes pas en dehors de la nature, nous en faisons partie. Nous ne sommes pas indépendant‧es de la nature, nous en avons un besoin vital. Nous ne sommes pas supérieur‧es à la nature, mais nous en sommes égaux‧ales, et nous y avons une responsabilité particulière. Nous sommes interdépendant‧es. Nous dépendons des autres, de la nature et réciproquement.
En nous-mêmes, la séparation est celle d’avec nos émotions, nos intuitions, nos élans, ce qui est vivant et dialogue avec le vivant en nous. Toute fermeture en nous sépare, et fait obstacle à ces cultures régénératrices qui nous invitent à nous relier à nous-mêmes, aux autres, à la nature et au monde.
Vers un militantisme relié
La culture régénératrice est un acte politique. En travaillant à prendre soin au sein même du militantisme, nous cherchons à tester et incarner une nouvelle façon de « vivre ensemble » de l’intérieur. Nous portons une attention soutenue aux moyens utilisés tout autant qu’aux buts poursuivis. Nous pensons que les sociétés durables et joyeuses que nous voulons voir advenir naîtront du soin que nous portons aux blessures de notre société actuelle.
Extinction Rébellion n’est pas un mouvement isolé de la société et souffre des mêmes maux, que ce soit le burn-out qui touche aussi les militant·e·s, les relations de domination entre groupes sociaux divers ou encore les troubles de l’éco-anxiété qui affecte les personnes sensibles à l’effondrement écologique et sociétal.
Les cultures régénératrices proposent une diversité de moyens de soigner ces maux, en posant la question de ce qui nous relie – plutôt que de ce qui nous sépare – et de comment le partager : nos émotions comme nos « communs », nos conflits comme nos besoins, nos rapports de pouvoir comme nos vulnérabilités.
Nous voulons agir maintenant, à travers une non-violence active, une culture régénératrice et un activisme radical dans le sens où il prend les problèmes à la racine.
Les 5 grandes questions auxquelles nous cherchons des réponses :
- Comment aider les personnes à s’engager dans un collectif et passer de la sidération ou de l’impuissance à l’action juste pour chacun·e ?
- Comment avoir un mouvement dont le militantisme est « soutenable », dans lequel les militant·es prennent soin d’eux et elles, sans s’épuiser, comme on épuise les ressources de cette Terre ?
- Bien que les tensions soient inévitables et normales dans un groupe, comment aider aux gestions de celles-ci pour passer des conflits interpersonnels à un apprentissage qui fait grandir et émerger l’intelligence collective ?
- Comment éviter de reproduire les systèmes d’oppression, les déconstruire et apprendre une nouvelle manière d’être ensemble ?
- Comment nous reconnecter et resserrer la toile du vivant qui a été distendue afin de pouvoir faire face aux impensables effondrements actuels et à venir ?
Connu / TG le 20/10/23 à 16:00
Ndlr : super sauf pour :
- "Prévenir et guérir les conflits" : le conflit, c'est la vie, il y a donc une contradiction avec le propos général ici centré sur la vie et sa régénérescence. Le souci ne serait-il pas "Comment accueillir les conflits en maintenant une posture non-violente ?" Je propose donc de travailler ici "Prévenir et guérir les passages à actes violents" plutôt ? PROPOSER ACT
- "Encourager la reliance" : encourager ou questionner la reliance ? avec qui être en lien et pourquoi et pour quoi ? Quel sens donner au lien que j'ai ou non avec autrui ? PROPOSER ACT
Et des questions sur :
- "L’opposition entre nature et culture, issue du « récit de la séparation », a été fondée par la culture occidentale et imposée au reste du monde lors des colonisations" : quels sont les éléments historiques qui le prouvent ? ACT
Greenpeace dénonce le double discours d’E. Macron qui ferme les yeux sur le business nucléaire avec la Russie
Au lendemain des déclarations d’Emmanuel Macron exhortant la communauté internationale à n’avoir “aucune faiblesse, aucun esprit de compromission” face à la Russie et appelant les Français à accepter de payer le “prix de la liberté” pour l’Ukraine, la France continue à importer massivement du combustible nucléaire en provenance de Russie.
Hier matin au port de Dunkerque, 52 fûts (des enveloppes de type 30B) contenant de l’uranium enrichi ont été déchargés du cargo Mikhail Dudin en provenance de Saint-Pétersbourg. Ils ont ensuite été chargés dans des camions qui ont pris la direction de la vallée du Rhône, où se trouvent les sites nucléaires de Pierrelatte et de Romans-sur-Isère.
...
Yannick Rousselet
...
