Lecture 2 min - Accueil International Europe
Publié le 07/09/2023 à 17h48 Par sudouest.fr
En Allemagne, la quasi-totalité des sangliers abattus ne peuvent être consommés car ils sont porteurs de quantités trop élevées de césium 137. Près de quarante ans après Tchernobyl, une étude a tenté de comprendre pourquoi ils étaient si sensibles à la radioactivité et découvert que l’accident de la centrale n’expliquait pas tout
...
L’ACS, société américaine de chimie, une société savante considérée comme la plus riche des États-Unis, à l’origine de nombreuses publications, a basé son étude, menée par trois chercheurs de l’Institut de radioécologie et de radioprotection de Hanovre, sur les sangliers bavarois, de 2019 à 2021. La Bavière, vaste région du sud-est de l’Allemagne, est située à quelque 1 800 km de Tchernobyl, où s’est produit l’accident du 26 avril 1986.
...
Nucléaire militaire : un rôle significatif
...
Bien que Tchernobyl soit largement considéré comme la principale source de césium 137 chez les sangliers, nous constatons que le « vieux » césium 137 provenant des retombées des armes contribue de manière significative au niveau total (10 à 68 %) dans les spécimens qui dépassaient la limite réglementaire ». Et même que, dans certains cas, le césium 137 des armes – lié aux essais atmosphériques qui ont subsisté jusqu’en 1980 – « à lui seul peut conduire à des dépassements de la limite réglementaire ».
Rappelons que la viande de sanglier analysée par les chercheurs présentait à 88 % un taux de césium 137 supérieur aux normes fixées par la loi allemande, et qu’elle contrevenait à 100 % aux normes japonaises, plus restrictives.
Alimentation : ces mets contaminés
...
Les sangliers sont en effet de grands amateurs de champignons et de truffes, qui constituent, nous dit l’étude, « un dépôt essentiel du césium 137 migrant vers le bas. », notamment en raison de la teneur du sol en minéraux argileux. Et voilà élucidé le fameux « paradoxe du sanglier ».
Un héritage plus lourd qu’imaginé
... mettre en garde explicitement contre les « menaces de frappes nucléaires ou de rejets accidentels au cours de la guerre russo-ukrainienne » face auxquelles « il est désormais impératif de pouvoir identifier la source de tout rejet de césium 137 et d’évaluer ses conséquences environnementales ».
Les sujets associés Europe Allemagne Nucléaire International Environnement