Durée de lecture : 4 minutes - Transports
Le Mondial de l’auto et le président Macron ont mis les voitures électriques à l’honneur. Ces véhicules sont pourtant loin d’être la panacée écolo, a démontré l’Ademe, qui pousse pour des modèles plus légers.
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Batteries énergivores
Oui, l’électrification du parc automobile entraîne bien une hausse de l’empreinte carbone des phases d’extraction et de production de véhicules [2], deux à trois fois plus importante qu’une voiture thermique avant même d’avoir commencé à rouler. La voiture électrique pose également un certain nombre de problèmes équivalents à ceux de la voiture thermique : particules fines issues de l’usure des pneus, nuisance sonore au-delà de 50 km/h, mais surtout la voiture individuelle, électrique ou non, demeure toujours une solution peu performante, car elle propose de déplacer 100 à 150 kg de charge utile (passager et marchandises) dans une machine qui en pèse cinq à dix fois plus.
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Le mirage de l’électrification totale
Mais cet avis ne se limite pas à une simple comparaison. « Répliquer le modèle d’utilisation du véhicule thermique sur le véhicule électrique ne suffira pas, souligne le rapport. L’émergence d’une offre de véhicules plus petits, plus sobres, plus abordables et adaptés au déplacement du quotidien est un enjeu fort pour une adoption massive des VE par le plus grand nombre. »
D’où l’initiative de l’Ademe de rappeler le lancement de son Extrême défi, un concours pour permettre à des constructeurs de véhicules expérimentaux de bénéficier de financements pour industrialiser de premières séries de petits véhicules intermédiaires, plus légers (moins de 200 kg) et plus sobres qu’une citadine électrique, mais aussi plus rapides et puissants qu’un vélo à assistance électrique.
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Dimanche 16 octobre, Emmanuel Macron a annoncé une augmentation du « bonus écologique » à l’achat d’un véhicule électrique de 6 000 à 7 000 euros pour les ménages modestes. Le gouvernement, qui mise énormément sur l’industrialisation de la voiture électrique à grande échelle, a également rappelé qu’il sera nécessaire de « réinterroger la place de l’automobile dans nos déplacements (sobriété et report modal) et faire du véhicule électrique une brique parmi une offre de services de mobilité plus large et diversifiée ».