Dans sa note L’industrie nucléaire française, une alliée du régime de Vladimir Poutine, publiée en mars dernier, Greenpeace France démontrait les interdépendances entre les filières nucléaires française et russe à tous les niveaux de la chaîne de cette industrie, de l’extraction de l’uranium au retraitement du combustible usé, de la construction des centrales à leur exploitation. EDF et Orano ont été mis en demeure pour leur coopération avec Rosatom qui occupe et gère illégalement la centrale ukrainienne de Zaporijia en violation du droit international. Greenpeace demande l’arrêt du commerce et des contrats entre les industries nucléaires française et russe.
Avec l’aimable autorisation de l’auteur
Nous voici au 5ème mois de la guerre déclenchée par l’invasion russe. Dans cette conférence [1], j’essayerai de mettre en ordre quelques-unes des réflexions que m’inspirent la situation en Ukraine et ses prolongements planétaires. Je formulerai des hypothèses et poserai des questions, mais je n’ai pas de certitude absolue quant à la réponse qu’il faut leur apporter. Sur plusieurs points je me demande même si ces réponses existent – sauf à vouloir projeter sur la réalité qui nous assiège des catégories idéologiques toutes faites. Mais ce n’est pas une raison, bien au contraire, pour ne pas tenter d’articuler ce que nous savions déjà et ce que nous apprenons au jour le jour, de façon à éclairer les enjeux et les éventualités d’un conflit qui nous concerne tous directement. Devant la guerre d’Ukraine en effet, devant la bataille qui fait rage autour des villes du Donbass, devant les menaces qui s’accumulent aux alentours, nous ne pouvons pas nous comporter comme de simples « observateurs engagés » qu’affectent plus ou moins les événements. C’est notre avenir, c’est notre « monde commun » qui sont en jeu, et dont la physionomie va dépendre aussi de nos interprétations et de nos choix. En ce sens, toutes proportions gardées car – ne l’oublions jamais – nous ne sommes pas les combattants ou les victimes directes du conflit, je dirai pourtant que nous sommes dans la guerre, car elle a lieu « chez nous » et « pour nous ». Nous n’avons pas le choix, hélas, comme le propose dans une belle leçon de pacifisme révolutionnaire mon ami le philosophe Sandro Mezzadra, de « déserter la guerre » [2]. Je n’en conclus pas pour autant que nous devions nous laisser « mobiliser » et emporter par elle d’une façon irréfléchie. La marge laissée au choix est très faible, mais faut-il décider d’avance qu’elle est inexistante ?
...
il faut relancer de toute urgence les campagnes pour le désarmement nucléaire et contre la militarisation de nos sociétés, pour la construction d’un ordre international fondé sur l’indépendance des nations en même temps que l’interdépendance des peuples, sur la sécurité collective au lieu de l’équilibre de la terreur, de l’intervention militaire au-delà des frontières et des sanctions qui frappent les populations civiles autant et plus que les Etats agresseurs et les classes dominantes, pour la priorité donnée aux intérêts qui réunissent l’espèce humaine tout entière et posent des questions de vie et de mort, non seulement à long terme, mais de façon urgente et immédiate.
Etienne Balibar
Version légèrement corrigé du texte paru initialement le lundi 4 juillet dans AOC
[1] Adaptation française de ma conférence « In the War : nationalism, imperialism, cosmopolitics », London Critical Theory Summer School, Birkbeck College, 27 juin 2022.
[2] Voir Sandro Mezzadra, « Disertare la guerra”, Euronomade, 11 mars 2022 (http://www.euronomade.info/?p=14889) (version française https://blogs.mediapart.fr/mezzadra-sandro/blog/140322/deserter-la-guerre).
[3] Carl von Clausewitz, De la guerre, traduction de Denise Naville, Les Editions de Minuit, 1955, Livre I, chapitre Ier, §24, p. 69. Les commentateurs s’épargnent en général la discussion du « simple ».
[4] Ceci vaut d’une façon générale pour l’ensemble des territoires ayant appartenu à l’Empire Russe ou à l’URSS après 1945 et constituant ce que le discours officiel russe, de façon quasi-constitutionnelle, désigne comme « l’étranger proche ». Mais à l’intérieur de cet ensemble, qui inclut notamment les pays baltes, il est clair que l’Ukraine, pour des raisons économiques, démographiques, historiques et idéologiques sur lesquelles je reviens plus bas, occupe une place tout à fait singulière, perçue non seulement comme « non négociable » mais comme « existentielle ».
