L'histoire du réseau des Oasis - 15 juin 2020 / Coopérative Oasis
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Après cinq années de développement au sein de l'association Colibris, le Projet Oasis s'autonomise de l'association Colibris ! Dès mai 2020, il est porté par la Coopérative Oasis, créée au sein de Colibris en 2018...
Par Gabrielle Paoli - Coordinatrice réseau de la Coopérative Oasis
Tournage et montage : Édouard Marchal
Chapitres
- introduction
- Comment le projet s'est-il développé ?
- Pour apprendre à concevoir une oasis
- Qui sont ces lieux qui composent le réseau ?
- Quels sont les objectifs du projet ?
- Pourquoi quitter juridiquement l'association Oasis ?
- Quel est le bilan de cet essaimage ?
- Que retenir ?
- Le mode de vie en Oasis
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Chantal Bernard-Putz, Benjamin Sonntag
Ouvrage réalisé sous LibreOffice
Prolégomènes : Internet ne peut pas être contrôlé, autant s’y faire
par Laurent Chemla, juillet 2010
Plus que jamais, à l’heure où j’écris ces lignes, Internet est la cible des critiques du pouvoir. Il serait responsable de toutes les dérives, de toutes les ignominies, il nous ramènerait aux pires heures de notre histoire et serait le lieu de toutes les turpitudes.
Bon. Depuis longtemps, je dis qu’il est normal - de la part de ceux qui disposaient de l’exclusivité de la parole publique - de s’inquiéter de l’avènement d’un outil qui permet à tout un chacun de s’exprimer. Pas de quoi s’étonner, dès lors, des attaques furieuses que subit le réseau.
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Tout ce qui est facile à contrôler est facile à détruire.
Internet est difficile à détruire.
Donc Internet est difficile à contrôler.
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l’article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Lisez-la bien :
« Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ».
...
rédigée en 1948. Bien avant Internet, même si à la lire on a l’impression qu’elle a été écrite spécialement pour lui. Car en effet, il n’existait pas grand chose, avant Internet, pour « recevoir et répandre sans considération de frontière les informations et les idées ». Il faut croire que ses rédacteurs étaient visionnaires…
Comment s’étonner, à la lecture de cet article, du nombre de censures que notre Conseil Constitutionnel a opposé aux diverses velléités de contrôle que le pouvoir a tenté d’imposer depuis 15 ans ?
Le droit de recevoir et diffuser de l’information est inaliénable.
Internet est à ce jour l’unique moyen d’exercer ce droit.
Donc tout contrôle d’Internet risque d’être contraire aux droits de l’Homme.
Sauf à s’exonérer des grands principes fondamentaux, et donc à vivre dans une société totalitaire, le contrôle ou le filtrage d’Internet se heurtera toujours à la liberté d’expression. Les états peuvent l’accepter, et à l’instar de l’Islande décider d’en profiter, ou refuser de le voir et, à l’instar de la France, se heurter sans cesse à un mur en essayant encore et encore de réguler ce qui ne peut l’être.
Historiquement, techniquement, économiquement et moralement, Internet ne peut pas être contrôlé.
Autant s’y faire.
Introduction
En l’espace d’une quinzaine d’années, Internet est devenu un moyen de communication et de dialogue courant. Aujourd’hui, tout le monde se sert d’Internet, échange par mail ou messagerie instantanée, publie de l’information, partage de la connaissance etc. Cependant, l’utilisation de ce nouveau média n’est pas toujours facile : en dehors des offres gratuites qui cachent pour la plupart l’utilisation de données personnelles ou des services de piètre qualité, les logiciels libres permettent d’offrir des solutions techniques de qualité, respectueuses de ses utilisateurs et de leurs libertés.
AlternC est un ensemble de logiciels d’hébergement, un panneau de contrôle web qui permet une gestion fine des utilisateurs et des services web. Une aide en ligne illustrée, accessible depuis ce panneau, guide l’utilisateur. Basé sur le système d’exploitation Debian GNU/Linux, AlternC est lui-même sous licence GNU/GPL.
AlternC est un projet libre conçu dans le souci de permettre à ses utilisateurs de maitriser leur communication Internet au mieux sans être informaticien.
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Ndlr : est-ce que AlternC intègre bien les ordiphones ? ACT
3,51 M d’abonnés - 1,7k+ - 96 936 vues - 508 commentaires #Histoire #Kazakhstan #arte
Rediffusion disponible jusqu'au 25/05/2024
#Histoire #Kazakhstan #arte
Au coeur de l'Asie centrale, aux confins des actuels Kazakhstan et Kirghizistan, se joua, au milieu du VIIIe siècle de notre ère, une bataille sans vainqueur. Cette date symbolique marque d’une part l'extension maximale vers l'est de la première islamisation de l'Eurasie et établit d’autre part vers l’ouest la frontière de l'Empire chinois des Tang.
Mais si elle met un terme à des décennies de conflit sino-arabe, la "route de la soie" et la steppe, revendiquées par les deux mondes, restent des enjeux centraux.
Les dessous de l’histoire
Dans cette deuxième saison aussi passionnante et ludique que la précédente, l’historien Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, poursuit son exploration alerte des dates marquantes de l’histoire, des trésors artistiques ornant la grotte de Lascaux, en 18000 avant notre ère, au coup d’État militaire contre le président chilien Salvador Allende, le 11 septembre 1973. Mobilisant son talent de conteur, associé à une animation qui s’appuie sur une riche iconographie, et convoquant éclairages de spécialistes et approche réflexive, l’historien bouscule notre regard sur vingt événements majeurs et les traces qu’ils ont laissées dans les mémoires, en les replaçant dans une perspective globale et en assumant les incertitudes de la science historique.
