Les indiscrets de Nils Wilcke
Nouvel épisode des “Indiscrets” de Nils Wilcke, une plongée dans les coulisses de la politique française telle qu’on la raconte peu, c’est-à-dire sans fards ni éléments de langage. Au sommaire :
C’est un scandale sur lequel les médias dominants ont posé un voile pudique. Et pourtant, lors de son voyage récent au Canada, les services de l’Élysée, c’est-à-dire d’Emmanuel Macron, sont allés au bout du logiciel liberticide qu’ils expérimentent depuis des années face aux médias qui leur résistent : intimidations, menaces, séquestration…
Comment ne pas trop s’aliéner François Bayrou dans ces temps qui tanguent ? Emmanuel Macron a trouvé la solution : un poste en or pour faire taire ses éventuelles critiques… Un poste en or directement relié à Emmanuel Macron lui-même, ce qui va faire du bien à l’ego souvent contrarié du faiseur de roi de 2017. Et pendant que certains macronistes surjouent leurs différences avec la droite dure qui est en pole position au gouvernement en ré-endossant le costume des “progressistes”, ça magouille toujours très fort entre leur camp et le Rassemblement national pour des postes à l’Assemblée. Nils Wilcke nous raconte les détails de ces marchandages qui jurent avec toutes les promesses au sujet du “front républicain”.
Tr.: ... Alexis Lévrier, historien des médias ... fusion de France Stratégie et du Haut COMMISSARIAT au plan ... Marc Fesneau, député MODEM ...
Alors que la planète brûle, que les incendies ravagent des forêts entières, que la sécheresse sévit dans plusieurs régions du monde et que des canicules battent de nouveaux records, les plus riches sont en vacances. Souvent au détriment de l'environnement.
Les vacances des plus riches polluent et détruisent des écosystèmes. Malgré un été alarmant, durant lequel un nouveau rapport du GIEC alerte sur la gravité de la catastrophe climatique et que les incendies ponctuent l'actualité médiatique, les milliardaires prennent du bon temps, loin des tracas du quotidien. Or, ces vacances version bling-bling sont la cause de certaines destructions et de pollutions. Le mode de vie des plus fortunés ne prend généralement pas en compte les besoins écologiques, et dans une bulle socio-spatiale, ils oublient -ou nient- que leur quotidien a des répercussions dramatiques sur leur environnement. C'est ce que le sociologue du CNRS et auteur de Superyachts : luxe, calme et écocide, Grégory Salle, désigne comme le véritable séparatisme social.
Dans cette chronique d'Etat d'urgence, Le Média décortique concrètement, comment les vacances des riches détruisent la planète.
Récemment, des arrêtés ont été promulgués pour interdire le mouillage des yachts de plus de 24 mètres dans les herbiers de Posidonie. Or, ces arrêtés indignent le secteur du yachting qui mobilise un intense lobbying pour permettre à leurs clients de maintenir leurs habitudes de croisières estivales le long des côtes françaises. Pourtant, ces superyachts sont responsables d'une partie de la disparition de la Posidonie, une plante sous-marine endémique de la mer Méditerranée.
Cette espèce, vitale pour l'écosystème marin mais nettement en recul et menacée, est l'objet de conflits politiques, où se mêlent scientifiques, milliardaires, marins, élus locaux et les autorités préfectorales maritimes. Les enjeux écologiques sont énormes, d'autant que la Posidonie est aussi une alliée dans la lutte contre le réchauffement climatique, les herbiers pouvant capter du CO2 en plus de jouer un rôle central dans l'équilibre de son environnement.
Pour comprendre les mécanismes sociaux et écologiques qui s'entrechoquent cet été autour des plaisirs estivaux de la jet set, Le Média a interrogé quatre spécialistes dont les travaux d'études nous conduisent à reconsidérer la présence des superyachts près de nos côtes :
- Frédéric Thiebaut, chargé de mission à l'espace maritime de la communauté de communes du golfe de Saint-Tropez
- Jean-Philippe Morin, chef du service Espace maritime de la communauté de communes du golfe de Saint-Tropez
- Charles-François Boudouresque, Président d'honneur du GIS Posidonie, une structure spécialisée sur le suivi et l'étude de l'espèce
- Grégory Salle, sociologue, chargé de recherche au CNRS et auteur de Superyachts, luxe, calme et écocide.
La capture et séquestration de carbone pour réduire nos émissions de CO2 – CARBONE#4 – Le Réveilleur
Vidéo, Plan et transcription à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?kBj5kQ
Sources
Dans cette vidéo, je vous parle de la capture et séquestration de carbone (CSC) pour réduire nos émissions de CO2. Je pense que c’est un sujet médiatisé bien en deçà de son importance. Le plan détaillé de la vidéo est disponible dans la barre de la lecture.