[5] La reprise de la forme empire par l’URSS est un objet de discussion en soi. Elle ne peut évidemment pas se concevoir comme l’effet du seul pouvoir de Staline et de son idéologie. Peut-être même faut-il voir les choses en sens inverse : c’est le retour du refoulé impérial au sein de la révolution qui explique l’ascension de Staline et les modalités de son exercice du pouvoir.
[6] Un aspect particulièrement important de la comparaison concerne les violences exercées contre les femmes, et plus généralement le caractère « viriliste » de la guerre. D’où l’importance de tenir compte des analyses et des propositions des féministes, parmi les rares à mettre en œuvre effectivement une méthode internationaliste. Voir le texte récent de Rada Ivekovic : Postsocialist Wars and the Masculinist Backlash, Alienocene March 30, 2022 https://alienocene.com/2022/03/30/post-socialist-wars-and-the-masculinist-backlash/
[7] Le concept de guerre civile européenne n’est pas la propriété exclusive de Ernst Nolte, dont l’ouvrage de 1997 (Der Europäische Bürgerkrieg 1917-1945) a lancé en Allemagne la « querelle des historiens ». Au contraire il a été employé (avec des « périodisations » et des interprétations diverses) par des historiens conservateurs, libéraux, socialistes. Voir mon commentaire dans E. Balibar, Histoire interminable. D’un siècle l’autre, Editions La Découverte 2020, p. 40-41.
[8] J’emprunte cette formulation à l’excellent éditorial de Denis Sieffert dans Politis, 16 mars 2022 : « Ukraine : Un conflit qui se mondialise ».
[9] Jürgen Habermas zur Ukraine: Krieg und Empörung, Süddeutsche Zeitung, 28. April 2022.
[10] Voir Edward P. Thompson et al., L’exterminisme. Armement nucléaire et pacifisme, tr. fr. Presses Universitaires de France 1983.
[11] E. Balibar, Cosmopolitique. Des frontières à l’espèce humaine, Editions La Découverte, 2022, p. 17.
[12] Je rejoins Erri de Luca : « On assiste à la transformation de tout un peuple en une seule forme de résistance, armée ou non », https://generationsnouvelles.net/lecrivain-erri-de-luca-frappe-par-la-transformation-de-tout-un-peuple-en-une-seule-forme-de-resistance/
[13] Voir l’article très éclairant paru dans la revue ukrainienne « Commons : Journal of Social Criticism » (15.06.2022) :Denys Gorbach : « : Ukrainian identity map in wartime: Thesis-antithesis-synthesis? »https://commons.com.ua/en/ukrainian-identity-map-wartime-thesis-antithesis-synthesis/. Un symbole frappant de cette situation est constitué par le fait que le Vocabulaire Européen des Philosophies (Paris, 2014) a fait l’objet d’une double traduction en russe et en ukrainien publiée à Kiev/Kyiv sous la direction de Konstantin Sigov, aujourd’hui un des porte-paroles de la résistance parmi les intellectuels.
[14] Voir le volume très intéressant paru chez Suhrkamp en 2014 : Euromaidan. Was in der Ukraine auf dem Spiel steht, Herausgegeben von Juri Andruchowytsch (5ème édition révisée 2022) .
[15] Dans le passé, j’ai caractérisé la structure de l’Union Européenne comme « pseudo-fédérale », et plus récemment comme « étatisme de marché », à la suite de Carlos Herrera (voir Ninon Grangé et Carlos M. Herrera (dir.), Une Europe politique ? Obstacles et possibles, Kimé, Paris, 2021). Il s’agissait de faire voir ce qui manque à l’Union Européenne pour accéder vraiment à un fonctionnement de type fédéral. Mais dans le cadre de la grande antithèse entre les deux formes de « supranationalité », c’est évidemment la promesse de cette structure antithétique de l’empire qu’il faut évoquer pour comprendre l’attraction exercée sur les nations de l’ancien bloc soviétique.
[16] Ce débat a été puissamment relancé parmi les marxistes (ou les postmarxistes) depuis le début de la guerre en Ukraine par les divergences mêmes qui les ont opposés entre eux. Je signale l’intérêt de l’échange entre Gilbert Achcar et Alex Callinicos : https://www.workersliberty.org/story/2022-03-31/ukraine-and-anti-imperialism-exchange
[17] Voir l’article de Boaventura de Sousa Santos dans le Wall Street International Magazine du 10 mars 2022 : Ukraine: complexity and war. Is it still possible to think? (https://wsimag.com/economy-and-politics/68875-ukraine-complexity-and-war 1/8).
[18] Amitav Ghosh, Le Grand Dérangement. D’autres récits à l’ère de la crise climatique, Éditions Wildproject, Marseille, 2021.