Série documentaire (France, 2020, 27mn)
Tr.: ...
la puissance véritable commence avec l'arrêt des conquêtes
Découvrir la Constitution de 1793 | conférence AMFIS 2023 - Sortie le 22 déc. 2023 / La France insoumise
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(Re)Découvrez la conférence "Découvrir la Constitution de 1793" , tournée aux Amfis 2023, avec :
- Jean-Marc Schiappa, historien, co-animateur du département d’histoire de l’Institut La Boétieà ??
Tr.: ... Condorcet, intellectuel fourvoyé en politique, écrit un texte de constitution : affaiblir le pouvoir législatif, prééminence du peuple souverain, le législatif est donc supérieur à l'exécutif. Créer 7 ministres élus par les modérés, surpuissants. Ce n'est pas notre conception. Ils ne sont que des délégués. Procureur général syndic, avancée de la révolution : élu par le peuple. Supprimé, anticipe les préfets du bonapartisme. On vote sans arrêt. Seuls les gens aisés pouvaient perdre leur temps à le faire. Un vote sans débat n'est pas une démocratie ... Manière d'exclure le peuple. Haute cour chargée de punir les députés, c'est baffouer les parlementaires. On ne peut être jugé que par les siens. INVIOLABILITÉ PARLEMENTAIRE ... Robespierre donne le la programmatique. Débats rapides. Une constitution ne peut pas tout imaginer. Sur la constitution, prééminence du législatif ... 124 articles. Simple, compréhensible par tous ... laconisme ... Le constitutionaliste expulse le peuple ... La citoyenneté n'est pas la nationalité. Seul le chef de famille vote, la famille, atome de la société, pas l'individu. Déclaration des droits de l'homme et du citoyen commence par le bonheur commun ... ici et maintenant ... la constitution de 1958 ne dit pas où elle veut aller ... l'insurection est un devoir commun DANS DES CIRCONSTANCES DONNÉES ... Le moyen n'est pas la fin. Face aux forces réactionnaires, être très prudents. Sur la propriété, Robespierre voulait aller plus loin, mis en minorité ... unifier paysans et bourgeois ... la propriété n'est plus sacrée, définie politiquement, on peut l'éliminer ... la loi suprême est le salut du peuple ... QUESTIONS ... N'a pas été appliquée ... gouvernement révolutionnaire car il fallait sauver sa peau ... PANCARTES AUX FRONTIÈRES : BIENVENUE AU PAYS DE LA LIBERTÉ ... le bonheur commun ... Babeuf pour abolir la propriété ... Rousseau "tout tenait à la politique" ... Robespierre "pourvoir aux droits de l'hommes et à la liberté" A DÉFINI POLITIQUEMENT LA PROPRIÉTÉ ... LE MANDAT :
1H08 ...
Nous nous rebellons pour remplacer le système actuel qui mène à l’extinction du vivant par un système qui mette en son cœur le vivant et sa régénération. C’est pourquoi nous voulons créer une culture au service du vivant sous toutes ses formes et de ce qui est vivant en chacun·e de nous. Nous pensons que culture du soin et changement de système vont de pair car il ne suffit pas de demander à le changer, il faut en construire un nouveau, sain, résilient et adapté aux chocs des effondrements écologiques et sociaux à venir.
... nous travaillons ainsi à :
- Permettre à chacun‧e de se sentir inclus‧e dans le mouvement et de trouver sa place
- Prendre soin les un·es des autres
- Régénérer nos rapports au pouvoir
- Prévenir et guérir les conflits
- Encourager la reliance des un·es aux autres, à la nature et à plus grand que soi
Au sein d’XR, un groupe de travail s’attelle à faciliter l’émergence et le développement de ces cultures régénératrices.
Du développement durable aux cultures régénératrices
Le modèle du développement durable reste bloqué dans le récit du progrès technologique et de la maîtrise de la nature par les humain‧es.
... notre place est au sein de la nature, non à côté, et que nous avons notre part à faire pour permettre sa régénération, sa stabilité dans le futur.
... la croissance, les extractions des ressources naturelles, leur « consommation » inévitable dans le cadre d’un développement, qu’il soit appelé « durable » ou « vert », met en danger la capacité de la nature à se régénérer, autant que notre vie, notamment la vie de celles et ceux qui sont exploité‧es par ce modèle de développement économique.
... remplacer la notion de développement par celle de cultures, c’est-à-dire des manières radicalement différentes de vivre et de penser notre rapport à la nature, rendant possible la régénération et la stabilité des systèmes naturels.
En fondant nos cultures sur ce modèle de la régénération, nous choisissons un mode de vie en harmonie avec la nature fondé sur une économie et des techniques régénératrices, qui répondent à nos besoins essentiels dans tous les domaines d’activité humaine, de l’alimentation au transport, de l’habitat aux outils, de la santé à la sécurité, tout en prenant en compte les limites planétaires.
De la séparation à la réunion
La séparation, en nous-mêmes, et d’avec la nature est une violence que nous nous infligeons. Elle est portée et transmise par notre modèle économique, social, culturel et politique. L’opposition entre nature et culture, issue du « récit de la séparation », a été fondée par la culture occidentale et imposée au reste du monde lors des colonisations. Cette opposition stérile a abouti à une série de séparations à l’origine de notre inaction écologique, et plus largement de toutes les violences et oppressions systémiques.
