1,22 M d’abonnés - 3k+ - 55 848 vues - 375 commentaires #MeToo #Entretien #BernardFriot #Capitalisme
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Et si une vision anticapitaliste du monde était en réalité en train de gagner les esprits sans que l’on ne s’en rende compte ? Cette théorie est celle du dernier livre de l’économiste et sociologue Bernard Friot co écrit avec le philosophe Bernard Vasseur. Ils partent de ce constat : les initiatives remettant en cause le capitalisme fleurissent dans notre pays, et cela laisse présager selon eux une remise en cause totale de ce système, sans que cela ne passe nécessairement par les institutions. À leurs yeux, le début de cette ère post capitaliste se constate dans toutes les explorations d’expériences d’entreprises et d’organisations horizontales ; dans l’exigence grandissante d’un vrai respect de la diversité du vivant ou l’invention en cours d’une agriculture alternative à un agro-business dévastateur et sans paysans. Cela passe par les ZAD et les Soulèvements de la terre, par l’expérimentation de nouvelles manières de lutter, par l’impulsion donnée à une réflexion sur ce que pourrait être une propriété des terres qui ne soit plus une domination des espaces et une exclusion des personnes ; ça passe aussi la détermination à conquérir l’égalité des territoires, tout comme le mouvement #MeToo avec son affirmation ferme d’une égalité hommes femmes, enfin, ce sont aussi les mobilisations contre toutes les résurgences du colonialisme qui les amènent à cette vision du monde. Au vu de la situation politique actuelle, cette analyse n’est pas la plus consensuelle, mais elle a le mérite d’apporter une forme d’espoir à celles et ceux qui pensent que nous sommes condamnés à se faire broyer par un système capitaliste prédateur, une politique de l’intolérance et de la violence sociale. Avec ce livre, les auteurs recensent tout un pan des résistances qui existent bel et bien. À chacun, à la fin du livre, ou de cet entretien, d’imaginer l’avenir qui lui semble le plus probable. Salomé Saqué reçoit Bernard Friot sur le plateau de Blast.
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Tr.: ... "On désignera comme inversion capitaliste de la production cette tripe instrumentalisation : des travailleurs niés à la fois comme décideurs et comme acteurs concret du travail, des produits du travail niés dans leur finalité de réponse à un besoin social, et du travail lui-même nié comme action collective de métabolisme avec la nature.
...
le communisme ... le capitalisme, une classe sociale a le monopole du travail ... la fierté de décider du travail ... Conditions :
- ne plus dépendre de l'acte de travail pour avoir des ressources
- être libéré de la fatalité de la dette
... S'appuyer sur les déjà là, la sécurité sociale du soin, on n'a pas besoin de prêteurs ... de 47 à 67, une institution qui a force de loi est gérée par les intéressés eux-mêmes. C'est ce qu'on appelle le dépérissement de l'état, élément décisif du communisme. Nicolas Da Silva dans "La bataille de la Sécu - Une histoire du système de santé, a montré que l'adversaire de l'auto-organisation des travailleurs, c'est l'état ... base du communisme ... 2ème déjà là, le statut de la fonction publique ... le néolibéralisme, contre révolution du travail ... la réponse de la gauche n'est pas à la hauteur car elle n'assume pas ces conflits ... un fonctionnaire, c'est sa personne qui est payée, il perçoit un "traitement" et non pas un salaire, car la qualification est personnelle, c'est pour ça qu'il est payé jusqu'à sa mort. La pension de retraite est la poursuite de son dernier salaire. Ça leur permet de refuser des directives qui ne sont pas au service du bien commun. Il faut actualiser ces déjà-là. Conditions nécessaires mais pas suffisantes. Utiliser le statut pour occuper les lieux fermés et les faire fonctionner contre l'état. C'est tout de suite qu'il faut construire le communisme ... on s'oppose à la fermeture d'une école ... Les SCOP subissent une fureur capitaliste ... une loi pour des conquis ... 1336 SCOP-TI etc ... le système éducatif doit être dirigé sur l'apprentissage de la décision ...