[19] Bruno Latour : « Le sol européen est-il en train de changer sous nos pieds ? », Actes du Colloque de la Sorbonne, 17 mai 2022, Le Grand Continent 23 mai 2022 https://legrandcontinent.eu/fr/2022/05/23/le-sol-europeen-est-il-en-train-de-changer-sous-nos-pieds/
Rappel :
Sur la guerre européenne au 21ème jour
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/03/24/solidarite-avec-la-resistance-des-ukrainien·nes-retrait-immediat-et-sans-condition-des-troupes-russes-19/
« Le pacifisme n’est pas une option »
https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/03/09/ukraine-russie-mais-pas-que-11/
13 minutes
Alors que vient de débuter la conférence de Glasgow en Ecosse sur les changements climatiques, beaucoup d’acteurs du local s’interrogent sur les mesures à prendre et celles-ci ne manquent pas.
Les initiatives qui transitent par les Carnets de campagne y contribuent pour beaucoup avec toutefois ce même sentiment d’une réparation hasardeuse des dégâts causés par les activités humaines. C’est pourquoi nous nous arrêtons aujourd’hui sur le hors-série du magazine Sans Transition! qui apporte sa dose de réflexions et de solutions au nom d’une biodiversité retrouvée. Tous les remèdes sont dans la nature
...
Un petit livre qui vient de paraître aux éditions des petits matins sous la plume de Camille Dorival et sous le titre de « la transition écologique, ici et maintenant » peut être utile pour compléter le dossier du magazine. D’abord il rappelle les faits depuis la Cop21 de 2015 à Paris qui a abouti à la signature par 195 Etats d’un accord sur le climat obligeant chacun à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Une victoire en demi-teinte en sachant qu’aucune sanction n’était prévue en cas de non-application, ce qui fut le cas avec l’administration Trump aux Etats-Unis. Une fois qu’on a passé les bornes, il n’y a plus de limites, selon la fameuse citation d’Alphonse Allais et le dernier rapport du GIEC (le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) le prouve. A plus 1,5 °C les conditions de vie vont changer au-delà de la capacité de certains organismes à s’adapter. Avec un réchauffement de plus de 2°C, « 80 millions de personnes supplémentaires souffriraient de la faim d’ici 2050, des centaines de millions d’habitants de villes côtières seraient menacés par des submersions et 420 millions de personnes seraient menacées par des canicules extrêmes » Le rapport conclut que la vie sur terre peut se remettre d’un changement climatique majeur en évoluant vers de nouvelles espèces et en créant de nouveaux écosystèmes. L’humanité ne le peut pas ». Face à cette version apocalyptique mais hélas réaliste, 3 grandes propositions se présentent à nous. : La croissance verte (continuer à nous appuyer sur un PIB en croissance tout en diminuant l’impact de nos activités sur l’environnement), la décroissance (consommer et produire moins et rendre nos modèles économiques plus sobres) et la post-croissance (développer des activités à faible empreinte écologique et donnant plus d’importance à la qualité de la vie et au bien-être). Or, c’est bien vers cette troisième solution que tendent les innombrables initiatives dont nous rendons compte : monnaies locales, épargne solidaire, réseau d’échange des savoirs, lieux et tiers-lieux de partage et de constructions communes. Au chapitre de la biodiversité, l’auteur mentionne les exemples de création d’îlots de verdure en ville et dans les zones industrielles et une mobilisation accrue en faveur d’une écologie urbaine. Camille Dorival, La transition écologique, éditions les Petits Matins, préface de Patrick Viveret.
Tr.: ... Éloi Laurent sur la sociale-écologie, les liens d'interdépendance, la coopération des espèces vivantes, des relations, pas des stocks, mais un immense flux ++ ...
Passionnée par l’application des approches systémiques, Mathilde François a rejoint Partie Prenante en janvier 2020. Avec son regard d’ingénieure agronome, elle porte un regard décentré sur l’action publique locale et ses défis face à la transition écologique. Un défi qu’elle résume en une formule inspirée de Baptiste Morizot : prendre soin des interdépendances. Après avoir interrogé des acteurs qui travaillent aux cotés ou au sein des collectivités territoriales pour la transition écologique, elle en livre ici les différentes déclinaisons possibles.
