...
Les cartes établies à partir des données géolocalisées sont des outils très puissants qui peuvent véhiculer des informations et des repères d’une immense richesse. Les codes qu’elles adoptent, les couleurs et ombres qu’elles proposent peuvent apporter une information précise, profonde et néanmoins très synthétique. Les cartes dessinent ainsi le monde en même temps qu’elles proposent de porter sur lui un certain regard. Avec la
démocratisation des outils et données géographiques, c’est un large panel d’acteurs qui se saisit aujourd’hui de la carte comme outil de pédagogie, de médiation et de débat. La carte devient « engagée » et participe du socle pour la compréhension des phénomènes évolutifs de l’anthropocène. Elle s’appuie à la fois sur des relevés de terrain, des campagnes aéroportées, des observations spatiales avec toujours plus de données et de nouvelles technologies de télédétection mais aussi de représentation.
...
Au milieu de ce foisonnement, le devoir de l’IGN est de rendre compte des changements brutaux et extrêmement rapides survenant dans les territoires, dus aux activités humaines. L’objectif est double : fournir les outils de pilotage pour prendre les mesures nécessaires
(maîtriser l’artificialisation des sols, surveiller l’évolution des forêts, des côtes, construire des environnements urbains résilients, etc.) et mobiliser la capacité de médiation de la carte. En offrant une visualisation claire des phénomènes qui se jouent, tout un chacun peut adapter ses comportements et contribuer à la transition, à son échelle.
...
Mais pour que la carte déploie tout son pouvoir de médiation, réponde au besoin de pilotage des politiques publiques et mette en capacité les citoyens de modifier leurs comportements, l’IGN doit opérer les virages technologiques structurants vers l’observation en continu.
...
La carte est une représentation spatiale, souvent géométrique, et toujours une sémiologie
graphique. Il faut en faciliter l’accessibilité aussi bien physique que cognitive.
Propriété, gratuité, donnée ouverte, stockage, interface logicielle forment à cette ultime étape les enjeux de la disponibilité. Mais la carte est également intentionnelle, son pouvoir est celui de rendre intelligible un territoire, un phénomène : faire voir pour comprendre. La carte ne garde son pouvoir de médiation qu’au prix d’une restitution pertinente.
...
François BOCQUET a retweeté
Michel Guillou Personne jouant au handball @michelguillou · 10h
Ça y est, les données publiques de l'IGN sont libres et gratuites
Depuis le 1er janvier 2021, l'IGN rend toutes ses données publiques relatives à la topographie, au relief et à la visualisation du territoire libres et gratuites.
numerama.com
1 -88 171