CRISE SANITAIRE : L'HISTOIRE QU'ILS VOUDRAIENT NOUS FAIRE OUBLIER ! - 24 févr. 2022 / Mathilde Panot
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Bazar sur les masques, les tests, passe sanitaire, passe vaccinal... Ce que vous appelez abusivement « politique sanitaire » n’aura été qu’une suite de mensonges et de décisions hasardeuses. Vous avez tout piloté à l'aveugle. Que nous sortions collectivement la tête de l’eau n’efface pas la noyade !
Ndlr : ÉDIFIANT à valoriser ACT
État d'urgence
Clés : Capitalisme ; Écologie
Communisme de guerre, capitalocène, capital fossile … Ces notions, le géographe suédois les développe pour en faire son cheval de bataille. Que ce soit pour analyser les événements ou pour apporter des solutions, le chercheur convainc de l'importance de ces thèses tant dans la crise sanitaire que dans la crise écologique et climatique en cours.
La crise sanitaire est-elle la conséquence du capitalocène ? Le capital fossile est-il responsable des catastrophes en cours ? Faut-il un communisme de guerre pour échapper au pire ?
Le géographe suédois Andreas Malm tente d'apporter des réponses à ces questionnements, en expliquant en quoi la crise sanitaire est aussi une crise politique et une crise du capitalisme.
L'auteur prolifique, dont plusieurs ouvrages sont traduits en français aux éditions La Fabrique, comme La chauve souris et le capital, Comment saboter un pipeline ou encore l'oeuvre collective du collectif Zetkin, Fascisme fossile : l'extrême droite, l'énergie, le climat, estime qu'au cœur du capitalisme et de ce qu'il appelle le capitalocène, qui caractérise notre époque, il y a une cause principale : le capital fossile. Structuré autour des industries du charbon, du gaz et du pétrole, le capital fossile serait un responsable de la crise climatique et écologique.
Pour sortir de la catastrophe, il n'y aurait donc pas d'autre choix que de combattre ce secteur et de mettre en lumière ces activités polluantes et destructrices.
Durée de lecture : 6 minutes
Clés : Climat Luttes
La crise du coronavirus démontre qu’il est possible de changer rapidement le fonctionnement du système ... Afin de forcer nos dirigeants à prendre la mesure de l’urgence, ils proposent d’entrer sans attendre en résistance climatique.
...
Notre objectif : une neutralité carbone effective en 2050 (accords de Paris, COP21) via une décroissance énergétique mondiale perceptible dès 2025. Attendu sans succès depuis des décennies, le miracle technologique ne nous sauvera pas. Nous devons quitter le business as usual, synonyme de mort précoce pour des milliards d’humains et d’espèces vivantes.
Nous travaillons à bâtir un rapport de force politique pour sortir du productivisme et du consumérisme destructeurs qui structurent le système économique actuel. Notre ennemi est cette norme sociale actuelle et non les individus
...
La stratégie de résistance climatique consiste en cinq phases qui se cumulent :
- Phase 1 - les 4 actions. Nous invitons celles et ceux prêts à adopter ce socle fondateur à nous rejoindre. Ces quatre actions — non exhaustives — sont indispensables à la bascule vers un mode de vie à moins de 2 tonnes de eqCO2, dans les 5 années à venir :
. (1) repenser sa manière de se déplacer et ne plus prendre l’avion, redécouvrir les transports doux et rouler moins de 2.000 km/an en voiture,
. (2) développer la cuisine végétarienne et se nourrir d’aliments biologiques, locaux et de saison, avec de la viande maximum 2 fois/mois,
. (3) réinterroger ses véritables besoins pour limiter les achats neufs au strict minimum,
. (4) agir collectivement en portant des actes politiques traduisant ces choix à l’échelle de la société.
... développer de nouvelles solidarités et à trouver collectivement les adaptations qui constitueront les modes de vie post-pétrole ... cohérence personnelle et action collective se renforcent l’une l’autre.
- Phase 2 - Alliances et influence ... construction d’un nouvel imaginaire donnant à voir ce futur frugal et désirable.
