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Paul Ariès, objecteur de croissance, soutient la liste "Un Havre Citoyen avec Jean-Paul LECOQ"
Nouvelle thèse sur la Décroissance, « Imaginer l’économie de demain : la décroissance », par Thimothée Parrique
Publié le juin 10, 2020 par Vincze
Thimothée Parrique, compagnon de route, publie une thèse remarquable sur la Décroissance : The Political Economy of Degrowth https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02499463/document
Retrouver ici le résumé en français de cette thèse en anglais, qui fait la part belle aussi à notre Projet de Décroissance et aussi, ci-dessous, une longue interview qu’il a donné au Bon Pote, Imaginer l’économie de demain : la décroissance https://bonpote.com/imaginer-leconomie-de-demain-la-decroissance-par-timothee-parrique/
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Divisée en trois parties, cette thèse explore le pourquoi, le quoi, et le comment de la décroissance. La première partie (De la croissance et des limites) étudie la nature, les causes, et les conséquences de la croissance économique. Chapitre 1 : Comprendre la croissance économique répond à plusieurs questions : Qu’est-ce qui croît exactement ? À quelle vitesse ? Quand et où est-ce que ça croît ? Comment est-ce que ça croît ? Et pourquoi est-ce que ça devrait croître ? Les trois chapitres suivants développent une triple objection à la croissance économique qui n’est plus possible (Chapitre 2 : Limites biophysiques de la croissance), plausible (Chapitre 3 : Limites socioéconomiques de la croissance), et souhaitable (Chapitre 4 : Limites sociales à la croissance).
La deuxième partie (Éléments de décroissance) porte sur l’idée de la décroissance, en particulier son histoire, ses fondements théoriques, et ses controverses. Le Chapitre 5 : Origines et définitions retrace l’histoire du concept de 1968 à 2018. Le Chapitre 6 : Fondements théoriques présente une théorie normative de la décroissance comme déséconomisation, c’està-dire une réduction de l’importance de la rationalité et des pratiques économiques. Le Chapitre 7 : Controverses passe en revue les attaques reçues par le concept. Si la première partie a diagnostiqué la croissance économique comme étant le problème, cette partie propose une solution. L’argument principal est que la décroissance n’est pas seulement une critique mais aussi une alternative complète à la société de croissance.
La troisième partie (Recettes de décroissance) concerne la transition d’une économie de croissance à une société de décroissance. La partie s’ouvre sur un inventaire des politiques mobilisées par les décroissants jusqu’à aujourd’hui (Chapitre 8 : Stratégies de changement). Les trois chapitres suivants, sur la propriété (Chapitre 9 : Transformer la propriété), le travail (Chapitre 10 : Transformer le travail) et l’argent (Chapitre 11 : Transformer l’argent) passent de la théorie à la pratique et transforment les valeurs et les principes de la décroissance en stratégies de transition. Le Chapitre 12 : Stratégie de transition décrit une méthode pour étudier l’interaction entre plusieurs politiques de décroissance, et cela pour mieux planifier la transition.
Le message central de cette troisième partie est que la décroissance est un outil conceptuel puissant pour réfléchir à une transition vers la justice sociale et écologique.
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je suis en train de condenser le contenu de la thèse en un livre grand public, plus court… Il y a déjà beaucoup de livres sur la décroissance en français, mais aucun que je trouve entièrement satisfaisant. J’espère écrire ce qui deviendra le classique de la décroissance. D’ailleurs, je n’ai pas encore trouvé d’éditeur – à bon entendeur !
Souhaites-tu aborder un dernier point que nous n’avons pas abordé ? Tu as carte blanche !
La décroissance est un mouvement florissant et une idée qui bouge. Sa force, c’est qu’elle rassemble un écosystème d’idées, par exemple la philosophie Amérindienne du buen vivir, l’Économie du Bien Commun, l’éco-socialisme, les commons, l’économie perma-circulaire, l’Économie Sociale et Solidaire, l’économie stationnaire, le mouvement des Villes en Transition, et bien d’autres. Le but n’est pas de choisir un concept pour les gouverner tous mais plutôt de rassembler une large palette de couleurs qui nous permette de peindre de nombreux futurs désirables.
Le collectif havrais d’objecteurs de croissance (ChOC) est candidat aux élections municipales du Havre
Depuis plusieurs mois, les Objecteurs de Croissance du Havre ont fait le choix de participer à la campagne citoyenne qui réunit un espace citoyen, plusieurs groupes politiques, et une tête de liste, Jean-Paul Lecoq, député ancré dans la région.
Aujourd’hui, deux membres du ChOC sont sur la liste des 60 candidat.e.s, dont un en position éligible, en cas de victoire (ce qui est envisageable).
Même s’il existe des points de désaccords sur ce que serait un projet de société soutenable et désirable, nous partageons le même constat que les urgences écologique, sociale et démocratique sont intimement imbriquées.
L’urgence écologique nous expose à des remèdes dont nous ne voulons pas. Le génie-écologie, et ces villes connectées, qui ne pose pas la question du sens de nos existences. Ou un éco-fascisme aussi dogmatique que tous les systèmes qui mettent l’humain au service d’un modèle idéal. Ou encore l’économie-verte qui n’a rien d’écologique car elle a pour seul objectif de se servir de l’écologie pour continuer comme avant, donc de créer toujours plus de destructions et d’inégalités.
Pourtant, la contrainte écologique appelle un changement de société en profondeur. Un coup de peinture verte ne suffira pas. Une telle transformation ne peut raisonnablement pas être mise en place du « haut » sans l’adhésion et la participation de toutes et tous, et sans prendre soin d’amortir les bouleversements en garantissant plus de justice sociale.
Nous avons trouvé dans le rassemblement « un havre citoyen » le plus fort volet social et démocratique de toutes les candidatures havraises. Tant dans le programme, que dans le fonctionnement interne du collectif de campagne. Fonctionnement assez original et inédit pour ce type d’élection au Havre.
Enfin, les Décroissants ont toujours dénoncé le système idéologique et économique qui pousse au consumérisme et au productivisme. Nous sommes beaucoup plus à l’aise avec ceux qui dénoncent ouvertement le capitalisme et la politique du gouvernement actuel.
En cas de victoire, la nouvelle municipalité donnera de l’espace et soutiendra certaines des alternatives portées par la Décroissance depuis plusieurs années, voire même les mettra en place (clic). C’est une formidable opportunité d’amorcer au Havre une transition écologique, sociale et démocratique.
Pour accéder à l’article complet http://www.haute-normandie-decroissance.fr/?p=1644