... nous revendiquons la réunion de la nature et de la culture : nous ne sommes pas en dehors de la nature, nous en faisons partie. Nous ne sommes pas indépendant‧es de la nature, nous en avons un besoin vital. Nous ne sommes pas supérieur‧es à la nature, mais nous en sommes égaux‧ales, et nous y avons une responsabilité particulière. Nous sommes interdépendant‧es. Nous dépendons des autres, de la nature et réciproquement.
En nous-mêmes, la séparation est celle d’avec nos émotions, nos intuitions, nos élans, ce qui est vivant et dialogue avec le vivant en nous. Toute fermeture en nous sépare, et fait obstacle à ces cultures régénératrices qui nous invitent à nous relier à nous-mêmes, aux autres, à la nature et au monde.
Vers un militantisme relié
La culture régénératrice est un acte politique. En travaillant à prendre soin au sein même du militantisme, nous cherchons à tester et incarner une nouvelle façon de « vivre ensemble » de l’intérieur. Nous portons une attention soutenue aux moyens utilisés tout autant qu’aux buts poursuivis. Nous pensons que les sociétés durables et joyeuses que nous voulons voir advenir naîtront du soin que nous portons aux blessures de notre société actuelle.
Extinction Rébellion n’est pas un mouvement isolé de la société et souffre des mêmes maux, que ce soit le burn-out qui touche aussi les militant·e·s, les relations de domination entre groupes sociaux divers ou encore les troubles de l’éco-anxiété qui affecte les personnes sensibles à l’effondrement écologique et sociétal.
Les cultures régénératrices proposent une diversité de moyens de soigner ces maux, en posant la question de ce qui nous relie – plutôt que de ce qui nous sépare – et de comment le partager : nos émotions comme nos « communs », nos conflits comme nos besoins, nos rapports de pouvoir comme nos vulnérabilités.
Nous voulons agir maintenant, à travers une non-violence active, une culture régénératrice et un activisme radical dans le sens où il prend les problèmes à la racine.
Les 5 grandes questions auxquelles nous cherchons des réponses :
- Comment aider les personnes à s’engager dans un collectif et passer de la sidération ou de l’impuissance à l’action juste pour chacun·e ?
- Comment avoir un mouvement dont le militantisme est « soutenable », dans lequel les militant·es prennent soin d’eux et elles, sans s’épuiser, comme on épuise les ressources de cette Terre ?
- Bien que les tensions soient inévitables et normales dans un groupe, comment aider aux gestions de celles-ci pour passer des conflits interpersonnels à un apprentissage qui fait grandir et émerger l’intelligence collective ?
- Comment éviter de reproduire les systèmes d’oppression, les déconstruire et apprendre une nouvelle manière d’être ensemble ?
- Comment nous reconnecter et resserrer la toile du vivant qui a été distendue afin de pouvoir faire face aux impensables effondrements actuels et à venir ?
Connu / TG le 20/10/23 à 16:00
Ndlr : super sauf pour :
- "Prévenir et guérir les conflits" : le conflit, c'est la vie, il y a donc une contradiction avec le propos général ici centré sur la vie et sa régénérescence. Le souci ne serait-il pas "Comment accueillir les conflits en maintenant une posture non-violente ?" Je propose donc de travailler ici "Prévenir et guérir les passages à actes violents" plutôt ? PROPOSER ACT
- "Encourager la reliance" : encourager ou questionner la reliance ? avec qui être en lien et pourquoi et pour quoi ? Quel sens donner au lien que j'ai ou non avec autrui ? PROPOSER ACT
Et des questions sur :
- "L’opposition entre nature et culture, issue du « récit de la séparation », a été fondée par la culture occidentale et imposée au reste du monde lors des colonisations" : quels sont les éléments historiques qui le prouvent ? ACT
"L'école n'est évidemment l'adversaire de personne, elle est un cadre commun", rappelle Frédéric Worms
vidéo
Enseigner : mais comment ? ©Maxppp - Emma Buoncristiani
"L'école n'est évidemment l'adversaire de personne, elle est un cadre commun", rappelle Frédéric Worms - Mercredi 18 octobre 2023 / L'invité de 8h20 : le grand entretien
8h20 - Demorand - Salamé
Dans le cadre de la journée spéciale "Enseigner : mais comment ?" sur France Inter, Léa Salamé et Nicolas Demorand reçoivent Frédéric Worms, directeur de l'École normale supérieure, le philosophe Pierre-Henri Tavoillot ainsi que Marie Cuirot, professeure d'histoire-géographie.
Avec
- Frédéric Worms Professeur de philosophie contemporaine, directeur de l’Ecole Normale Supérieure, philosophe spécialiste de philosophie contemporaine, producteur à France Culture
- Pierre-Henri Tavoillot Maître de conférences à Sorbonne Université, président du Collège de philosophie
- Marie Cuirot Professeure d'histoire-géographie
"Hélas, l'Histoire bégaie", assène Marie Cuirot, professeure depuis 25 ans, lorsqu'on évoque la mort de Dominique Bernard. "Il y a eu beaucoup de peine, de larmes, puis la volonté d'en découdre, de se relever très vite et de continuer le combat. Je n'ai pas peur, parce qu'avoir peur c'est donner raison aux terroristes."