"La lutte pour l'égalité est le feu qui anime la lutte contre la domination bourgeoise ... la mobilisation féministe a brisé des tabous et commence à faire chanceler la domination machiste. C'est sans doute le front de la lutte des classes qui a engrangé le plus de victoires au cour des cinquante dernières années."
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adhésion à l'inégalité des personnes pour créer la survaleur. Diviser pour s'opposer à la conquête de droits ... voyons les déjà-là. idem / racisme ...ex sionisme ... culture coloniale ... Daniel Veron dans un ouvrage très important "Le travail migrant, l'autre délocalisation" ... plaide pour l'intersectionnalité ... enrichir la citoyenneté ... libres et égaux en droit ... le travail a été sorti de la citoyenneté ... est citoyen celui qui est sur le territoire, la sortir de la nationalité ... 3 droits à 18 ans : - droit à la qualification (cf réseau salariat) - droit de propriété (de l'outil) d'usage et patrimoniale ... - droit de création monétaire et des implantations d'entreprises sur le territoire ... un modèle de société ... avoir un point de vue contradictoire, revenir à des textes anciens ... Marx analyse les contradictions du capitalisme ... le taux de chômage des jeunes n'est pas de 25%, mais de 10% ?? ... bossons pour nos conviction, notre déontologie ... que ça devienne la norme ... les partis politiques occupés par l'électoralisme ... ssa ... subventionner les investissement, libérer de l'endettement ... les conventionnés ... 80 milliards ... Barnier à la manoeuvre, marionette, l'abstention est un acte politique, déplacer le conflit sur le travail ... il faut aussi des victoires électorales pour que ça soit durable ... un marché suffisant ... les partis utiles à l'échelle macro-sociale ... ex. les artistes auteurs
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"Le communisme désigne d'abord une poursuite de l'histoire des sociétés humaines dans la visée d'une société sans classes. Il appelle à prolonger la construction d'une authentique émancipation de l'espèce humaine loin de la guerre ou de la folle concurrence de chacun contre tous par l'invention de rapports sociaux inédits fondés sur une mise en commun de réalités essentielles à la vie de chacun et au développement de tous."
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Marx "Critique du programme de Gotha" et Engels se battent contre cette position qui est de d'abord prendre le pouvoir d'état dans le mouvement ouvrier allemand ... du socialisme d'état ... Marx définit le communisme comme le mouvement interne qui fait sortir du capitalisme ... très bien exprimé par Jaurès ... réforme révolutionnaire ... le PCF n'est pas communiste ! ... promouvoir pour généraliser ...
Ndlr : hormis la SSA, il est peu question des "non humains" de communs (qu'en pense BF ?), mais ma conviction est que cela semble compatible et peut-être même cohérent... Aurait-il donc pris le parti de l'anthropocène ainsi ? hYPOTHÈSE que OUI Vérifier
- s'articulerait bien avec https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?Q16exQ ! ++
france-5 magazines 64 min tous publics Vidéo sous-titré
Après Léo Grasset, visé par deux enquêtes préliminaires concernant des accusations de viol et de harcèlement sexuel, c’est au tour du célèbre Youtubeur Norman Thavaud de se retrouver dans le viseur de la justice. Le vidéaste aux 12 millions d'abonnés est placé en garde à vue depuis lundi à la brigade de protections des mineurs de la police judiciaire de Paris. Il est entendu dans le cadre d'une enquête pour viol et corruption de mineurs. La procédure, ouverte en janvier 2022, compte six plaignantes. Selon Libération, cinq d'entre elles l'accusent de viol, deux étaient mineures au moment des faits.