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les vulnérabilités du territoire manquent de porte parole. Pourtant, les témoins directs existent ... agriculteurs ... Domitien Diétrie de la Communauté d’Agglomération du Muretain témoigne http://www.agglo-muretain.fr/fr/decouvrir-agglo-projets.html
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Sous-estimer les interdépendances aggrave la vulnérabilité des territoires et de ses habitants
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Apolline Faure du cabinet Transitions https://transitions-dd.com/ illustre « La connexion entre urgence climatique et vulnérabilités sociales et économiques doit être concrétisée. Les ménages les plus modestes sont souvent ceux qui logent dans des passoires thermiques. Si ces logements ne sont pas rénovés, imaginez que face aux canicules leurs occupants se mettent tous à acheter des climatiseurs… ». On assisterait alors à un rebond des consommations énergétiques, donc à une aggravation du changement climatique, tout en enfermant davantage ces familles dans une situation de précarité énergétique.
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Dans les territoires, se mettre à l’écoute des initiatives extérieures à la collectivité
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Le président de l’association de la Chantrerie soutient l’importance d’établir « un rapport de force bienveillant avec les élus » rapporte Nikola Jirglova.
Cependant, l’inclusion d’acteurs extérieurs à l’action publique n’est pas systématiquement gage de bonne coordination. Un groupe local coordonné par le Réseau Action Climat et Alternatiba à Paris s’était lancé dans un comité de suivi du Plan Climat parisien. Ils en sont finalement partis, les documents techniques s’étant avérés difficilement appropriables. Zoé Lavocat du Réseau Action Climat, qui accompagne les groupes de citoyens s’interroge sur le risque pour eux d’être réduits à un rôle de simple caution citoyenne.
...
susciter l’action collective
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Au sein des collectivités, sortir la transition du service environnement
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inventer des modalités de travail qui sont souvent en dehors de la fiche de poste» affirme Nikola Jirglova. ... des concurrences entre les territoires ... en tension sur la ressource parce que le territoire de l’autre coté de la forêt fait la même chose ... le manque de prise en compte des interdépendances amplifie les vulnérabilités.
Personnes interviewés et ressources pour aller plus loin :
- Aurélien Boutaud, du cabinet de conseil Aboco. Voir son ouvrage sur les Limites planétaires publié dans la collection Repères aux éditions La Découverte avec Natacha Gondran.
- Domitien Diétrie, DGS de la communauté d’agglomération du Muretain. Voir sa veille active sur LinkedIn.
- Apolline Faure, du cabinet de conseil Transitions. Voir leur Guide pour une coopération urbain-rural en matière de transition énergétique, très utile pour passer à l’action.
- Nikola Jirglova, du Labo de l’ESS. Voir leur étude de 2020 sur les Dynamiques collectives de transitions dans les territoires.
- Zoé Lavocat, du Réseau Action Climat. Voir notamment leur veille sur Les initiatives de l’action publique locale face à la crise sanitaire à maintenir pour faire face à la crise climatique.
- Charles-Adrien Louis, du cabinet B&L évolution. Pour prendre la mesure des enjeux, lire leur analyse étayée sur Comment s’aligner sur une trajectoire compatible avec les 1,5°C ?
Ndlr : des éléments intéressants pour les élections départementales et régionales ? ACT
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Confinés mais pas isolés !
Pendant le confinement, Place Publique Paris organise une série de débats en ligne, accessible à tous. Vous n'avez pas pu y participer ? Retrouvez-les en podcast sur notre chaîne.
avec Enzo Lesourt, docteur en philosophie politique, diplômé de Sciences Po et conseiller spécial d'Eric Piolle, maire écologiste de Grenoble.
Il a publié "Survivre à a l'anthropocène" (PUF, 2018) et "André Gorz, portrait du philosophe en contrebandier" (L'Harmattan, 2011).
Au moment où la puissance des hommes percute les équilibres de la biosphère, où les catastrophes et les chocs se diffusent avec la rapidité d'un virus à l'ensemble de la planète, l'écologie politique d'André Gorz fait de lui l'un des premiers penseurs de l'anthropocène.
En effet, l'écologie politique d'André Gorz (1923-2007) éclaire nos temps de veille de catastrophes globalisées. Communément, l'écologie prend pour point de départ la sauvegarde de la biosphère et la préservation du climat.
André Gorz retourne la focale : elle commence, pour lui, au plus profond de l'intimité de l'individu et veut lui permettre de (re)construire étape par étape sa place dans son corps, dans sa ville, dans sa société. De disposer les gardes fous éthiques, les nouvelles formes économiques, les nouveaux rapports à la technologie qui, in fine, lui permettent de dire "Je", d'habiter le monde et d'être autonome.