Pierre-Henri Tavoillot dit, lui, "sa colère". "C'était un coup, mais on a aussi vu qu'il y avait des gens formidables sur le terrain, dans l'Éducation nationale mais aussi dans d'autres domaines. Il y avait collectivement ce sentiment qu'il y avait des forces, de la clarté, de la détermination pour mener ce combat." Pour Frédéric Worms, "le mot sidération est très juste. Finalement, tous les Français sont touchés : c'est un crime très précis, le deuxième qui vise quelque chose de très précis. C'est un hommage du crime à ce qui peut lui résister."
"C'est pas un loup solitaire, c'est une stratégie"
L'islamisme "est une idéologie qui a explicitement pour but la destruction de l'école", assure Pierre-Henri Tavoillot. "Pour eux, l'éducation occidentale est un péché. C'est une idéologie cohérente qui considère que toute l'éducation, toute l'émancipation, les Lumières, la rationalité, sont les ennemis à abattre. C'est pas un accident, c'est pas un loup solitaire, c'est une stratégie de conquête."
"Un petit élève de 6e m'a demandé pourquoi on s'en prenait à l'école", raconte Marie Cuirot. "Ce qu'on vise, c'est à la fois ce que l'école représente et ce qu'on y fait. C'est un pilier de la République, en s'attaquant à l'école on s'attaque à la République. Et ce qu'on y fait, c’est la transmission de connaissances, et non pas de croyances. Des choses démontrées, vérifiées. Et on les transmet avec une méthode, un apprentissage de l'esprit critique."
"En général, c'est nous les commentateurs qui disons : on s'en prend à l'école de la République. Et là, [chez le terroriste d'Arras] c’est revendiqué", analyse Frédéric Worms. "Il y a quelque chose de terrible, et une idéologie effectivement très cohérente. Il faut résister d'abord par le savoir, le savoir historique, qui est l'ennemi de l'idéologie par définition."
"Il y a un petit danger, c'est de laisser se répandre l'idée que l'école serait partiale, serait l'adversaire de X ou Y", ajoute-t-il. "Elle n'est évidemment l'adversaire de personne, elle est un cadre commun."
Clés : Société Éducation Collèges – Lycées École maternelle et élémentaire Terrorisme
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d'Ilan Pappe , la voix d'un historien israélien, une voix différente de celle que nos gouvernements voudraient nous faire entendre.
( Ilan Pappé (אילן פפה en hébreu), né le 7 novembre 1954 à Haïfa, est un historien israélien. Il fait partie des « nouveaux historiens » qui ont réexaminé de façon critique l'histoire de l'État d'Israël et du sionisme... Wikipedia )
... livre de Yuval Noah Harari publié pour la première fois en hébreu en 2015. Traduit en plusieurs langues, il est publié en traduction anglaise en 2016 et en française aux éditions Albin Michel en septembre 2017
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prolongement du précédent essai de Harari, Sapiens : Une brève histoire de l'humanité, même s'il ne reprend pas la construction suggérée à la fin de ce premier essai. Harari, en examinant les grands mouvements de l'évolution de l'humanité depuis la préhistoire et fort des dernières découvertes de la biologie de la technologie informatique et des sciences sociales, nous interroge sur l'avenir de l'homme. Un troisième livre prolongeant celui-ci : 21 leçons pour le XXIe siècle, s'interroge sur ce dont les êtres humains auraient besoin pour faire face aux évolutions en cours1.
Le projet de l'auteur n'est pas de spéculer sur l'avenir mais d'identifier ce que pourraient produire à terme les logiques sociétales à l’œuvre aujourd'hui si des humains ne se mobilisent pas pour les freiner. « Toutes les prédictions qui parsèment ce livre ne sont rien de plus qu'une tentative pour aborder les dilemmes d'aujourd'hui et une invitation à changer le cours de l'avenir » (p. 78).
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Chapitre 11 : la religion des data. Le titre de ce chapitre fait référence à une philosophie émergente connue sous le nom de dataïsme, qui considère le monde comme un flux de données. La puissance des systèmes de gestion de données et la multiplication des capteurs d'acquisition de données, font que les systèmes informatiques ont des performances meilleures que celle des humains. Des systèmes algorithmes non conscients mais hautement intelligents savent mieux que vous ce qui est bien pour vous. Cette gestion des données pourrait être le système qui mette l'Homme sur la touche17.
Pour cette religion, née de la rencontre de la théorie de l'évolution et de l'informatique, l'univers est un flux de données (en l'occurrence de données algorithmiques biochimiques pour le vivant) et le rôle de l'humanité est de traiter ces données, de les classer et de les comparer pour produire d'autres données, l'ensemble étant destiné à figurer dans un seul et unique réseau : l'Internet-de-tous-les-objets. Et le destin des hommes est de se fondre en lui en lui communiquant toutes leurs informations personnelles : « Cette mission accomplie, Homo Sapiens disparaîtra. ». Dans son digest, Nadège Castel Fillion écrit : « Les hommes ne seront plus qu'une ondulation dans le flux de données. »3 Cette version d'Internet sera comme un dieu omniscient, qui « sera partout et contrôlera tout »18.
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17 - La Grande Librairie, « L'Homme peut-il devenir Dieu ? » [archive]
18 - Charles Jaigu, «Harari, ou l'Homo algorithmus» [archive], sur www.lefigaro.fr, 20 septembre 2017
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né le 24 février 1976 à Kiryat-Ata en Israël, est un historien et professeur d'histoire à l'université hébraïque de Jérusalem, il est l'auteur du best-seller international Sapiens : Une brève histoire de l'humanité et de sa suite Homo Deus : Une brève histoire de l'avenir puis 21 leçons pour le XXIe siècle.