Les premières accusations envers le célèbre youtubeur remontent à 2018 pendant la vague #BalanceTonYoutubeur à la suite d'un tweet de Lucas Hauchard, alias Squeezie. Le numéro 1 du “YouTube game” français (17,6 millions d'abonnés à ce jour) avait à l'époque dénoncé le comportement inapproprié de certains vidéastes qui “profitent de la vulnérabilité psychologique de jeunes abonnées pour obtenir des rapports sexuels”. Deux ans plus tard, une jeune québécoise avait publiquement accusé Norman Thavaud de l'avoir manipulée pour obtenir des photos et vidéos à caractère sexuel alors qu’elle avait 16 ans. A partir de sa plainte, les enquêteurs français ont entendu d’autres jeunes femmes qui, elles, dénoncent des viols.
Les YouTubeurs sont-ils rattrapés par la vague #MeToo ? Dans le sillage de l’affaire Weinstein aux États-Unis et le mouvement #BalanceTonPorc en France, nombre de victimes ont dénoncé acteurs, journalistes, sportifs, hommes politiques, artistes, écrivains… Et les accusations continuent de se multiplier, dans tous les secteurs et tous les milieux sociaux. Après une accalmie en 2020, année marquée par le premier confinement, les dépôts de plainte pour violences sexuelles sont ainsi repartis à la hausse en 2021. Et ce de manière fulgurante, avec 33 % de plaintes en plus par rapport à l’année précédente. Au total, près de 75.800 faits de viols, tentatives de viols ou agressions sexuelles ont été comptabilisés selon le bilan “Insécurité et délinquance” du service statistique du ministère de l’Intérieur, contre 57.100 en 2020 et 28.000 en 2012. Mais si le nombre de plaintes augmentent fortement, celui des condamnations reste très bas. En 2020, son taux ne dépassait pas les 1 % selon les associations et 76 % des plaintes pour viol sont classées sans suite.
Alors comment policiers et magistrats travaillent-ils dans ce type de dossier ? Pourquoi y-a-t-il si peu de condamnations pour viol ? D’autre part, un récent rapport d'information parlementaire dénonce les violences systémiques envers les femmes générées par l'industrie pornographique et liste vingt recommandations pour lutter contre ces pratiques et protéger la jeunesse. Quelles sont-elles ? Comment les adolescents sont-ils exposés à la pornographie ? Enfin à l’heure où de plus en plus de victimes de pédophilie prennent la parole et que la population prend de plus en plus conscience de l'étendue des actes de pédophilie. Quelle prise en charge pour les pédophiles ?
Invités :
- Damien Delseny, rédacteur en chef adjoint en charge du service police-justice - Le Parisien
- Emmanuelle Anizon, Grand reporter - L’Obs, co-auteure Un si long silence
- Muriel Salmona, psychiatre, présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie
- Serge Hefez, psychiatre
diffusé le 06/12/22 à 17h46 disponible jusqu'au 05/01/23
Présenté par : Caroline Roux, Axel de Tarlé
18 novembre 2021 à 09h43 Mis à jour le 19 novembre 2021 à 09h45 - Lorène Lavocat (Reporterre)
Présidentielle
Bifurcation écologique, VIe République, partage des richesses... L’Avenir en commun, le nouveau programme de la France insoumise pour la présidentielle, est sorti. Comme en 2017, il prend une orientation écologiste.
« Construire une société d’entraide ayant pour but l’harmonie des êtres humains entre eux et avec la nature. » Voilà comment le candidat Jean-Luc Mélenchon résume la « vision du monde pour le futur » portée par l’Union populaire, nouvelle mouture de la France insoumise pour la présidentielle de 2022. Jeudi 18 novembre, elle a lancé son livre-programme : 60 000 exemplaires parus aux éditions du Seuil, imprimés en France sous le label écolo Imprim’vert — « éco-responsabilité » oblige — et vendus 3 euros en librairie.