Un article très complet sur le sujet: Carbon capture and storage (CCS): the way forward – Bui et al. (2018) https://pubs.rsc.org/en/content/articlehtml/2018/ee/c7ee02342a.
La base de données qui m’a permis de trouver les différents sites de CSC dans le monde https://co2re.co/FacilityData. Vous pouvez également voir des photos de certains sites dans un article de CarbonBrief: Around the world in 22 carbon capture projects et une liste de projets européens en Europe (incluant des projets de petite taille) https://www.oilandgaseurope.org/wp-content/uploads/2020/06/Map-of-EU-CCS-Projects.pdf.
Je me suis beaucoup aidé de rapports de l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE)
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site CarbonBrief (tout en anglais !)
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L’avis de l’ADEME (2020): Le captage et stockage géologique de CO2 (CSC) en France: un potentiel limité pour réduire les émissions industrielles https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/avis-ademe-csc_france_2020-011234.pdf. Vous pouvez aussi jeter un coup d’œil au Bilan des actions R&D de l’ADEME pour la CSC https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/bilan_captage_stockage_co2_ademe.pdf.
Un excellent rapport de l’INERIS sur les risques de ces technologies https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/95145-11842b-stockage-co2-2.pdf (et un rapport sur le risque de remobilisation des métaux lourds https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/dp-geochimie-ccs-def-1359105884.pdf).
Le plus gros think thank sur les CCS: Global Status of CCS (2019) produit également des rapports régulièrement.
Concernant les fuites:
– L’article scientifique dont je montre une figure concernant les fuites de CO2: Estimating geological CO2 storage security to deliver on climate mitigation – Alcalde et al. (2018) (vulgarisé ici en anglais).
– Un article de The Conversation sur les fuites potentielles.
– Une présentation d’un site japonais ayant subi des séismes.
– L’effet de ces fuites sur les scénarios de transition est également discuté: Leakage risks of geologic CO2 storage and the impacts on the global energy system and climate change mitigation – Deng et al. (2017).
Sur l’acceptabilité sociale:
– Same or different? Insights on public perception and acceptance of carbon capture and storage or utilization in Germany – Arning et al. (2019).
– Stakeholder participation practices and onshore CCS: Lessons from the dutch CCS case barendrecht – Brunsting et al. (2011).
– Public perception of carbon capture and storage: A state-of-the-art overview – Tcvetkov et al. (2019).
Sur le potentiel de séquestrations:
– J’ai tiré les 10 000 milliards de tonnes de carbone d’une publication de l’INERIS (page 23) https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/95145-11842b-stockage-co2-2.pdf.
– Un autre article scientifique donne des quantifications du même ordre de grandeur.
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Planter 2 milliards d’arbres en 10 ans, c’est la solution que promet Justin Trudeau pour compenser les émissions massives de gaz à effet de serre du Canada. Nous sommes allés sur le terrain pour voir si des plantations créées expressément pour séquestrer le CO2 remplissaient leurs promesses. Les terrains rasés et clairsemés que nous avons trouvés soulèvent de nombreux doutes sur l’efficacité de ces initiatives vertes.
Une enquête de Tristan Péloquin et de Martin Tremblay
*Connu / https://mastodon.social/@Snoro/102966760679894557
cf https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?tswZeg
Commentaires :
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Whart1984 - 1 / 5 (3) Aug 15, 2018
The problem is, the magnesite soaked with carbon dioxide couldn't be used for anything without risk of its release into atmosphere again. In addition this process would be energy hungry and it would actually increase the fossil fuel consumption instead of decrease. And until large consumerists of fossil fuels like Russia or China will not be willing to sequester carbon dioxide in this way, then every effort would have marginal results.
Résumé : il y a risque de relargage du co2 dans l'atmosphère, le procédé est avide en énergie donc pas sobre, il accroit la consommation d'énergie fossile (le pourquoi pas donné), tant que les pays très consommateurs d'énergies fossiles comme la Russie ou la Chine ne s'y seront pas mis, les résultats seront marginaux (tout progrès n'est-il pas bon à prendre ?)
Not to say, that carbon dioxide levels rise MUCH FASTER than the consumption of fossil fuels and they ignore its trends, so that they apparently originate from another source independent on human activity.
catrov - 5 / 5 (4) Aug 15, 2018
For a reality check, let's calculate how much magnesite would be needed to absorb all the CO2 produced by energy generation just in the US in one year. The reference year is 2010; emissions have undoubtedly risen since then. But it will give us a good ballpark figure.