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Harari pratique la méditation vipassana depuis 20033, telle qu’enseignée par S. N. Goenka et ses assistants-enseignants, dans la tradition de Sayagyi U Ba Khin (en). Son livre Homo Deus est d'ailleurs dédié à son maître S. N. Goenka4
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En écrivant Sapiens : Une brève histoire de l'humanité, Yuval Harari s'est documenté en zootechnie, sur le traitement des animaux dans l’industrie de la viande, des produits laitiers et des œufs jusqu'à en être horrifié, ce qui l'a amené à devenir végan3,6. Le sort des animaux, en particulier des animaux d'élevage, est traité à plusieurs reprises dans ses ouvrages.
Il est homosexuel
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Ses conférences en hébreu sur l’histoire du monde ont été visionnées par des dizaines de milliers d’internautes en Israël. Yuval Harari a proposé également en 2014 une série de cours en ligne gratuits en anglais (MOOC) intitulée « A Brief History of Humankind »9. Plus de 100 000 personnes y étaient inscrites. Harari a pu se faire connaître dans le monde entier par le biais de ses Ted talks10.
Prise de position
Fin juillet 2018, Yuval Noah Harari refuse de recevoir une distinction délivrée par le consulat israélien à Los Angeles, afin de protester contre la promulgation par Israël de la loi sur l'État-nation, la qualifiant d'« érosion des normes libérales de base d'Israël ». Il réitère ainsi ses propos concernant le conflit israélo-palestinien :
« La véritable anomalie du conflit israélo-palestinien est que l’ordre mondial est prêt à laisser ces anomalies s’envenimer pendant des décennies, comme si elles étaient parfaitement normales22,23,24. »
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1 - Les prédictions de Yuval Noah Harrari [archive], L'arche magazine
2 - (en) « Yuval Noah Harari: The age of the cyborg has begun – and the consequences cannot be known » [archive], sur The Guardian, 5 juillet 2015.
3 - « D’où vient la domination humaine ? » [archive], sur L’AMORCE, 7 novembre 2018 (consulté le 5 février 2019)
4 - « Homo Sapiens et Homo Deus: la nouvelle bible de l'Humanité ? », FIGARO, 8 septembre 2017 (lire en ligne [archive], consulté le 14 septembre 2017)
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10 - Bananas in heaven. Yuval Noah Harari. TEDxJaffa [archive]. https://www.youtube.com/watch?v=YZa4sdIwV04
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22 - (en) "The truly great anomaly of the Israeli-Palestinian conflict is that the global order has been willing to allow these anomalies to fester for decades, as if they were perfectly normal." In Only in Israel, or Only in Palestine? [archive] par Yuval Noah Harari. Haaretz, 7 juillet 2014.
23 - (en) Israel author refuses honour, protesting nation-state law [archive]. Memo - Middle East Monitor, 30 juillet 2018.
24 - (en) Bestselling Israeli history professor boycotting Jewish State? [archive] Tzvi Lev. JTA/Arutz Sheva, 30 juillet 2018.
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Pascal Ory, professeur émérite d’histoire à la Sorbonne (Paris 1), membre de l’Académie française, auteur de « Ce cher et vieux pays… » (Tract, Gallimard) - Francesca Mantovani
Débat avec l’historien et académicien Pascal Ory qui vient de publier un texte court et puissant dans la collection des Tracts de Gallimard, “Ce cher et vieux pays”.
Avec Pascal Ory Historien, spécialiste d’histoire culturelle, membre de l’Académie française
Chroniques Le duel Natacha Polony, Gilles Finchelstein 23 min
*Clés : Info Politique Élections
L'équipe Thomas Snégaroff, Production Natacha Polony, Journaliste Gilles Finchelstein, Journaliste Marie Merier, Réalisation Mathilde Khlat, Attaché(e) de production
Tr.: ... souveraineté populaire ... le libéralisme politique et économique rejette la démocratie ...vieux pays monarchique et catholique, élite intellectuelle, les clairs occupent une fonction politique ... 2 expériences parlementaires 3ème et 4ème république ... Napoléon Bonaparte, Pétain, avaient un consensus ...l'hypothèse noire, la crise écologique ... menace pour la démocratie libérale ... l'Italie ... la Suisse pas l'avenir de la France ... LFI et le RN ont des structures autoritaires ... idem pour RENAISSANCE ... il n'y a que deux républiques au monde : la France et la Suisse ... l'initiative vient des citoyens pas du sommet, comme en France ...
livre de Yuval Noah Harari publié pour la première fois en hébreu en 2011, puis en anglais en 20141,2 et en français aux éditions Albin Michel en 2015.
Harari cite Jared Diamond, auteur de De l'inégalité parmi les sociétés, comme l’une de ses principales sources d’inspiration pour l’écriture de son livre3. Diamond avait en effet montré qu’il était possible de « poser de vraies grandes questions et d’y répondre scientifiquement »4.
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Contenu
Le livre propose une vue d’ensemble de l’histoire de l’humanité et de son évolution depuis le début du Pléistocène supérieur jusqu’au XXIe siècle.