.#Debat #Confinement #Productivité #Capitalisme #PlacePublique #Citoyen
Catégorie Actualités et politique 0 commentaire
Transcription : ... dominique bourg définit l'anthropocène comme la bascule du risque à la menace. ... comment vivre dans le chaos ? pb du capitalisme, donc capitalocène ... ce serait une tendance à l'accumulation chez l'humain qui serait la cause et pas le capitalisme. le libéralisme a été un extincteur des guerres civiles. donc le capitalisme pensé comme une réponse. Comment on gouverne entre guerre civile et effondrement. Début : james scott 3 dates : hiroshima 2è guerre mondiale ; révol indust / én. fossiles ; avec l'invention du feu (anthropocène faible) déjà impactant pour l'environnement. POint commun : notre façon d'habiter notre terrain de jeu, quelle que soit sa taille. toucher les limite du décor. relation habitat/décors. Le confinement en est aussi une ! Travailler cette relation entre moi et mon décors. Action localisée. Peut nous guider pour les autres échelles. /émergence prise de conscience.
J
joséphine Conche : thèse géographique / tourisme /espace-temps requestionné
seule chez elle, règle tout ce qui avait été mis de côté.
Mr ? : prise de conscience de l'interdépendance annecy & 2è niv dépendant de ce qui se passe en moi (croyance, vision du monde, émotions)
Sophie St-Denis, Place publique : du rythme, des rites rassurent, exp de la pénurie connue à cuba, source d'angoisses
Gaël à la campagne : ça change pas grand chose. juste plus de voitures sur les routes. /anthropo faible, qu'est-ce que ça amène ?
Karine : a exp confiné avec un inconnu à la rue, invivable car besoin de son espace perso y vient d'où ce besoin? /ctrl des passions guerres civiles ou de religion clair pour l'état, mais /l'individu ?
Maxime : /virginie marie l'homme à la hauteur du géologique, valide une super puissance de l'homme
Enzo
/bascule des passions et des intérêts d'Albert Hirschman bascule culturelle à l'accumulation tranquille, système industriel état providence, instinct de survie de la société. /domicile lieu de passage à lieu d'habiter /anthropo faible le dév de l'humanité l'a mis en germe -> outil et échelle ratio entre moi/mon outil/mon échelle. dim globale du giec retournée par gorz départ au monde vécu de l'individu, éthique personnelle/mon domicile perso.
André gorz juif échappe de peu à la Shoah, n'a plus rien, se recrée en créant des outils /existentialisme de sartre se sculpter soi-même ses outils ? l'oeuvre crée son auteur ! réduire espace individu/société => politique : changer la règle de la mégamachine qui exproprie. écolo politique défense du monde vécu. situe son domicile au niveau de l'intime. Pt de départ anthropocène intime. irréconciliabilité puis côtoie ivan illich : société conviviale et contre-productivité. Changements d'échelle-> changements de nature. Passé un seuil, ça devient pervers. ex de l'école ++ idem /santé dépossédé de notre corps. idem /voiture ++ maintenir un certain niveau pour société convivale. /nucléaire /état policier contrôle total donc design de la société. La technologie pousse à un modèle totalitaire
/relation de rose comment on dit je à plusieurs ? pensée par cercles concentriques à partir de l'individu.
3 activ : - domestiques - économiques - autonomes (autoprod de soi) ++
le capitalisme étouffe les deux autres dim. Comment on les sanctuarise ?
But société : dév. l'autonomie en compressant les deux autres.
Le politique régule les tensions entre ces 3 sphères
déf du bon gouv : permanence et franchise de l'affrontement
le confinement = école pratique de l'anthropocène ++
53:56 éric piolle : pj pol mélange pensée, agir, pensée rusée collective et conduite du changement
parti de réintroduire du spirituel dans la politique parti de georges bataille
mêler pensée et action, combiner imaginaires, fil conducteur abandonner le dd
basculer /triptique où l'ensemble de nos actions ont pour objet ou sont à la fois un labeur et une oeuvre qui visent à garantir des sécurités, chérir des biens communs et nourrir notre désir de sens. Et que choisir des fils qui parlent à tous donc on a travaillé en 1er sur des Q d'espace public, d'éducation populaire dont culture et sport, de santé, d'alimentation, de mobilité. On tire ces fils transversaux pour venir incarner à un moment et se faire déborder par nos actions avec cet espace là. C'est pour ça qu'on a arrêté notre contrat de pub avec DECAU pour réaffirmer cette suprématie du politique sur la sphère économique. Nous auto-organiser pour recontenir et la remettre comme n'importe quelle activité dans ce triptique commun, activité, garantie et sécurité, chérir les communs et nourrir le désir de sens.
On avance là dessus dans une organisation politique où on pense finalement chaque citoyen comme étant à la fois un individu qui a un rôle et qui est membre constituant de la communauté. Donc en revenant aux critique d'edgar morin, qui approche notre humanité, on est à la fois un animal, un individu et un membre constituant de communauté.