- Phase 3 - Conflictualité et premières victoires. Cette bascule semble encore impossible à beaucoup. La porter et l’incarner est source de tensions avec son entourage ou ses envies immédiates. Cette conflictualité assumée et génératrice de débat s’incarne dans des campagnes ciblées sur des thèmes structurants. Pour commencer : abolir l’aviation de masse (l’avion est le mode de transport le plus émissif et inégalitaire)
- Phase 4 - Mise en œuvre d’une décroissance énergétique nationale coordonnée massive et rapide ... refondre nos sociétés en accompagnant les plus fragiles.
- Phase 5 - Passage à l’échelle mondiale ... atteindre la division par deux d’ici 2030 des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) ...
... Compte tenu des effets d’emballement, dépasser les + 2 °C, c’est jouer à la roulette russe avec le vivant. Cette bataille conditionne toutes les autres, il faut impérativement la gagner ! Par la cohérence personnelle DANS l’action collective, nous pouvons y arriver.
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Liste des 20 premiers signataires soutiennent cette stratégie mais tous n’ont pas encore pleinement mis en œuvre les quatre actions de la phase 1.
Yann Arthus Bertrand, photographe, Aurélien Barrau, astrophysicien, Dominique Bourg, professeur Honoraire à l’Université de Lausanne, Maxime de Rostolan, fondateur de Fermes d’avenir, Cyril Dion, réalisateur et militant écologiste, Gaël Giraud, directeur de recherche CNRS, Delphine Grinberg, cofondatrice de Paris sans voiture, Bruno Latour, sociologue, anthropologue, philosophe, Charlotte Marchandise, entrepreneuse, Marie-Antoinette Mélières, physicienne, climatologue, Stéphanie Monjon, enseignante-chercheuse en économie, Magali Payen, fondatrice d’On est prêt, Pierre Rabhi, paysan, agroécologiste et écrivain, Cécile Renouard, philosophe, fondatrice Campus de la Transition, Marie Sabot, cofondatrice de We Love Green, Pablo Servigne, chercheur interdépendant, Agnès Sinai, fondatrice de l’Institut Momentum, Marie Toussaint, fondatrice de Notre affaire à tous, Gildas Véret, permaculteur, cofondateur de Résistance climatique, Françoise Vernet, présidente de Terre & Humanisme.
Liste complète sur resistanceclimatique.org.
Ndlr : Moins de 2 tonnes de eqCO2, c'est par an ? ACT
Un plan sensé est proposé, il place cette orga dans celles qui PLPDLA+
Mais depuis plus d'un an, qu'a donné cette idée de "forcer" ? Rien ou presque ?!
N'est-ce pas notamment parce qu'il manque une articulation et une synthèse de toutes les propositions (celle-ci, la politique élective, le militantisme, etc), alors que l'intention était là (bâtir un rapport de force politique pour sortir du productivisme et du consumérisme) ?
La notion de phase laisse entendre un séquencement des actions. Y a-t-il une raison qui empêcherait de tout mener en parallèle ? N'est-ce pas l'intérêt d'une approche HOLISTIQUE ET HOLOMIDALE ?
La crise COVID-19 avait démontré qu'on pouvait financer massivement. Cela a-t-il changé durablement la trajectoire économique carbonée ? Malheureusement non, le "business as usual" est toujours là.
Et ne manque-t-il pas la médiation, soit le contraire de l'idée de forçage ?
=> accompagner, questionner ACT
Quelques extraits :
Alors que la pandémie de Covid-19 n'est pas terminée, et qu'il est probable que celle-ci ne soit ni la dernière, ni la plus forte, il serait irresponsable de ne pas se saisir de telles possibilités. Les restrictions généralisées imposées aux libertés « physiques » ces derniers mois sont de moins en moins supportables. Elles ne sont ni durables, ni même très efficaces, en comparaison de ce que permettrait un usage plus systématique du numérique.
Le recours au numérique permettrait de contrôler précisément le respect des mesures sanitaires, à un niveau individuel et en temps réel : en contrepartie, les restrictions pourraient être ciblées sur un faible nombre de personnes, et être plus limitées dans le temps, tout en ayant une efficacité maximale. Peut-être pourrons-nous demain, grâce au numérique, retrouver nos libertés « physiques » plus vite, ou même ne jamais les abandonner, et avoir des pandémies sans confinement -
...