Le principal argument avancé par l’auteur au cours de cette vaste étude est qu’Homo sapiens doit son statut d’espèce dominante au fait qu’il est le seul animal capable de coopérer efficacement avec un grand nombre de ses semblables. Harari explique cette capacité qui distingue Homo sapiens des autres animaux par sa faculté de croire en des choses qui n’existent que grâce à son imagination, telles que les dieux, les nations, l’argent et les droits de l'homme. L'une des thèses défendues par l’auteur est donc que tous les systèmes de coopération humaine à grande échelle — les religions, les structures politiques, les réseaux de travail et les institutions légales — sont en définitive des fictions collectives7.
Parmi les autres sujets au cœur de Sapiens, figurent la monnaie, présentée comme un système de confiance mutuelle ; le capitalisme, présenté comme une religion plutôt que comme une théorie économique ; l’empire, décrit comme le régime politique qui a rencontré le plus de succès au cours des deux mille dernières années ; le traitement réservé aux animaux par l'agriculture moderne (ou agriculture intensive), décrit comme l’un des plus grands crimes de l’histoire8,9 ; le progrès, qui n’a pas forcément rendu les hommes plus heureux que par le passé10 ; les humains, en passe d’évoluer pour devenir des dieux.
Harari revient sur son projet d'écriture et les idées développées dans Sapiens dans un site qu'il consacre à son livre11.
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critiqués par certains anthropologues, archéologues et spécialistes en neuroscience. Par exemple, Darshana Narayanan, spécialiste en neuroscience comportementale, écrit dans un article intitulé "The Dangerous Populist Science of Yuval Noah Harari" publié dans le journal Current Affairs que
"Harari nous séduits par ses récits, mais un examen attentif de son travail montre qu'il sacrifie la science au profit du sensationnalisme, commet souvent de graves erreurs factuelles et présente comme certain ce qui n'est que spéculations. Les sources sur lesquelles il fonde ses déclarations sont obscures, car il fournit rarement des notes de bas de page ou des références adéquates et est remarquablement avare de reconnaissance envers les penseurs qui ont formulé les idées qu'il présente comme les siennes." [traduit de l'anglais]
Christopher Hallpike, spécialiste en anthropologie évolutionniste, déclare quant à lui dans une revue de lecture du livre Sapiens (2015) :
"Nous ne devrions pas juger Sapiens comme une contribution sérieuse à la connaissance mais comme de l'"info-divertissement" (infotainment), un événement éditorial visant à titiller ses lecteurs par une folle promenade intellectuelle à travers le paysage de l'histoire, parsemée de spéculations sensationnelles et se terminant par des prédictions à glacer le sang sur le destin de l'humanité." [traduit de l'anglais]
L'anthropologue David Graeber et l'archéologue David Wengrow, par ailleurs, dénoncent dans The Dawn of Everything l'absence d'usage, non seulement chez Yuval Noah Harari, mais aussi chez d'autres auteurs d'ouvrages bestsellers portant sur les origines de la civilisation, à l'instar de Francis Fukuyama, Jared Diamond ou bien de Steven Pinker, des données les plus à la pointe de l'archéologie et de l'anthropologie contemporaine, qui permettent de défendre une thèse évolutionniste plurielle de l'histoire de l'humanité - a contrario des versions unilinéaires inspirées des mythes du Jardin d'Eden, qui tendent à présenter l'avènement des civilisations étatiques complexes comme un phénomène inévitable et irréversible.
Selon Évelyne Pieiller, le livre défend en fait, sous des abords d'ouvrage scientifique, l'idéologie en place, notamment la vision de la classe dominante à propos de mouvements socialistes et communistes6.
La plupart des lecteurs acceptent les thèses de Y.N. Harari sur les capacités imaginatives d'humains de toute culture et de toutes conditions pour créer des « mythes » et « fictions » multiples sur un sujet donné. De très nombreux ouvrages décrivent l'histoire, l'intérêt et la richesse des mythes15. Toutefois, pour certains16, l'ouvrage SAPIENS ne répond pas à deux questions : (1-) qu'est ce qui pousse un homme à imaginer, sur un sujet donné, telle fiction et pas telle autre ? (2-) si de multiples fictions ou mythes sont imaginés sur un sujet donné, comment l'un devient suffisamment « commun » pour permettre une coopération humaine à grande échelle ?
Ainsi, la fiction « droits de l’homme » n'est pas née de rien. Elle a pu naître poussée par de la souffrance subie par des humains du fait d'autres humains plus puissants. Sa version fictionnelle « Déclaration universelle des droits de l'homme (1948) », une parmi d'autres, n'est pas si universelle : certaines nations la trouvent trop individualiste et raillent les « droit-de-l'hommistes ». Des rapports de force semblent nécessaires pour que cette fiction soit appliquée dans ces nations. Des rapports de force s'exercent pour réduire ces droits dans d'autres nations.
Les mêmes questions se posent pour les fictions esclavage et industrie animalière évoquées dans le paragraphe la vie sur le tapis roulant.
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Julia Cagé et Thomas Piketty : "Le vote Macron est le plus bourgeois de l'Histoire !" / France inter
Julia Cagé et Thomas Piketty co-signent "Une histoire du conflit politique" au Seuil. Ils insistent sur l'importance des facteurs socio-économiques
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Connu / TG le 7/09/23 à 11:12
AUDIO • 3/3 : L’eau, bien public ou bien privé ? À la source de la discorde. Histoires d'eau est une série inédite proposée par France Culture
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Connu / TG le 13/09/23 à 13:48
L'histoire de l'humanité au travers de son rapport à l'eau. Du bassin du Congo à l’Amazonie, cette série met en lumière la diversité des formes de la molécule vitale H20, ses bienfaits incalculables ...
