Nature & environnement
La militante écologiste suédoise Greta Thunberg a critiqué mercredi l'Union européenne, qui "prétend" être un "leader" sur le changement climatique, l'accusant de poursuivre une politique favorable aux énergies fossiles, lors d'une intervention à Bruxelles devant les eurodéputés.
*La jeune fille s'est exprimée dans l'enceinte du Parlement européen au moment même où la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, présentait son projet de "loi climat" pour l'UE, destinée à inscrire dans le marbre l'objectif de neutralité carbone en 2050.
"Vous êtes ici à essayer de créer des lois et des politiques (...) en prétendant que vous pouvez être un leader en matière de climat, tout en continuant à construire et à subventionner de nouvelles infrastructures pour les combustibles fossiles", a-t-elle affirmé debout face aux eurodéputées.
"Il faut mettre un terme à cette situation", a tranché l'adolescente, sourcils froncés, en pull gris bleu.
Elle a qualifié la loi "climat" de la Commission de "capitulation", jugeant qu'elle envoyait le signal "qu'une action réelle et suffisante était en cours, alors qu'en fait, ce n'est pas le cas".
"Nous sommes toujours dans une crise qui n'a jamais été traitée comme une crise", a-t-elle dit. Or, a-t-elle lancé aux députés, "vous avez l'obligation" d'agir.
Après quatre années et demie de recherches, une équipe de 14 scientifiques encadrés par l’université de Lappeenranta (LUT) en Finlande et l’Energy Watch Group ont démontré que d’ici 2050, l’humanité pouvait se passer totalement des énergies fossiles et du nucléaire pour son approvisionnement en énergie. La transition vers 100 % d’énergie renouvelable n’est pas seulement possible techniquement, elle sera aussi « économiquement compétitive ».
Nous vous avions déjà rapporté les conclusions d‘une recherche https://www.revolution-energetique.com/100-denergies-renouvelables-les-sceptiques-ont-tort/ menée par une équipe d’experts de l’université de Stanford[1] aux USA. Ils ont démontré qu’une transition vers 100 % d’énergie renouvelable en 2050 est tout à fait possible dans la plupart des pays de la planète. D’autres études scientifiques viennent régulièrement confirmer ce diagnostic. ... Dirigée par le Dr Christian Breyer de l’université de Lappeenranta (LUT) en Finlande ... Le solaire et les éoliennes apparaissent comme les nouveaux atouts du futur système énergétique mondial. ... Basés sur 85% de combustibles fossiles en 2015, les approvisionnements en chaleur seront couverts à 100% par les énergies renouvelables en 2050. Les pompes à chaleur auront une place importante ... le stockage de l’énergie jouera un rôle essentiel dans la transition. Il s’agira d’une combinaison des technologies de stockage de l’électricité et de la chaleur. En 2050, celles-ci couvriront environ 23% de la demande d’électricité et environ 26% de la demande de chaleur. ...
*Ndlr :
- il n'est pas question d'efficacité ni de sobriété ? => questionner ACT
- /stockage de chaleur : comment ? ACT
Mes chers amis et collègues,
En tant que membre de notre département de stratégie des risques, au sein de l'équipe de validation de modèle de trading algorithmique, je vous écris parce qu'il est de plus en plus évident que nous sommes confrontés à des risques dévastateurs dans les années à venir, sans aucune atténuation ou anticipation adéquate par le secteur financier dans son ensemble, et donc nos industries modernes.
...
Des années après la création tant attendue de telles initiatives vertes, pourquoi les gouverneurs de la Banque d’Angleterre et de la Banque de France devraient-ils encore nous avertir en Avril 2019, que : « le système financier mondial fait face à la menace existentielle du changement climatique et doit prendre des mesures urgentes pour se réformer [...] doit être au cœur de la lutte contre le changement climatique (...] doit placer la barre très haut pour éviter la catastrophe " ?
Les superviseurs nous ont récemment incités à intégrer le changement climatique dans notre gouvernance et analyses de gestion des risques [40], comme l'a récemment réaffirmé William Nordhaus, co-lauréat du prix Nobel 2018 en Economie
« pour avoir intégré le changement climatique dans l'analyse
macroéconomique à long terme » [51], ce qui est une révolution conceptuelle au regard d'objectifs financiers aux horizons plus courts. Des années après que le Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD) ait suggéré aux banques de suivre l’empreinte carbone de leurs investissements, afin de mieux gérer la réduction méthodique des émissions de gaz à effet de serre (GES), rien n'a été fait pour limiter nos appétits conflictuels de croissance.
