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Le premier pas et l'horizon, il faut conjuguer les deux : voilà le "réformisme révolutionnaire" dont parlait Jaurès. Voila ce que je suis depuis 23 ans : que le peuple, résigné, fasse un premier pas, qui lui fasse reprendre confiance et conscience en lui, pour un second pas, et finalement à relever le nez vers l'horizon...
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Le programme actualisé du candidat Jean-Luc Mélenchon sera publié le 18 novembre. En attendant, tour d'horizon, non exhaustif, de quatre mesures phares.
L'Avenir en commun, le programme du candidat Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle 2022 sortira le 18 novembre prochain. Une version actualisée, mais qui devrait être grandement basée sur le travail élaboré lors de la dernière campagne de 2017. Un scrutin où le leader de la France insoumise avait obtenu 19.58% des voix. Réforme des institutions, loi d'urgence sociale, planification écologique… Voici quatre mesures phares du programme du candidat Insoumis, qui fera campagne sous l'étiquette d'un nouveau mouvement "l'Union populaire".
La convocation d'une Assemblée constituante
C'est une des mesures centrales du programme de Jean-Luc Mélenchon, qui figurait déjà sur son programme en 2017 et que l'on retrouve sur la version de travail du programme l'Avenir en commun datant de novembre 2020. Le candidat propose ainsi d'organiser, une fois élu, un référendum grâce à l'article 11 de la Constitution pour "engager le processus constituant", c'est-à-dire déterminer les modalités de composition de cette future Assemblée, qui ne comportera aucun ancien parlementaire. Une fois nommée, elle sera chargée de rédiger une nouvelle Constitution pour la France permettant le passage à une 6e République que LFI veut "démocratique", "égalitaire" et "imposant l'impératif écologique".
Parmi les fondements de ce nouveau régime : favoriser l'intervention citoyenne, donner le droit de vote à 16 ans et reconnaitre le vote blanc, permettre la création d'un référendum d'initiative citoyenne (RIC) afin de proposer, d'abolir une loi ou de révoquer des élus, par exemple.
La Loi d'urgence sociale
Dans une interview au JDD, Jean-Luc Mélenchon rappelait son souhait de faire du social une priorité, prônant une loi d'urgence en conséquence. "Il faut au pays un choc de consommation populaire", défend-t-il. La loi s'articulerait autour de trois idées : le blocage des prix sur les produits de première nécessité comme le gaz, l'électricité, le carburant mais aussi certaines denrées alimentaires. Le candidat propose ensuite d'augmenter le Smic à 1.400 euros net mensuels, puis de reporter de deux ans les prêts garantis par l'Etat, les PGE, accordés pendant la crise sanitaire. La France Insoumise plaide également pour une "garantie dignité" complétant les minimas sociaux pour ne plus être sous le seuil de pauvreté et la mise en place du RSA jeune de 18 à 25? ans
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Covid-BANG
Par Soazig Quéméner, Mathias Thépot, Franck Dedieu, Benjamin Masse-Stramberger, Jack Dion et Laurence Dequay
Macron portait en bandoulière un réformisme fait d’émancipation et de prise de risque, voulait adapter à marche forcée la France à la mondialisation. Patatras ! Le coronavirus lui rappelle combien l’indépendance économique et industrielle du pays compte, quitte à renoncer aux dogmes européens du libre-échange et de la rigueur budgétaire.
Cet article est à retrouver dans le magazine n°1207 en kiosques
Le réformisme ? A l’arrêt
Il aura donc fallu une crise d’une ampleur inédite pour stopper la fièvre réformatrice d’Emmanuel Macron. Pour garantir ce qui pouvait rester du sentiment d’union nationale et faire bloc face au coronavirus, le président de la République a jugé bon de mettre entre parenthèses les réformes qui fâchent : celle des retraites d’une part, qui a mis des centaines de milliers de personnes dans la rue, et celle de l’indemnisation chômage, dont les répercussions sur les précaires étaient régulièrement dénoncées. Emmanuel Macron, le réformateur ultime qui ravit Bruxelles et la presse économique anglo-saxonne, a donc dû se résoudre à faire un pas de côté. On n’y croyait plus : les grandes grèves de décembre 2019 ne l’avaient pas fait bouger d’un iota.