Connu / TG le 24/07/23 à 22:39
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Robespierre est une des figures les plus connues de la révolution française. C’est aussi la figure centrale sur laquelle se focalise beaucoup de critiques de la période révolutionnaire, notamment à partir de 1792.
Mais sa légende noire créée par une certaine tradition historiographique et dans le débat public ne correspond souvent pas à la réalité des faits. Derrière ces caricatures, on trouve de réelles divergences profondes avec l’ensemble du processus révolutionnaire, en non la seule figure de Robespierre. C’est bien ces oppositions qui sont intéressantes à décrypter en lien avec les faits historiques.
Les historien·nes Isabelle d’Artagnan, Marc Belissa, Suzanne Levin et Hugo Rousselle explore ces questions durant cette table-ronde animée par Jean-Marc Schiappa en faisant des allers-retours entre discours historiques et actuels sur Robespierre et la Révolution.
Pour voir les vidéos :
- vidéo 1 : • Vidéo 1 : Pourquo... https://www.youtube.com/watch?v=a3AIC5mr_2c&t=0s
- vidéo 2 : • Vidéo 2 : Pourquo... https://www.youtube.com/watch?v=_Oa1Iw68L5s&t=0s
Tr.: ... représentants indépendants ou non ? ...
Ndlr : TRÈS intéressant. VALORISER ACT
De la fragilisation de l’empire de Chine dès le milieu du XIXe siècle à son essor économique et géopolitique actuel, en passant par la guerre civile ou la révolution culturelle de Mao, la série revient sur 150 ans d'histoire méconnues et bouleverse le regard que l'Occident porte sur la Chine. Celle-ci n’a de cesse de se réinventer pour préserver sa place de grande puissance mondiale.
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- La Chine, rêves et cauchemars (1/3) La chute (1853-1906) 54 min
La chute (1853-1906) - La Chine, rêves et cauchemars (2/3) La guerre des Chines (1907-1965) 55 min
La guerre des Chines (1907-1965) - La Chine, rêves et cauchemars (3/3) Made in China (1966-2021) 53 min
Made in China (1966-2021)
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Collection Les séries documentaires d'histoire
911 k abonnés - 30 392 vues - 96 commentaires #degaulle #LaGrandeH #5emeRépublique
Entretien avec Grey Anderson, chercheur à l’Université de Caen, auteur de « La guerre civile en France, 1958-1962. Du coup d'État gaulliste à la fin de la Guerre d'Algérie » (La Fabrique, 2018).
« Le régime gaulliste sentira jusqu’à sa fin et dans toutes ses manifestations l’arbitraire et la violence dont il est issu », écrivait J.-P. Sartre dans « l’Express » en septembre 1958, peu avant la ratification par référendum de la constitution de la Ve République. G. Anderson retrace les événements des années 1958-1962, volontairement oubliés au profit d’interprétations euphémisantes et légalistes, qui ont conduit à l’instauration des institutions politiques actuelles.
Du coup d’État fomenté par une coalition des gaullistes, des ultras de l’Algérie française et de l’extrême-droite vichyste (mai-juin 1958) jusqu’au référendum instituant l’élection du président au suffrage universel (octobre 1962), gagné par de Gaulle au moment où était encore forte l’émotion suscitée par un attentat manqué de l’OAS contre lui, on (re)découvre les conditions troubles et fort peu démocratiques dans lesquelles a pris forme la constitution qui régit encore la vie politique française.
L’autoritarisme présidentiel, la puissance des technocrates non-élus, le déséquilibre des pouvoirs au bénéfice de l’exécutif, avec la marginalisation du parlement et le manque d’indépendance de la justice, enfin les abus de l’appareil répressif sont inscrits depuis les origines dans les structures d’un régime né d'un putsch feutré mais bien réel et d'une guerre civile larvée qui dura 4 ans.
« L’État est antérieur et supérieur aux représentants du peuple », déclarait Michel Debré, en août 1958, en présentant la nouvelle constitution que de Gaulle l’avait chargé d’écrire. Bien des problèmes contemporains s’éclairent à la lumière de ces rappels.
Montage Nathalie Heydel, motion design Kilian Le Dantec, mise en place des sous-titres Hugo Marache, décoration L. T-A.
Une émission de Julien Théry.
Ouvrages et article cités dans l’émission :
– L. Althusser, « Écrits philosophiques et politiques », textes réunis par François Matheron, Stock / IMEC, 1994-1995, 2 vol.
– R. Barthes, « Mythologies », Le Seuil, 1957.
– Ch. de Gaulle, « Mémoires de guerre », Plon, 1954-1959, 3 vol.
– V. Chklovski, « Sur la théorie de la prose », Lausanne, édition l'Âge d'Homme, 1973.
– B. Collombat, É. Davodeau, « Cher pays de notre enfance. Enquête sur les années de plomb de la Vᵉ République », Futuropolis, 2015. Recension dans le Monde diplomatique, en ligne : https://www.monde-diplomatique.fr/201...
– A. Dewerpe, « Charonne, 8 février 1962. Anthropologie historique d’un massacre d’État », Gallimard, col. Folio-histoire, 2006
– Br. Gaïti, « De Gaulle prophète de la Cinquième République (1946-1962) », Paris, Presses de Sciences-Po, 1998. Recension dans les Archives de sciences sociales des religions, en ligne : https://journals.openedition.org/assr...
