La France insoumise est un mouvement : elle ne dispose donc pas des structures des partis politiques traditionnels mais s’appuie sur ses 5000 groupes d’appui répartis sur tout le territoire. Elle a expérimenté pendant la séquence électorale des modalités d’organisation innovantes (première convention à Lille, processus d’élaboration collective du programme, commission électorale tirée au sort).
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Cette synthèse
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L’équipe de synthèse était constituée de 8 personnes à parité de genre, représentatives de la diversité du mouvement. La boite à idées sur l’organisation du mouvement a recueilli 1025 contributions individuelles ou collectives.
Pour élaborer cette synthèse, les contributions ont été réparties entre les différents membres de l’équipe. À la suite de la lecture individuelle de chaque contribution, une synthèse a été élaborée collectivement autour de 4 grandes idées.
Il est à noter que beaucoup des propositions ont été formulées et déposées dans la boite à idées avant la publication du calendrier et des modalités de la convention ainsi que de nouveaux outils. Les remarques ayant amené d’ores et déjà des réponses ou des amorces de réponses sont donc indiquées en italique.
Un fort attachement à la forme mouvement dont les principes restent à préciser
Refus massif d’une organisation partidaire traditionnelle : une très grande majorité souhaite que La France Insoumise reste un mouvement sans carte d’adhésion et respecte le niveau d’implication et de militantisme de chaque insoumis.es. De nombreuses contributions soulignent l’importance de laisser toute sa place aux insoumis.es non membres d’un groupe d’appui. Certains proposent la mise en place d’une procédure de confirmation de sa participation au mouvement, sans pour autant passer par une adhésion en bonne et due forme.
Demande forte pour que les décisions importantes de la France insoumise soient prises par une consultation de l’ensemble des insoumis.es.
Exigence d’une plus grande transparence sur l’utilisation des ressources financières du mouvement.
Importance des conventions du mouvement : plusieurs contributions proposent que de tels rendez-vous soient organisées régulièrement, entre 1 et 2 fois par an; d’autres interrogent la composition et le rôle de ces conventions.
Volonté de permettre l’implication de chacun.e au sein des différents pôles, et proposition de création de nouveaux pôles (auto-organisation, juridique, traduction, artistique etc.) permettant de répondre à de nouveaux besoins.
Un appel à volontariat a été lancé pour rejoindre différents pôles existants de l’équipe opérationnelle nationale disponible ici pour le pôle programme (livrets thématiques et ateliers des lois)
https://lafranceinsoumise.fr/2017/10/17/presentation-de-lequipe-danimation-programme-livrets-thematiques/
et ici pour les autres pôles.
https://lafranceinsoumise.fr/2017/10/13/presentation-de-lequipe-operationnelle-mouvement/
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Les groupes d’appui comme structure de base du mouvement
Consensus sur les groupes d’appui comme force motrice du mouvement : ils doivent rester autonomes et tournés vers l’action et chaque insoumis.e.s doit pouvoir créer un groupe d’appui.
Beaucoup d’importance accordée à l’implication dans la vie citoyenne locale et à être un mouvement au service des citoyens et citoyennes.
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Une organisation collective pour une plus grande efficacité dans l’action
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Des démarches ont été engagées pour pouvoir fournir aux groupes d’appui une attestation d’assurance nationale de la France insoumise afin de permettre la location de salles municipales.
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Enfin, de manière transversale, plusieurs contributions insistent sur la nécessité de ne pas figer les modalités d’organisation du mouvement et de les affiner au fur et à mesure de son évolution.
Liste des personnes ayant participées à la synthèse :
Bernard Bandelier, membre de l’espace politique
Manuel Bompard, directeur des campagnes de la France insoumise
Maxime Hector, membre du Discord insoumis
Agnès Lamesi, membre du groupe de rappel des groupes d’appui
Pierre Loubaut, membre du pôle des groupes d’appui
Coline Maigre, coordinatrice des groupes d’appui de la France insoumise
Alexandra Mortet, membre tirée au sort du comité électoral
Mathilde Panot, députée de la France insoumise
ndlr : tension entre rech d'efficacité et démocratie ? ACT