2 mai 2024 - 14H52 / Par Fabrice Wuimo
"Une propagande digne d'un régime autoritaire": peut-on être encore pro-Palestinien en France ? (Alain Gresh)
Auteur de “Palestine, un peuple qui ne veut pas Mourir”, paru aux éditions Les Liens qui Libèrent, Alain Gresh, journaliste, pose un regard un regard lucide et recontextualisé sur le génocide en Palestine.
Journaliste, essayiste, fondateur du média Orient XXI, spécialiste du Proche Orient et du Monde Arabe, auteur d’innombrables ouvrages sur cette zone, Alain Gresh était sur le plateau du Média pour parler du dernier en date et qui est intitulé “Palestine, un peuple qui ne veut pas Mourir”, paru aux éditions Les Liens qui Libèrent. Un regard lucide et recontextualisé sur la guerre d'Israël en Palestine. Il passe au crible tous les détails de la situation entre Israël et la Palestine, son histoire, surtout celle de la lutte des Palestiniens pour leur survie, leur Terre, le droit à l’autodétermination et la fin de la colonisation.
Il décrypte jusqu’à la sémantique utilisée dans les médias et par les autorités politiques soutiens d’Israël et qui tend à justifier le massacre indiscriminé qui court en ce moment dans la Bande de Gaza… Comme lorsque l’on parle de “guerre” entre Israël et le Hamas. Faire passer le colonisé et l'opprimé pour un terroriste pour mieux le déshumaniser et justifier son sort.
L'entretien d'actu
Après deux décennies de surinvestissement militaire en Afghanistan, on assiste au retour des Talibans dans la capitale. Comment expliquer une telle déroute pour la première puissance mondiale ? On décrypte avec Alain Gresh, ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique et actuel directeur du site spécialisé Orient XXI.
Ces derniers jours, ce sont des images sidérantes qui nous parviennent d’Afghanistan. Des images de foules désespérées de personnes quittant ou essayant de quitter le pays. Des images de Talibans prenant leurs quartiers au palais présidentiel de Kaboul, un peu moins de 20 ans après avoir été chassés du pouvoir par une coalition internationale dirigée par les États-Unis.
Des États-Unis qui ont au final occupé l’Afghanistan et y ont englouti des milliards de dollars dans le cadre de ce qu’ils appellent le “state building”, c’est-à-dire la construction ou la reconstruction de l’État. Le retrait définitif des troupes américaines était prévu pour ce mois d’août 2021. Au final, on assiste à un retour à la case départ.
Les Talibans, ces combattants djihadistes obscurantistes désignés comme les ennemis publics du monde libre, punis pour avoir accordé l’hospitalité à un certain Ossama Ben Laden, sont de nouveau au pouvoir.
Face à cette actualité dont on sent confusément qu’elle marquera l’Histoire, on se pose des questions. Comment se fait-il qu’en dépit de 20 ans d’années de surinvestissement militaire, politique et économique des États-Unis, première puissance mondiale, les Talibans aient pu s’imposer aussi facilement ? Quelles sont les forces qui les soutiennent ? Sur le temps long, quelle est la signification de ce nouvel épisode, dont on ne sait pas très bien s’il est un épilogue ?
Pour en savoir plus, nous nous sommes adressés au journaliste Alain Gresh, ancien rédacteur en chef du Monde Diplomatique et directeur de l’excellent site spécialisé Orient XXI.