Au premier abord, L’Avenir en commun — c’est son nom, le même qu’en 2017 — s’inscrit dans la droite ligne de ce dernier : on retrouve le même cépage insoumis et la même vinification, en mode coopérative. Tous les ingrédients de base du « populisme de gauche », comme le décrit le sociologue Manuel Cervera Marzal, sont réunis. « Il se décline dans les mots du programme, explique le chercheur, qui a récemment publié une sociologie de la France insoumise. Les références de gauche ont presque complètement disparu — le terme “gauche” est lui-même absent — alors que les termes liés au “peuple” se sont multipliés. Le populisme cherche en effet à retraduire le clivage droite gauche dans une grammaire “peuple versus oligarchie”. »
Danièle Obono, Mathilde Panot, Manon Aubry et Caroline Fiat lors d’un meeting des Insoumis en octobre. © Moran Kerinec/Reporterre
« Il ne s’agissait pas de repartir d’une page blanche », confirme Clémence Guetté, qui a coordonné le travail programmatique, à Reporterre. Les fondamentaux de 2017 — VIe République [1], planification écologique et partage des richesses — sont toujours présents. Le programme a cependant été largement « réactualisé », à travers des contributions de militants, des auditions avec des associations, des syndicats, des intellectuels…
Nouveauté : la défense des biens communs — eau, air — contre la privatisation
À l’arrivée, le cru 2022 se révèle donc plus charpenté, aux arômes plus complexes que le précédent : 160 pages, 14 chapitres et quelque 600 propositions, soit le double du programme antérieur. « Nous avons voulu prendre en compte tout ce qui s’est passé durant le quinquennat d’Emmanuel Macron, explique Clémence Guetté. Nous avons des mesures visant à abroger certaines lois macronistes — sur l’état d’urgence, sur la réforme de l’assurance chômage — mais aussi des propositions reprises des mobilisations sociales des Gilets jaunes, de #MeToo, de la Convention climat. » Principale revendication du mouvement des ronds-points, le RIC (référendum d’initiative citoyenne) figure ainsi en bonne place dans la section dédiée à la démocratie. Un chapitre entier est également consacré aux leçons à tirer de la pandémie.
Côté écologie, la transition s’est mutée en « bifurcation », signe de la radicalité du tournant à entreprendre selon les mélenchonistes. La méthode, en revanche reste la même qu’il y a cinq ans : la planification écologique. « Nous avons renforcé notre travail à ce sujet, en réfléchissant à sa mise en œuvre concrète », précise Mme Guetté. Elle passerait ainsi par une ré-organisation du territoire, autour des communes. Une forme de décentralisation, chère à Europe Écologie-Les Verts (EELV) ? « L’État reste le stratège, et fixe les objectifs, répond Mme Guetté. Mais nous voulons redonner plus de poids et de moyens aux communes, en supprimant les mégarégions et les métropoles technocratiques. »
Nadine, Gilet jaune, à Montpon-Ménestérol (Dordogne), en 2019. Les Insoumis ont repris des propositions de cette mobilisation sociale, comme le RIC. © Émilie Massemin/Reporterre
Autre nouveauté, la défense des biens communs — eau, air — contre la privatisation. L’Avenir en commun s’appuie ainsi largement sur le travail des vingt-trois parlementaires insoumis, reprenant par exemple les préconisations de la commission d’enquête sur l’eau ou la proposition de loi sur la forêt menées par Mathilde Panot.
Les Insoumis ont également revu leur position sur l’Europe, sous l’impulsion entre autres des eurodéputés Manon Aubry et Manuel Bompard. Plus question de sortir immédiatement des traités européens, l’heure est à la désobéissance : « Il existe de nombreux mécanismes, aujourd’hui utilisés par des gouvernements de droite, pour désobéir aux institutions européennes, précise Mme Guetté. Il faut trouver une voie entre le Frexit et la soumission aveugle aux traités néolibéraux. » Le programme propose ainsi de « conditionner la contribution française au budget de l’UE », ou d’« utiliser le droit de veto de la France, par exemple pour refuser tout nouvel accord de libre-échange ».
