L’information peut surprendre mais en y regardant de plus près le rapprochement de la FNTR avec Les amis de la Terre, une association de protection de l’environnement, a au moins le mérite de franchir un pas. Pour la première fois, une organisation patronale s’allie à une association écolo pour s’engager très officiellement dans l’alternative ferroviaire à la route.
L’information a été rendue officielle dans un courrier co-signé FNTR-Amis de La Terre et adressé le 6 février dernier à Elisabeth Borne, ministre des transports. Les deux organisations se disent favorable à la constitution d’un groupe de travail pour « qualifier » les « moyens nécessaires à la mise en œuvre de cette offre ».
« L’objectif, c’est d’avoir une réflexion sur la manière d’avoir une meilleure utilisation des infrastructures existantes, qui marchaient mais qui marchent moins », explique Florence Berthelot, déléguée générale de la FNTR. « On peut par exemple réfléchir aux tarifs des sillons, qui sont soumis à des péages de plus en plus chers ».
La FNTR appelle ainsi au développement d’un service intermodal de transport de fret sur la ligne ferroviaire franco-italienne existante, afin de réduire la circulation des poids lourds dans les Alpes. Selon les deux organisations, les différentes études menées sur la ligne Chambéry-Modane-Turin montrent que « l’alternative ferroviaire » est compétitive vis-à-vis du trafic routier dans les Alpes, « pour autant qu’elle réponde à la demande de régularité et de qualité ».
Avant même d’évoquer une amélioration de la qualité de l’air la FNTR ET Les amis de la Terre estiment que cette offre de navettes régulières permettrait « aux transporteurs français de relocaliser l’emploi de conducteurs routiers » et de créer « des emplois pérennes ».