C’est désormais LE rituel de la période du confinement. Tous les soirs, à 20 heures, les habitants des grandes villes se mettent à leurs balcons, et applaudissent le personnel soignant et les travailleurs en première ligne qui ne peuvent pas s’offrir le luxe de rester chez eux.
Mais pendant les applaudissements, des soignants sont contaminés par le coronavirus, et meurent. Et ceux qui dénoncent les manquements en termes de matériels de protection ou la rareté des dépistages se voient priés de se taire voire menacés.
C’est une de ces histoires révoltantes que raconte Gilles Fagot, collègue de Laëtitia Puissant, qui ne se sent pas le courage de parler aux médias après sa mésaventure.
Aide-soignante au sein du Centre hospitalier d’Hautmont, dans le nord de la France, déléguée syndicale, membre du Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail, elle a été purement et simplement refoulée à l’entrée de son lieu de service pour avoir porté les craintes et les exigences de ses collègues auprès de la direction. Ce type d’attaque contre les libertés syndicales est d’autant plus problématique que les soignants ne peuvent pas, ou plutôt ne veulent pas s’engager dans un bras de fer dans cette période particulière.
Clés : Coronavirus ; Santé ; Syndicats ; Travail
Vidéo aussi à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?ywHYHQ
5 806 ont signé
collectif santé et social en lutte a lancé cette pétition adressée à Mme DOUEZ- directrice CH- Hautmont (directrice) et à
... scandalisés, par la mise à pied à effet immédiat d’une aide-soignante, militante SUD, intervenue ce samedi 4 avril à 6 h 30, à sa prise de poste à l’hôpital d’Hautmont dans le Nord de la France.
Il lui a été reproché publiquement devant ses collègues, d’être intervenue dans le cadre de son mandat pour d’une part exiger des masques et des test de dépistage pour les soignants.
Les soignants de l’Hôpital local d’Hautmont, comme tous les soignants de ce pays, exercent actuellement dans le dénuement matériel et malgré cela prennent en charge patients et personnes âgées face à la pandémie.
De façon scandaleuse, leur expression sur le contenu de leur travail, le droit légitime à réclamer une protection minimum, (qui concerne tout à la fois les soignants comme les patients face au coronavirus) et les libertés syndicales sont bafouées.
Nous exigeons la réintégration immédiate de Lætitia PUISSANT, l’abandon de toute sanction et la mise à disposition des moyens matériels face au coronavirus, parmi lesquels masques et test