Les risques évoqués sont connus depuis longtemps mais malgré de récents résultats prometteurs, nous refusons toujours
de prendre nos responsabilités et de collectivement questionner notre raison d'être. ... Des années après la création tant attendue de telles initiatives vertes, pourquoi les gouverneurs de la Banque d’Angleterre et de la Banque de France devraient-ils encore nous avertir en Avril 2019, que : « le système financier mondial fait face à la menace existentielle du changement climatique et doit prendre des mesures urgentes pour se
réformer [...] doit être au cœur de la lutte contre le changement climatique (...] doit placer la barre très haut pour éviter la catastrophe " ?
Les superviseurs nous ont récemment incités à intégrer le changement climatique dans notre gouvernance et analyses de gestion des risques [40], comme l'a récemment réaffirmé William Nordhaus, co-lauréat du prix Nobel 2018 en Economie
« pour avoir intégré le changement climatique dans l'analyse
macroéconomique à long terme » [51], ce qui est une révolution conceptuelle au regard d'objectifs financiers aux
horizons plus courts. Des années après que le Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD) ait suggéré
aux banques de suivre l’empreinte carbone de leurs investissements, afin de mieux gérer la réduction méthodique des émissions de gaz à effet de serre (GES), rien n'a été fait pour limiter nos appétits conflictuels de croissance.
Les risques évoqués sont connus depuis longtemps mais malgré de récents résultats prometteurs, nous refusons toujours
de prendre nos responsabilités et de collectivement questionner notre raison d'être. ... Le découplage de la croissance économique et de la pression sur l’environnement est aujourd’hui impossible, quels que soient les efforts déployés récemment dans le domaine des énergies renouvelables: au niveau mondial 2 % se sont
rajoutés, non pas substitués, aux énergies fossiles, leur Energie Produite sur Energie Investie (EROEI) ou empreintes carbone complète pour la construction ou l’entretien ne sont jamais mesurées. Le sujet de recherche est unanimement considérée comme « inexploré ». Compte tenu de l'état de l’art actuel sur le découplage, d'une part, et la réduction drastique de la consommation de combustibles fossiles nécessaire pour respecter les accords de Paris, de l’autre, la communauté scientifique internationale a conçu des trajectoires d'émissions globales drastiques, ainsi que plusieurs ensembles de recommendations à suivre collectivement pour les années à venir.
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un seul et unique objectif à mettre au coeur de nos innovations:
les activités humaines doivent être neutres en carbone d'ici 2050, ce qui est absolument certain d’affecter la croissance économique mondiale, et donc notre utilité tel que nous l'avons toujours conçu. L'objectif intermédiaire pour maximiser nos chances d'atteindre 1,5°C consiste à réduire de 40 à 50% nos émissions mondiales d'ici 2030. Par conséquent, nous devons laisser dans le sol environ les deux tiers des réserves connues de combustibles fossiles pour atteindre nos objectifs climatiques mondiaux, soit moins de 20 ans de consommation au rythme actuel.
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PERSPECTIVE NEUROPSYCHOLOGIQUE
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Selon Sébastien Bohler, docteur en neurosciences :
« Cette incohérence de l'habitude face à l'évidence vient de la
structure profonde de notre cerveau. L'une des structures enfouies dans notre cerveau s'appelle le striatum. Il nous
envoie de la dopamine, donc de la récompense, ou du plaisir, lorsque nous accomplissons des tâches simples : manger,
avoir des relations sexuelles, un statut social élevé, avoir de la reconnaissance (domination), avoir autant d'informations
que possible sur notre environnement, et minimiser ses efforts (chercher le plus de confort possible).
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Nous devons passer d'une civilisation technologique à une civilisation de la conscience. Car la civilisation de la conscience peut se retourner contre elle-même, et considérer des chemins qui n'ont jamais été imaginés. »
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l'humanité aurait besoin de 1,7 planètes...
Le chef deux-étoiles propose des solutions actuelles pour améliorer la gastronomie de demain. Interview.
... pose avant tout la question de l’eau ... la première problématique est l’élevage intensif ... règle de conduite simple : consommer 80% de produits d’origine végétale et seulement 20% de protéines animales ... il faut vraiment réduire les intrants chimiques qui appauvrissent nettement les sols. Par exemple, la terre de la Beauce est passée de 2 tonnes de lombrics par hectare en 1955, à moins de 200 kg aujourd’hui ! Avec des sols vivants, la production est vivante ; alors qu’avec trop de la chimie lourde, les risques à long terme pour la santé augmentent.
