LE VOTE À LA MAJORITÉ — CONSIDÉRÉ PAR CERTAINS COMME ÉTANT LE PARANGON DU VOTE DÉMOCRATIQUE —, POSE UN CERTAIN NOMBRE DE PROBLÈMES DANS LES PETITES ORGANISATIONS COMME LES ASSOCIATIONS, LES ONG, LES ENTREPRISES, ETC.
POUR RÉSOUDRE LES TENSIONS ET CONFLITS QUE CELA GÉNÈRE, ON A VU SE DÉVELOPPER DES TECHNIQUES FAVORISANT UNE MEILLEURE « GOUVERNANCE 1 » (SOCIOCRATIE, DÉMOCRATIE PROFONDE...) OU ENCOURAGEANT L’ÉMERGENCE D’« INTELLIGENCE COLLECTIVE » (FORUM OUVERT, WORLD CAFÉ...). LEUR EFFICACITÉ EST REMARQUABLE CAR ELLES MISENT SUR LA COOPÉRATION, ELLES VOIENT LE GROUPE COMME UN ORGANISME VIVANT ET N’HÉSITENT PAS À PLONGER DANS L’INCONSCIENT DU GROUPE. SUR QUELS PRINCIPES S’APPUIENT-ELLES ?
PEUT-ON RÉELLEMENT AMÉLIORER LE VOTE DIT « DÉMOCRATIQUE » ?
...
les groupes tatônnent, ils sont maladroits, expérimentent, bricolent, cherchent des méthodes et des solutions. Comme l’analyse David Vercauteren dans son livre Micropolitique des groupes, ce qui manque aux groupes, ce sont finalement des savoirs pratiques
...
décisions prises à la règle de la majorité (et abusivement dites « démocratiques 5 »)
...
certains peuples premiers avaient développé d’autres règles, très simples, pour que les collectifs soient créatifs et restent en bonne santé, comme le fait de se placer en cercle ou de pratiquer le tour de parole 7.
...
anthropologues ... Faire émerger l’intelligence collective ... « l’avantage de tendre à une décision à l’unanimité, c’est que dans toutes ces objections, dans ces “non” ou ces “oui, mais”, il y a une perspective nouvelle qui n’a pas encore été prise en compte par le groupe et qui apporte un supplément de sagesse ». ... « principe d’équivalence permet à une intelligence collective, qui est là, latente, de s’exprimer, d’émerger. Il y a une sorte d’alchimie qui apparaît soudain » ... Le groupe co-créé : le tout est plus que la somme des parties. ... La compétition renforce l’ego ... confiance ... le groupe se sent en sécurité.
...
Plonger dans « l’inconscient du groupe »
... macropolitique 11 d’un groupe ... Or, un groupe est toujours traversé de forces invisibles, de non-dits, d’un langage non-verbal, d’interprétations, d’émotions et de trajets personnels qui se croisent. C’est ce que l’on appelle son « inconscient ». L’invitation de David Vercauteren à s’attarder sur cette micropolitique est une invitation à partir à la recherche des comportements, du ton, du choix des mots, des attitudes corporelles et de l’ambiance pour décrypter les secrets de ces fameuses forces internes qui déplacent des montagnes ou brisent des groupes. Une sorte de « tectonique des groupes ». En permaculture, on appelle cela « les structures invisibles 12 ».
L’écologie des groupes
... manière plus organique de fonctionner ... près de 90 % de la communication se transmet par le non-verbal... être vigilant sur les risques ... les conflits sont indispensables à la vie ... font partie intégrante de l’humain 15 ... les techniques collaboratives ne sont pas là pou les comprendre et apprendre à vivre avec ... risque totalitaire ... ne pas considérer ces méthodes comme naturellement anti-hiérarchiques ou « écologiques ».
De plus, ces techniques collaboratives ne se mêlent pas de la finalité (de la « raison d’être ») des entreprises ou des groupes. Soigner le comment ne fait pas automatiquement changer le pourquoi.
...
applicables à grande échelle ? ... essayer ...
Ndlr : confirme mes propres observations : sur la prise en compte des risques, sur le "pourquoi". Valoriser ACT