Mélenchon relance sa campagne dans un grand bain populaire
Déjà bien fourni, L’Avenir en commun devrait s’enrichir, dans les mois à venir, de « plans d’action » détaillés sur plusieurs thématiques — l’Europe, la lutte contre les féminicides et les relocalisations — et d’un chiffrage budgétaire précis. Le but, affiché par M. Mélenchon dans sa préface du livre : disposer d’un programme « prêt à l’emploi ». Pour Mme Guetté, c’est aussi un gage de confiance : « Nous ne mentons pas à nos électeurs, nous leur expliquons précisément ce que nous allons faire une fois élus. » La publication relativement précoce de ce programme — les autres partis en sont encore à l’étape d’élaboration — doit également permettre à Jean-Luc Mélenchon de prendre une longueur d’avance sur ses concurrents à gauche.
La volonté des Insoumis est de « remettre les idées en avant »
« Le programme de la France insoumise, en 2017 et certainement en 2022, est celui qui est le plus fouillé, le plus chiffré de tous les partis, constate pour sa part M. Cervera Marzal. Il renoue ainsi avec une tradition de la gauche du XXe siècle — celle du programme commun ou du Front populaire — qui s’est progressivement érodée. Ces trente dernières années, les partis ont plutôt eu tendance à avoir des programmes de plus en plus légers, en se concentrant plutôt sur la communication et la personnalisation autour du candidat. » De moins en moins de votants s’intéressent de près aux programmes. Pour le chercheur, cette volonté des Insoumis de « remettre les idées en avant » vise un double objectif : « Ils font le constat d’une impasse à gauche, et de la nécessité de refonder un projet politique, notamment à travers un programme », estime-t-il. D’autre part, ce programme collaboratif doit permettre de « contre-balancer l’hyperpersonalisation autour de Mélenchon ». En d’autres termes, les militants peuvent ainsi soutenir à celles et ceux que la personnalité du leader hérisse qu’il ne s’agit pas de voter pour un homme, mais pour des idées.
C’est maintenant que tout se joue…
La communauté scientifique ne cesse d’alerter sur le désastre environnemental qui s’accélère et s’aggrave, la population est de plus en plus préoccupée, et pourtant, le sujet reste secondaire dans le paysage médiatique. Ce bouleversement étant le problème fondamental de ce siècle, nous estimons qu’il doit occuper une place centrale et quotidienne dans le traitement de l’actualité.
Contrairement à de nombreux autres médias, nous avons fait des choix drastiques :
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Notes
[1] Une Assemblée constituante serait convoquée et chargée de rédiger une nouvelle Constitution.
Clés : Présidentielle Politique
36 minutes
Salaires des sportives, visibilité médiatique, présence dans les instances, abus sexuels... A l'avant-veille de la Journée internationale du sport féminin, nous faisons le point sur le chemin qu'il reste à parcourir vers l'égalité dans le monde du sport.
La Journée internationale du sport féminin se tiendra ce dimanche 24 janvier. Célébrée chaque année depuis sa création par le CSA en 2014, il s'agit d'une opération pour rendre visible la place des femmes dans le sport.
Mais aussi pour pallier le manque de visibilité que les médias donnent au sport féminin, qui ne représente que 16 à 18% des retransmissions sportives. Un taux faible, que la crise de la COVID-19 n'a pas manqué d'empirer : tandis que les compétitions sont à l'arrêt, la plupart des rediffusions à la télévision sont celles de matchs assurés par des hommes.
Au-delà d'une médiatisation hésitante, de nombreux combats vers l'égalité restent à mener dans le secteur du sport féminin.
Quelle est la place des femmes dans les instances sportives ? Et que proposent les pouvoirs publics pour y remédier ?
L'exemple des footballeuses américaines qui ont attaqué leur fédération en justice contre l'inégalité des salaires entre les joueurs et les joueuses a-t-il été suivi par d'autres sportives ?
Assiste-t-on à un #MeToo du monde du sport, avec la révélation de plusieurs affaires d'abus sexuels en 2020 ?
Comment concilier vie de famille et carrière sportive ? Quel rapport au corps entraîne la pratique du sport de haut niveau ?