Les outils envisageables sont multiples mais, à court et moyen terme du moins, les cas d'usage les plus évidents concernent le contrôle du respect des règles visant à limiter la transmission du virus (pass sanitaire, couvre-feu, confinements, quarantaines, etc.), qui implique de croiser trois types de données : données d'identification, données médicales, et données de localisation (des plus intrusives, avec le tracking GPS, aux plus légères et occasionnelles, avec l'accès conditionnel à certains lieux, en passant par les données de localisation relative avec le contact tracing).
...
Par exemple, dans le cas d'une épidémie qui se répand rapidement ou dont la mortalité est très élevée, des équipes médiales pourraient ainsi se rendre immédiatement au domicile des personnes vulnérables (où dans tout lieu où elles se trouvent), pour les vacciner, les soigner ou encore les mettre en sécurité. Il ne s'agit pas ici d'intervenir auprès de « tous les plus de 65 ans » ou « tous les habitants de telle commune » : les croisements de données et le recours à l'intelligence artificielle rendent en effet possible un ciblage extrêmement fin. Par exemple :
- en exploitant des données génétiques, il pourrait être possible d'identifier immédiatement les personnes réceptives à un variant très rare d'un virus, ou à un vaccin ou traitement particulier, et de mobiliser ainsi les ressources médicales de façon beaucoup plus efficiente. Sans aller jusque-là, la simple exploitation automatisée du dossier médical de chaque individu d'une population cible pourrait déjà permettre de faire beaucoup ;
- en exploitant les données des objets connectés, qui pourraient elles aussi être accessibles depuis l'espace numérique de santé, il pourrait être possible d'intervenir en amont de l'apparition ou de la dégradation des symptômes : données d'ECG, de balances connectées, de thermomètres connectés, de caméras thermiques détectant les symptômes fiévreux, etc. ;
- en exploitant des données de mobilité, il pourrait être possible de positionner les équipes (d'information, de test, de vaccination, etc.) aux bons endroits et aux bons moments pour intervenir auprès d'un maximum de personnes (un hub de transport, un rassemblement public, etc.), celles-ci ayant le cas échéant été prévenues en avance.
...
Enfin, dans les situations de crise les plus extrêmes, les outils numériques pourraient permettre d'exercer un contrôle effectif, exhaustif et en temps réel du respect des restrictions par la population, assorti le cas échéant de sanctions dissuasives, et fondé sur une exploitation des données personnelles encore plus dérogatoire.
Ces outils sont les plus efficaces, mais aussi les plus attentatoires aux libertés - mais une fois de plus, il serait irresponsable de ne pas au moins les envisager, ne serait-ce que pour se convaincre de tout faire en amont pour ne pas en arriver là. De nombreux cas d'usages sont possibles, et notamment :
- le contrôle des déplacements : bracelet électronique pour contrôler le respect de la quarantaine, désactivation du pass pour les transports en commun, détection automatique de la plaque d'immatriculation par les radars, portiques de contrôle dans les magasins, caméras thermiques dans les restaurants, etc. ;
- le contrôle de l'état de santé, via des objets connectés dont l'utilisation serait cette fois-ci obligatoire, et dont les données seraient exploitées à des fins de contrôle ;
- le contrôle des fréquentations, par exemple aller voir un membre vulnérable de sa famille alors que l'on est contagieux ;
- le contrôle des transactions, permettant par exemple d'imposer une amende automatique, de détecter un achat à caractère médical (pouvant suggérer soit une contamination, soit un acte de contrebande en période de pénurie), ou encore la poursuite illégale d'une activité professionnelle (commerce, etc.) en dépit des restrictions.
le document entier sur : http://www.senat.fr/rap/r20-673/r20-6738.html
Connu / mel PDR du Thu, 22 Jul 2021 08:31:33 -0400
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Nous n’allons plus attendre.
Nous n’allons plus attendre votre permission.
Nous n’allons plus attendre pour vivre et pour rire, pour danser et pour chanter, même masqués.
Depuis lundi, vous proclamez: « Dedans avec les miens, dehors en citoyens ! »
Comptez sur nous ! On vous le promet !
Ce printemps, nous serons dehors en citoyens !
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Tr.: débat consacré au suivi de la crise sanitaire
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Le Député La France insoumise de la Seine-Saint-Denis Alexis Corbière était l'invité du journal de 23h sur France Info TV aujourd'hui.
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