We need 2 tons of magnesite to absorb 1 ton of CO2, we emit 1.2 billion tons of CO2 per year, and magnesite has a density of 3. Thus we would need about 1 billion cubic meters of magnesite, which is enough to cover the city of Los Angeles to a depth of nearly a meter
That's a big waste disposal problem. If it has to be shipped to a disposal site, that's 100 million dump truck loads, or 200 dump trucks unloading every minute, 24/7, 365 days a year. This is not likely to be a practical solution.
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ndlr :
l'article anglais a déjà un titre racoleur.
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ACT
Science
Mineral microscope
Lors de la conférence Goldschmidt, qui a lieu à Boston, des chercheurs ont présenté leurs travaux visant à éliminer le CO2 dans l’atmosphère. Le processus expérimental, qui a été mis au point, permet de produire de la magnésite en un temps record. Ainsi, il serait possible de profiter de sa capacité naturelle à stocker le dioxyde de carbone à grande échelle. Enfin une bonne nouvelle pour ceux et celles qui s’inquiètent de la politique environnementale de Trump.
...
une tonne de magnésite naturelle est capable d’éliminer près d’une demi-tonne de CO2. Même lorsque le dioxyde de carbone est contenu dans l’air. Aussi, les scientifiques ont vite compris combien il pourrait être intéressant d’exploiter ce minéral. Malheureusement, celui-ci a un point faible particulièrement handicapant : sa formation est très lente. Après plusieurs mois de travail, un processus expérimental a changé la donne. En effet, ce dernier transforme des microsphères en catalyseur afin de permettre à la magnésite de se former en 72 jours seulement. Par ailleurs, cette utilisation n’altère en rien les microsphères. Si bien qu’elles peuvent donc être réutilisées par la suite. De fait, si ce procédé est reproduit de manière industrielle, il pourrait devenir LA solution pour éliminer le CO2 dans l’atmosphère !
Ian Power, professeur à l’université de Trent en Ontario (Canada), qui est à la tête du projet, a déclaré : « pour l’instant, nous reconnaissons qu’il s’agit d’un processus expérimental. Il faudra le développer avant de pouvoir être sûr que la magnésite peut être utilisée dans la séquestration du carbone ».
Cela n’a pas empêché le professeur Peter Kelemen de l’observatoire Lamont Doherty Earth de l’Université de Columbia (New York) de faire part de son enthousiasme quant à la possibilité d’avoir découvert une réponse écologique pour stocker du carbone à moindre coût. Ce dernier a même indiqué qu’il s’agissait peut-être de LA solution tant attendue pour éliminer le CO2 dans l’atmosphère.
Source
https://phys.org/news/2018-08-scientists-mineral-co2-atmosphere.html
Clés : Écologie Étude
Connu par
https://twitter.com/Siecledigital/status/1031896963996762113
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Nicole Corsyn a aimé
Siècle Digital
@Siecledigital
21 hil y a 21 heures
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ndlr :
le journaliste ? reprend sans recul l'hypthèse affirmée par le chercheur sans creuser si cette matière est renouvelable ou non, si cette technologie sera déployable ou non à grande échelle de manière durable et renouvelable, si le processus de stockage du co2 est réversible ou non (production de co2).
Et après avoir lu l'article source ainsi que les commentaires qui sont antérieurs à celui de siècle digital, on peut dire que le côté "science" est superficiel et que l'auteur a soit un parti-pris productiviste soit une grande légèreté, soit les deux, soit ?
DOMMAGE.
À la lecture de la version anglaise :
https://phys.org/news/2018-08-scientists-mineral-co2-atmosphere.html
i à https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?P-vGhA
- le fait que les microbilles soient en polystyrène est éludé en fr (using polystyrene microspheres)
- procédé à température ambiante et sobre en énergie éludé aussi ?!
- "mechanism of natural magnesite crystallization at low temperatures (mécanisme de cristallisation naturelle à basse température (ambiante ?))" ne figure pas non plus dans la "traduction" fr qui publie dans une rubrique "science" mais élude certaines clés scientifiques...
Analyse des commentaires (l'article fr n'en autorise pas :-( :
- l'article fr publié le 20 soit postérieur aux commentaires critiques dont celui de catrov reposant sur un calcul, aurait dû être pris en compte, voire vérifié !
En effet, ils démontent la thèse avancée par le titre : la quantité de magnésite rien que pour les USA est bien trop importante selon castrov pour devenir un jour LA SOLUTION.
=>
creuser, questionner, faire vérifier
ACT