QUESTIONS
Mme de place publique à montpellier : n'est-ce pas conservateur ? et genré ?
marchandiser ou non ? ya des digues. 1000h de trav / an -> revenu universel garanti. nécessité / autonomie
Claire : des ex+concrets /gratuité ou progressivité, bien commun/marchand
Catherine : manque rel entre personnes, comment ça s'organise ?
Sophie : /dim collective comment ? et pensée de gorz /état se transforme dilemme entre émancipation des gens et attente/nécessité de l'état ?
Medi : /capitalocène penser la société d'après /valeur se fabrique par mesure de la quantité mais de moins en moins de travail => produire de +en+ l'agent n'a plus de valeur, ni réalité concrète
ENZO ET ÉRIC RÉPONDENT
gorz était un pseudo et au nouvel obs en tant que journaliste avec autre pseudo était proche cfdt, psu, michel rocard, n'est pas un organisateur.
a pj à l'échelle de la ville. Bien sûr que le capitalisme est un pb mais archéologie de l'accumulation amène des éléments ++
L'écologie relève d'abord de l'anthropologie. Contenir la logique d'expansion. éloigner le capitalisme du pouvoir + maintenir l'économie dans un espace acceptable. état qui régule, donner de la valeur au bien commun. ex eau municipale, parkings, clinique mutualiste, fait mobiliser les gens ; la ville aussi un lieu à vivre, autonomie alimentaire, stratégie agricole, ferme urbaine, saveurs, fruits de saison, zones d'ombre, fraicheur devient stratégique,
ÉRIC PIOLLE : individus organisés en collectif ou en institution ni fossile, ni nucléaire, coopérative d'énergie, réseau de complices du changement, plan canicule, ouvrir musées sous canicule, politique de santé,chantiers participatifs habitants se rapproprient l'espa public, produire ensemble, les droits fondés sur la connexion avec la caf, articuler court terme/long terme,
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Dans ce 108e numéro de la Revue de la Semaine, Jean-Luc Mélenchon revient sur le César de la meilleure réalisation et la polémique provoquée, la bataille des retraites à l’Assemblée nationale et explique comment les macronistes, après avoir utilisé le 49-3 se sont retrouvés tous seuls dans l'hémicycle. Il parle ensuite du coronavirus et des leçons politiques qu'il faut en tirer, notamment la nécessité de la création d'un pôle public du médicament pour éviter les pénuries.
SOMMAIRE
00:28 : Les Césars et Polanski
04:21 : Retraites : après le 49-3, on se lève et on se barre
20:55 : les leçons politiques du Coronavirus
Catégorie Actualités et politique 1 181 commentaires
Transcription :
... refus dedébattre, mépris, au bout d'un moment et tour à tour, tous les députés quittent l'hémicycle et les LREM se retrouvent seuls! ... le virus met en évidence :
- l'interdépendance sur la planète.
- l'importance de la souveraineté
=> 1 pôle public de médicament (4 mois de stock en europe)
0 - ... expérience de co-création et de transformation. Cette année encore et cette fois-ci avec notre écosystème !
... une interdépendance que nous souhaitons féconde pour nous et inspirante pour le monde.
Ce séminaire fut, à nouveau, un espace d’innovation, un espace dans lequel a pris forme, ce que nous nommons aujourd’hui, l’Archipel UdN.
ndlr : but expliqué dans ce billet ? relire ACT
Risks of 'domino effect' of tipping points greater than thought, study says | Environment | The Guardian
Topics : Climate change Deforestation Research news
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Selon une étude, les risques d"'effet domino" des points de basculement sont plus importants que prévu / Jean-Marc Jancovici·Mardi 25 décembre 2018
Article de Jonathan Watts paru dans The Guardian le 20/12/2018 : https://www.theguardian.com/environment/2018/dec/20/risks-of-domino-effect-of-tipping-points-greater-than-thought-study-says?fbclid=IwAR2APZZ7bzMnjRWiwXiWpr8xANsC4F-rtjQZxC2AqaXUmcOwMXzyh8NpGr4
Les décideurs ont fortement sous-estimé les risques de points de basculement écologiques. Selon une étude, 45% de tous les effondrements environnementaux potentiels sont interdépendants et pourraient s’amplifier mutuellement.
Les auteurs ont déclaré que leur article, publié dans la revue Science, montrait à quel point les systèmes naturels surmenés et qui se chevauchent se combinent pour créer un nombre croissant de surprises inattendues.