Avec nous pour en parler
- Béatrice Barbusse, sociologue, qui a publié Du sexisme dans le sport aux éditions Anamosa (2016). Ancienne présidente de l’US Ivry, entre 2007 et 2012, elle est actuellement vice-présidente déléguée de la fédération française de Handball.
- Marie-Alice Yahé, joueuse internationale de rugby, ex-capitaine du XV de France féminin, consultante rugby à la Direction des sports de Radio France et de Canal .
- Mélina Robert Michon, vice-championne du lancer de disque aux Jeux de Rio et qualifiée pour les Jeux de Tokyo.A
L'équipe Stéphane Cosme, Assistant à la réalisation, reporter, réalisateur Irène Ménahem, Attachée de production Adèle Daumas ,Stagiaire
25% des agressions sexuelles subies par les femmes surviennent sur le lieu de travail. Or il n'existe encore aucune norme internationale pour contraindre les Etats et les entreprises à lutter contre ce fléau.
Interpellez le gouvernement français pour qu’il soutienne avec force la négociation d'une convention internationale contre la violence sexiste et sexuelle au travail.
Le phénomène #MeToo a révélé l’ampleur des violences et du harcèlement qui touchent les femmes. À l'échelle mondiale, 818 millions de femmes sont concernées. Nous ne pouvons pas ignorer ce problème, il est grand temps d'agir.
Depuis 2014, ActionAid France se bat pour démontrer qu’il ne peut y avoir de travail décent dans un climat de violence sexiste et sexuelle. Or si les femmes ne sont pas seules à subir des violences et du harcèlement au travail, la différence de statut et le rapport de force inégal entre les hommes et les femmes exposent davantage les femmes à ces violences.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus d’un tiers des pays dans le monde ne possèdent pas de législation contre le harcèlement sexuel. Et la violence basée sur le genre reste malheureusement l’une des violations de droits les plus courantes. 35% des femmes – soit à peu près 818 millions d’entre elles - âgées de plus de 15 ans ont subi de la violence sexuelle ou physique à leur domicile, dans leur communauté ou sur leur lieu de travail.
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ou
https://www.youtube.com/watch?v=igqm9olQqq0
"
.#MeToo #WhyIdidntReport
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Le Média
Diffusé en direct il y a 4 heures
Au programme de L'Autre 20h ce soir, présenté par Dolores Bakèla :
▶️ FACE CAM - IMPUNITÉ DES VIOLS SUR MINEURS - MIÉ KOHIYAMA
Un an après #MeToo, c'est le hashtag #WhyIdidntReport qui permet aux victimes de viols et d'agressions sexuelles d'enfin s'exprimer sur les réseaux sociaux. En France, le viol, et en particulier lorsqu'il concerne des mineurs, est largement impuni. Mié Kohiyama, présidente de l'association Moi Aussi Amnésie, revient sur l'impunité des viols sur mineurs, et sur la loi Schiappa qui n'a finalement rien changé.
▶️ LE FOND DE L'INFO - QUAND L'EUROPE PRÉFÈRE L'AGRO-BUSINESS AUX DROITS DES PAYSANS
À l'ONU, de nombreux pays Européens ont refusé de voter un texte accordant plusieurs droits élémentaires aux paysans du monde entier. Par Théophile Kouamouo.
▶️ L'AUTRE INTERVIEW - VENTES D'ARMES FRANÇAISES : À QUEL PRIX, AMNESTY INTERNATIONAL
La France risque-t-elle d'être accusée de complicité de crimes de guerre au Yémen ? Éléments de réponse dans l'Autre Interview avec Aymeric Elluin, chargé du plaidoyer Armes et justice internationale à Amnesty International. Par Hassina Mechaï
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Transcription :
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130000 filles et 35000 garçons sont victimes de viols et de tentatives de viol en france. Ce sont les chiffres de l'association MÉMOIRES TRAUMATIQUES ET VICTIMOLOGIE. Sur ces victimes 40% des hommes et 60% des femmes sont violés avant l'âge de 15 ans. Il y a seulement 10% de plaintes, et au final, ce sont véritablement 0,3% de l'ensemble des viols qui sont jugés aux assises. Donc ya un pb majeur d'impunité en france concernant les viols sur mineurs, un pb majeur de sur-correctionnalisation que nous souhaitions absolument voir réglé notamment par l'instauration d'un seuil d'âge fixe, c'est-à-dire de permettre de criminaliser tout acte sexuel commis par un adulte sur un enfant avant l'âge de 15 ans (et 18 ans en cas d'inceste).