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Le développement durable ne peut pas reposer sur une logique de prix. Il faut arrêter de voir la théorie du low cost comme une logique sociale : cela n’a jamais profité aux pauvres, mais uniquement à quelques riches.
On est tous acteurs de la consommation mondiale, et cette échelle de valeurs nous aiderait à mieux comprendre ce que nous consommons. Par exemple, une baguette de pain à 80 centimes n’a pas de sens : cela ne protège pas la santé du client, cela ne protège pas la filière agricole, et cela ne protège pas la filière artisanale. Mieux vaut consentir une baguette à 1,20 euro pour préserver tout le monde.
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Le prix n’est pas l’important en gastronomie, c’est plutôt l’impact social et environnemental. Il est essentiel pour protéger les producteurs, l’environnement et la santé. En ce sens, il y a beaucoup de choses à changer. Par exemple, il faut arrêter la déforestation en Amazonie juste pour produire plus d’avocats moins chers.
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La gastronomie a toujours d’abord été un plaisir alliant le bon goût et les bienfaits pour la santé. ... on va très certainement vers plus de flexitariens, qui sont déjà dans cette prise de conscience environnementale et sociétale. ... on va vers la fin de grandes chaînes de fast food comme KFC, basées sur une surexploitation de bétail, particulièrement polluante, avec des produits de piètre qualité. ... réinventer les circuits pour une économie courte, avec de moins en moins de distance entre la production et la consommation.
Le réchauffement est non négociable et va faire évoluer la production. Déjà là, j’ai pu acheter des fraises jusqu’à la mi-octobre et, la semaine dernière, des tomates de Marmande. Le climat bouscule nos modèles. ... à terme, on pourra développer une véritable production, capable de nourrir tout un immeuble.
Et en plus, cela a une vertu pédagogique énorme pour redonner le cycle des saisons aux consommateurs. ... les jeunes ... l’enjeu n’est pas de gauche ou de droite, mais bien de comment vivre sur cette planète. ... on ira de plus en plus dans des food halls, qui peuvent être portés par des marques de qualité comme Eataly. En parallèle, les formules de snacking et de livraison vont continuer à se développer. ... qu’à des agriculteurs bio dans un rayon de 250 kilomètres
Interview de Thierry Marx, chef multi-étoilé et directeur de la restauration du Mandarin Oriental, réalisée en novembre 2018 par Boris Manenti
Ndlr : TM n'a-t-il pas une vision élitiste de l'alimentation ? Aucune allusion au pouvoir d'achat, n'élude-t-il pas la lutte des classes ?
Christian de Perthuis, fondateur de la chaire économie du climat, a imaginé l'ampleur du réchauffement de la planète et ses conséquences en fonction de la capacité des humains à réduire leur consommation d'énergie fossile d'ici à 2050.
Le scénario catastrophe : « Le terrien moyen continue d'augmenter sa consommation d'énergie [...]. Le monde a épuisé son 'budget carbone' en moins de vingt ans entre 2015 et 2050. En 2085, le réchauffement se situe déjà dans le haut de la fourchette 2 °C à 4 °C. Du fait de la fonte plus rapide qu'initialement anticipé des glaces continentales, la hausse du niveau de la mer avoisine 1,5 mètre. Les grandes zones de delta deviennent invivables, provoquant des conflits d'une grande violence, notamment en Asie du Sud. "
L'Accord de Paris est respecté : « La part des fossiles a été ramenée à 50 % des sources primaires. [...] Les émissions mondiales de CO2 d'origine énergétique ont diminué de près de 30 %. [...] En 2085, la température moyenne se situe dans le bas de la fourchette 2 °C à 4 °C. En 2085, la montée du niveau de la mer vient d'atteindre 0,75 mètre. Les migrations internes se multiplient depuis les zones côtières les plus vulnérables. »
L'hypothèse optimiste : « Le terrien moyen ne consomme guère plus d'un litre d'équivalent pétrole en 2050. Cette économie de la sobriété a été rendue possible par une redistribution majeure des ressources. Dans les pays riches, la consommation d'énergie a été divisée par plus de deux. [...] L'accès à l'énergie des plus démunis a été dopé par la baisse cumulative des coûts de stockage et de production de l'électricité décarbonée. [...] Les émissions de CO2 ont été divisées par quatre relativement à 2015. Le monde s'organise en 2085 pour faire face à un réchauffement de l'ordre de 2 °C. "