Surtout, il reste le premier dépositaire en France du logiciel économique néolibéral, au sein duquel les réformes structurelles prennent une place centrale. En temps normal, il s’agit de mettre en œuvre la politique de l’offre et d’accroître les marges des entreprises. Autrement dit : faciliter les licenciements, abaisser le coût du travail et la fiscalité du capital, limiter les droits des chômeurs pour les inciter à revenir sur le marché du travail ; et faire travailler les salariés le plus longtemps possible. Depuis le début de son quinquennat, le président de la République s’était employé à respecter méthodiquement ce...
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Connu / https://twitter.com/MarianneleMag/status/1255889755277078531
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Marianne @MarianneleMag · 9h
Le réformisme ? A l’arrêt.
La compétitivité ? Dépassée.
L’avenir européen ? Bouché.
La start-up nation ? Enterrée.
Le Covid-19 a frappé le macronisme au cœur de son logiciel. "Marianne" analyse, domaine par domaine, ces dogmes qui s'effondrent.
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https://www.marianne.net/politique/le-macronisme-covide-de-sa-substance-qu-t-il-encore-nous-vendre
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Coronavirus
Le macronisme covidé de sa substance : qu'a-t-il encore à nous vendre ? Publié le 30/04/2020 à 10:57 Par Soazig Quéméner
Emmanuel Macron prend de plein fouet cette crise sanitaire. Mais à la différence de ses homologues, il a été frappé au cœur de son disque dur, où se stockaient les dossiers “libéralisation”, “mondialisation” et “start-up nation”. Trois ans après son élection, il promet de changer de logiciel pour plus d’indépendance. Faut-il le croire..
Cet article est à retrouver dans le magazine n°1207 en kiosques cette semaine "Le macronisme covidé de sa substance : qu'a-t-il encore à nous vendre ?", disponible en ligne pour seulement 1,99 euros (afin de mieux survivre à votre confinement).
En mai 2017, Emmanuel Macron avait un cap, un logiciel, et surtout jouissait de circonstances politiques exceptionnelles. Le cap était symbolisé par les réformes, à commencer par la « mère » d'entre elles, celle des retraites, qui a engendré au tournant de l'année 2020 la plus longue grève jamais observée dans les transports français. Le logiciel était caractérisé par un volontarisme technocratique, aux commandes d'une « start-up nation » et porté par un renouveau européen. Enfin « libérés » de leurs contraintes, les « premiers de cordée » devenaient les fantassins de cette « France de retour ».
Cache-misère
Trois ans plus tard, nouvelles circonstances exceptionnelles, ces valeurs cardinales s'effondrent. L'épidémie de coronavirus a contraint Emmanuel Macron à mettre la réforme des retraites de côté. Devant l'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, accepte de revoir les règles de l'assurance chômage, qui avaient été durcies. L'Europe a manqué le rendez-vous de la pandémie et notre pays célèbre ses nouveaux héros qui la font tenir debout pendant le confinement, les premiers de corvée que sont les soignants, mais aussi les caissières, les éboueurs ou les agriculteurs.
Dans Révolution, son essai programmatique paru en 2016, Emmanuel Macron vantait sa plasticité libérale, censée trancher avec la rigidité de ses...
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Front populaire écologique
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Qui va construire ce nouvel imaginaire politique ?
Cyril Dion, Pablo Servigne, Dominique Bourg, Corinne Morel Darleux… Il y a des porteurs de parole publique, même des artistes, qui feront émerger un nouvel imaginaire. Cet imaginaire politique, il faut le construire autour de la lenteur, autour des services publics, autour des taxations kilométriques, de la restriction de la publicité, de l’interdiction de la pub pour les voyages en avion, pour la voiture, on interdit les panneaux lumineux, la fin des traités de libre-échange… Il faut des réformes qui indiquent l’horizon.