– N. Poulantzas, « L'Etat, le pouvoir, le socialisme », Paris, PUF, 1978 ; rééd. Paris, Les Prairies Ordinaires, 2013.
– A. Ruscio, « Les communistes et l’Algérie. Des origines à la Guerre d’indépendance, 1920-1962 », La Découverte, 2019.
– J.-P. Sartre, « La constitution du mépris », « L’express », 378, 11 septembre 1958, repris dans Id., « Situations », V, Gallimard, 1967.
– A. Tardieu, « La révolution à refaire ». I. « le souverain captif », Paris, Flammarion, 1936.
Voir aussi en ligne (entre autres !) :
– Gr. Anderson (entretien), « Pourquoi le coup d’État gaulliste a-t-il été effacé de notre mémoire collective ? », dans « Les Inrockuptibles », 11 août 2018 : https://www.lesinrocks.com/2018/09/11...
– R. Branche, « Tortures et exécutions sommaires au nom de la France pendant la Guerre d’Algérie », « La grande H. », 1/11/2018 : • GUERRE D'ALGÉRIE ...
– G. Bras, « ‘Le peuple’ en politique depuis la Révolution française », « La grande H. », 11/12/2018 : • « LE PEUPLE » EN ...
– Br. Gaïti, « La levée d'un indicible : ‘l'indépendance’ de l'Algérie (1956-62) », dans « Politix. Revue des sciences sociales du politique », 1990, 10-11, p. 110-123 : https://www.persee.fr/doc/polix_0295-...
– Br. Gaïti, « Les incertitudes des origines. Mai 58 et la Ve République », « Politix. Revue des sciences sociales du politique », 47, 1999, p. 27-62 : https://www.persee.fr/doc/polix_0295-...
Autres références
– Chr. Nick, « Résurrection. Naissance de la Ve République, un coup d'Etat démocratique », Fayard, 1998.
– N. Rousselier, « La force de gouverner : Le pouvoir exécutif en France, XIXᵉ-XXIᵉ siècles », Gallimard, 2015. Recension dans Politix : https://www.cairn.info/revue-politix-...
– M. Winock, « L’agonie de la IVe République. 13 mai 1958 », Paris, Gallimard, 2006.
Connue / https://twitter.com/LeMediaTV/status/1658032492157321220
3,81 k abonnés - 319+ - 3 927 vues - 19 commentaires PARIS
L'Institut La Boétie vous invite à participer le 1er avril à 15h à la table-ronde organisée par son département de planification écologique "La planification écologique : histoire, héritages et actualité".
Jusque-là portée lors des campagnes de 2012, 2017 et 2022 par Jean-Luc Mélenchon, la planification se retrouve aujourd’hui jusque dans les discours des tenants d’un modèle néolibéral capitaliste, confronté à l’impasse théorique et pratique où il se trouve après les crises qu’il a générées. En France, en Europe et dans le monde, des formes de « planification verte » ou de « Green New Deal » voient le jour qui tiennent d’avantage du « verdissement » des logiques précédentes que d’une planification : compétition, croissance, productivité et austérité demeurent les maîtres mots et les marchés y gardent leur place centrale.
La planification, elle, vise à changer le rapport entre politique et économique, en substituant à la « main invisible » du marché une coordination explicite, intentionnelle et démocratique des échanges. Elle rompt avec la croyance fondatrice du libéralisme selon laquelle l’autorégulation des marchés ferait à terme tendre le système global vers une forme d’équilibre bénéfique au plus grand nombre. Elle replace ainsi l’État dans un rôle central de décision et de pilotage, là où le paradigme austéritaire le réduit à une fonction de protection de la rente et des conditions de l’accumulation de capital. À l’heure d’une instabilité sociale et écologique croissante – dérèglement climatique, pandémies, crise énergétique … –, elle est l’outil d’une reprise en main politique et démocratique des processus productifs qui apparaît plus qu’urgente.
Mais la mise en œuvre d’une planification écologique soulève de multiples questions philosophiques, techniques, institutionnelles, juridiques, géopolitiques, qu’il s’agit de manière systémique en mettant à contribution tant les apports des sciences humaines et sociales que ceux des sciences naturelles et du climat.
La planification a, en France, une histoire spécifique, liée à celle de la reconstruction politique, matérielle et morale du pays après la Seconde guerre mondiale. Cet héritage, liquidé par des décennies de néolibéralisme, doit être aujourd’hui mis à jour au regard de l’impératif écologique, qui suppose non plus de se contenter de relancer la croissance, mais de refonder notre modèle économique en articulant satisfaction des besoins fondamentaux de chacune et chacun et respect des limites planétaires.
Le département de planification écologique de l’Institut La Boétie vous convie à un temps de réflexion sur l’histoire et l’actualité de cette notion, le premier d’une longue série.
Cet échange associera Michel Aglietta, économiste, fondateur de l’école de la régulation, Martine Billard, ancienne députée, autrice d’une proposition de loi dès 2009 sur la planification écologique, Éric Monnet, économiste et historien spécialiste de l’intervention de l’État dans l’économie, Claire Lejeune, militante écologiste et doctorante spécialiste des questions de planification, Razmig Keucheyan, sociologue et Jean-Luc Mélenchon, co-président de l’Institut La Boétie.
Connu / TG le 06/04/23 à 12:37