«Les risques sont plus importants que prévu car les interactions sont plus dynamiques», a déclaré Juan Rocha du Stockholm Resilience Centre. "Le message important est de reconnaître la gravité du problème auquel l'humanité est confrontée."
Seulement 19% des écosystèmes sont entièrement isolés, 36% partagent une cause commune, mais ne sont pas susceptibles d'interagir. Les 45% restants peuvent potentiellement créer un effet domino unidirectionnel ou des rétroactions se renforçant mutuellement.
Parmi ces dernières, on trouve les calottes glaciaires arctiques et les forêts boréales. Lorsque la glace fond, il y a moins de glace pour refléter la chaleur du soleil et la température de la planète augmente. Cela augmente les risques d'incendies de forêt, qui rejettent du carbone dans l'air, ce qui ajoute à l'effet de serre et fait fondre davantage de glace. Bien que géographiquement éloignés, chacun amplifie l'autre.
En revanche, un effet de domino à sens unique est celui entre les récifs coralliens et les forêts de mangroves. Lorsque les premiers sont détruits, cela affaiblit les défenses côtières et expose les mangroves aux tempêtes et aux vagues.
La déforestation de l’Amazonie est responsable de multiples «effets en cascade» - affaiblissement des systèmes pluviaux, transformation des forêts en savane, réduction de l’approvisionnement en eau de villes comme São Paulo et de cultures dans les contreforts des Andes. Ceci, à son tour, augmente la pression pour plus de défrichements.
Jusqu'à récemment, l'étude des points de basculement était controversée, mais elle est de plus en plus acceptée comme explication des changements climatiques qui se produisent avec plus de rapidité et de férocité que les modèles informatiques antérieurs prédits. La perte de récifs coralliens et de la banquise arctique est peut-être déjà dépassée. Il y a des signes que l'Antarctique se dirige dans le même sens plus rapidement que prévu.
Le coauteur, Garry Peterson, a déclaré que le basculement de la banquise ouest de l’Antarctique n’était pas sur le radar de nombreux scientifiques il ya 10 ans, mais il existe désormais des preuves irréfutables des risques - notamment la perte de morceaux de glace de la taille de New York - et certains Des études suggèrent maintenant que le point de basculement aurait déjà été dépassé par la calotte glaciaire du sud, qui pourrait maintenant libérer du carbone dans l'atmosphère.
«Nous sommes surpris du rythme de changement du système terrestre. Il se passe tellement de choses en même temps et à une vitesse supérieure à ce que nous aurions pensé il y a 20 ans. C’est une préoccupation réelle », a déclaré Peterson. "Nous nous dirigeons de plus en plus vite vers le bord d'une falaise."
La quatrième étude universitaire la plus téléchargée de 2018 est le document Hothouse Earth, qui examine comment les points de basculement pourraient se combiner pour propulser le climat mondial dans un état inhabitable.
Les auteurs du nouveau document déclarent que leurs travaux vont au-delà des études climatiques en cartographiant un plus grand nombre de points de stress écologiques, tels que la perte de biodiversité, l’expansion agricole, l’urbanisation et l’érosion des sols. Il se concentre également davantage sur ce qui se passe au niveau local maintenant, plutôt que de projeter les tendances géo-planétaires dans le futur.
«Nous examinons des choses qui affectent les gens dans leur vie quotidienne. Ce sont des choses qui se passent aujourd'hui », a déclaré Peterson. «Il y a un message positif car il élargit la gamme d'options d'action. Ce n'est pas juste au niveau international. Les maires peuvent également faire la différence en s'attaquant à l'érosion des sols, en mettant en place des politiques sociales moins stressantes pour l'environnement ou en renforçant les défenses naturelles du littoral ».
Rocha a passé 10 ans à construire une base de données sur les points de basculement, ou "changements de régime" comme il les appelle. Il exhorte les décideurs politiques à adopter une approche interdisciplinaire similaire afin de pouvoir mieux comprendre ce qui se passe.
"Nous essayons de relier les points entre différentes communautés de recherche", a déclaré Rocha. «Les gouvernements doivent également se pencher davantage sur les interactions. Ils devraient cesser de compartimenter les ministères tels que l'agriculture, la pêche et les relations internationales et essayer de gérer les problèmes environnementaux en intégrant la diversité des causes et des mécanismes qui les sous-tendent. Les politiques doivent correspondre à l'ampleur du problème.
«C’est un peu déprimant de savoir que nous ne sommes pas sur une trajectoire pour maintenir notre écosystème dans un état fonctionnel, mais ces connexions sont aussi un motif d’espoir. Une bonne gestion à un endroit peut empêcher une dégradation grave de l'environnement ailleurs. Chaque action compte. "