BESANÇON
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POLITIQUE - C’est ce grand “silence administratif” durant sa grève de la faim qui l’a convaincu de se lancer dans l’aventure. Les 12 et 19 juin prochains, le boulanger bisontin Stéphane Ravacley, connu pour son combat pour la régularisation de son apprenti guinéen en 2021, briguera un mandat de député dans la 2e circonscription du Doubs, avec le soutien de la Nouvelle union populaire, écologiste et sociale (NUPES).
Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, nous avons suivi ce candidat atypique à Besançon, dimanche 15 mai, jour de lancement officiel de sa campagne. Le boulanger démarre ses journées à 2h du matin au fournil, avant d’enchaîner en après-midi sur ses déplacements et rendez-vous électoraux. Un rythme d’enfer pour espérer briser un plafond de verre, dans une Assemblée nationale composée aux trois quarts de cadres et de professions intellectuelles supérieures (CSP+), selon l’Observatoire des inégalités.
“Le statut de député ne permet pas à des artisans, des ouvriers d’avoir cette ambition. Ils ne se projettent pas sur cette possibilité”, affirme Nabia Hakkar-Boyer, conseillère régionale PS et candidate suppléante de Stéphane Ravacley, au micro du HuffPost.
L’artisan voudrait consacrer principalement son mandat à l’écologie, la ruralité, les petits commerçants et la jeunesse. Il milite notamment pour l’extension de l’aide sociale à l’enfance (ASE) jusqu’à 25 ans. “Je n’ai pas eu une enfance difficile, mais j’ai perdu ma mère à 4 ans. Je connais un peu les difficultés sans maman”, explique celui qui continue aussi de se mobiliser pour les mineurs isolés, à travers son association Patrons solidaires.
S’il est élu, Stéphane Ravacley siégera au sein du groupe EELV, premier parti à lui avoir apporté son soutien, avant d’être investi par la NUPES. Mais l’homme entend bien garder son indépendance et ne pas se laisser transformer par le monde politique. “Je resterai libre”, assure-t-il à notre micro.
84 commentaires
Guy yotinil y a 1 jour
"L'aide sociale à l'enfance jusqu'à 25 ans" c'est très digne comme combat. Car c'est déjà compliqué à 18 ans de pouvoir rester en foyer. Et qu'à 17 ans beaucoup ne sont pas encore mature, n'ont pas de Bac de diplôme, sont dans des histoires lourdes pour savoir que le monde social les mangera tout cru et les enverrons direction la rue à leur majorité. Pas étonnant que l'éducateur le félicite d'être présent pour eux. Il est très à même de connaître ça.