Le groupe INSA, composé de 7 instituts sur le territoire national, d’un INSA international au Maroc et de 6 écoles partenaires, s’est lancé dans une démarche prospective, pensée pour avoir encore sens d’ici à 2040. Elle s’appuie sur les enjeux de transformations climat-énergie, numériques et sociales et veut répondre à de nombreuses questions pour permettre aux écoles d’innover sur une offre renouvelée de programmes et de former les ingénieurs humanistes de demain, tout en favorisant une ouverture sociale, autour d’un modèle inclusif mais néanmoins sélectif avec un taux de croissance de candidats de plus de 4 % l’an dernier.
Au cœur de la démarche prospective du groupe INSA (14 écoles d'ingénieurs post-bac) qui doit permettre de repenser la formation d’ingénieur, figure son modèle inclusif, « où les sciences, les technologies et les humanités, mieux partagées, s’hybrident et servent une société moins fragmentée et une économie plus saine dans des territoires aux environnements préservés », explique Frédéric Fotiadu, directeur de l’INSA Lyon. Pour faire face aux mutations qui s’annoncent et qui posent la question des nouvelles compétences pour l’ingénieur et le docteur, dans ses exigences de maîtrise du sens et du progrès, le groupe pense le futur du profil INSA au travers de son Institut Gaston Berger (IGB).
L’ingénieur humaniste
... fierté à construire un profil d’ingénieur équilibré, où les technologies et les humanités s’entremêlent. Mais les transformations sociales, écologiques et numériques que l’on observe nous poussent à nous questionner : comment, aujourd’hui, nous, écoles d’ingénieurs, amenons nos élèves et nos doctorants à être force de proposition en termes de technologies, pour construire un monde plus durable ? L’épaisseur culturelle de l’ingénieur aujourd’hui n’est plus une option. »
... Une prospective imaginée et créée, en son temps, par Gaston Berger, philosophe et créateur des INSA, dont la grande spécificité est d’estimer « que ce sont les acteurs eux-mêmes qui doivent penser leur futur ». Ce sont donc tous les membres du personnel des écoles et les étudiants qui sont invités à s’impliquer dans cette démarche co-constructive. « Cette démarche, qui peut s’avérer complexe dans une période où notre agilité financière est moindre, ne peut être que vertueuse : elle nous oblige à prendre le temps de nous poser, d’analyser les grandes orientations à choisir dès aujourd’hui pour commencer à faire levier. C’est un outil politique puissant et structurant pour le groupe, qui nous permet de mobiliser nos communautés. Et ces dernières répondent à l’appel », poursuit Bertrand Raquet.
9 enjeux clés pour penser #INSA2040
Après l’INSA Lyon et l’INSA Toulouse, c’est donc le groupe dans son ensemble qui entame cette réflexion profonde et structurante. Elle mènera à un nouveau plan stratégique, à l’horizon 2021.
... cinq scénarios et neuf enjeux clés ont été retenus : articuler diversité, excellence et massification ; affirmer le modèle INSA dans la stratégie à l’international ; focaliser la recherche sur des enjeux sociétaux majeurs en synergie avec la formation ; préserver autonomie et liberté dans une dynamique d’alliances stratégiques ; partager avec les entreprises des valeurs sociales, environnementales et économiques ; réinventer la formation pour accompagner le changements de société ; incarner l’humanisme scientifique ; oser l’esprit pionnier ; mettre les personnels au cœur du projet #INSA2040. « Parmi les thématiques relevées, figure en premier lieu la question de l’articulation entre diversité, excellence et démocratisation