Nous dénonçons les failles totales de la loi SCHIAPPA notamment de l'article 2 parce que nous considérons qu'il ne répond absolument pas à la nécessité de protéger strictement les mineurs en france. Ce que fait l'article 2, il détermine que en dessous de l'âge de 15 ans, la contrainte qui est une des caractéristiques du viol, sera déterminée sur un enfant qui est incapable de discernement, et sur la notion d'abus de vulnérabilité. Un enfant au dessus de 5 ans peut potentiellement être considéré comme consentant à un viol. Et ça, c'est une tragédie majeure en France quand un enfant est violé au dessus de 5 ans, il faut savoir que l'acte commis par l'adulte n'est pas automatiquement considéré comme un viol. Et ça, c'est une tragédie totale pour les enfants de ce pays. Sur la protection des mineurs, le gouvernement a en effet reculé car ce qui a déclenché tout ce débat, c'est l'affaire de la petite Sarah en novembre dernier, qui avait 11 ans et qui a été violée par un homme de 28 ans. Elle a été considérée comme consentante. Donc dans un premier temps, son agresseur n'a été jugé que pour atteinte sexuelle. L'affaire a été renvoyée à l'instruction. Mais ça a provoqué un mouvement dan l'opinion, majeur, et à ce moment là, le gouvernement s'était engagé à fixer un seuil d'âge, y compris le président de la république, ce que la loi SCHIAPA n'a pas fait de façon ferme et stricte, encore une fois. Et on considère qu'effectivement le gouvernement a reculé sur les promesses qu'il avait faites.
AMENDEMENT REJETÉS
On a eu à déplorer l'abandon d'un amendement qui était essentiel pour la protection de l'enfance, à savoir la généralisation de l'obligation de signaler les maltraitances infantiles de la part de l'ensemble des médecins. C'est-à-dire qu'en France, seuls les médecins qui travaillent dans un service public ont l'obligation de signaler. Et cet amendement permettait d'obliger l'ensemble des médecins à signaler, une sorte d'obligation de signalement. Et ça, c'était très important parce que ya un très faible % de médecins qui signalent les maltraitances infantiles. Et donc on souhaitait que la loi, en les obligeant à le faire, les protège d'une certaine manière parce que quand des médecins ont le courage de signaler des maltraitances infantiles, ils font l'objet soit de poursuites, soit des parents maltraitants, etc. Donc ça s'était majeur. A été abandonnée aussi une disposition qui était pourtant intéressante, du gouvernement, qui visait à lever la prescription en cas de viols en série, donc permettre que des victimes considérées comme prescrites. A été abandonnée une mesure majeure pour laquelle nous nous sommes battus aussi qui consistait à reconnaître l'amnésie traumatique comme un obstacle insurmontable en permettant au juge de saisir un expert pour faire suspendre la prescription. Donc voilà, on est extrèmement déçus.
GRANDE CAUSE DU QUINQUENNAT VRAIMENT ?
Cette loi est une loi à minima qui maintient le statut quo en matière de protection de l'enfance qui est un problème extrèmement douloureux et grave. Il faut préciser que le code pénal en france considère le viol d'un enfant exactement de la même manière qu'il considère le viol d'un adulte. Et c'est ça le gros problème. On souhaitait que la loi y mette un terme, en ce sens que la loi dise que un enfant soit strictement protégé avant 15 ans.