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L'IHU Méditerranée Infection face à la crise du COVID-19
Témoignage du Pr Philippe Colson - Praticien hospitalier et professeur des universités en pharmacie
Connue / mel sbr
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Hier, un premier médecin urgentiste français est décédé, ce qui a suscité une vague d'hommages. Le Parlement a définitivement adopté, dimanche 22 mars, des mesures instaurant un état d’urgence sanitaire pour deux mois. Ce régime d'exception consiste, pour l'essentiel, à élargir les prérogatives du pouvoir exécutif. Le conseil scientifique devrait rendre son avis demain concernant la durée et l'étendue du confinement. Faut-il s'attendre à un durcissement des consignes ? Dans plusieurs villes de France, le couvre-feu a déjà été adopté.
Samedi, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé la commande de "250 millions de masques", livrés "progressivement", pour faire face à la pénurie actuelle. "Lorsque le Covid-19 est apparu, il ne restait que 117 millions de masques chirurgicaux et aucun stock stratégique d'État en masque FFP2", a-t-il dit. La polémique enfle : qui blâmer pour ce manque d'équipements de protection ? Le ministre de la Santé a aussi révélé avoir changé de stratégie concernant le dépistage, qui devrait devenir plus systématique, comme le conseille l'OMS. "Nous avons un message simple à tous les pays : testez, testez, testez les gens ! Vous ne pouvez pas combattre un incendie les yeux bandés".
Il n’existe actuellement aucun vaccin ou traitement agréé contre le virus, qui a tué à ce jour plus de 15 000 personnes et en a contaminé plus de 324 000 dans le monde selon un comptage réalisé par l’Agence France-Presse ce lundi. Mais un essai clinique lancé par le professeur Didier Raoult, infectiologue pour l’IHU d’Aix-Marseille, a permis des avancées significatives. Le professeur a traité 24 patients infectés avec de la chloroquine, un médicament utilisée contre le paludisme. D'abord critiqué, cette étude est désormais répliquée dans d’autres hôpitaux français. Du côté de l'opposition, certains plaident d'ailleurs pour généraliser ce traitement. "La chloroquine, pourquoi ne l'utilise-t-on pas ?", a demandé dimanche 22 mars sur France Inter le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau. Christian Estrosi, le maire LR de Nice, contaminé par le coronavirus, a déclaré sur le traitement : "j'en suis au sixième jour, j'ai le sentiment d'être guéri, je suis en pleine forme". Ce médicament peut-il enrayer l'épidémie de coronavirus ?
Où sont les masques ? Peut-on fournir tous les professionnels en première ligne, personnel soignant comme caissiers de supermarchés ou policiers ? Qu'espérer d'un traitement à la chloroquine ?
Invités :
- Bruno Jeudi, rédacteur en chef du service politique de Paris-Match
- Pr. Bertrand Guidet, chef de service de réanimation médicale à l’Hôpital Saint-Antoine
- Alain Bauer, professeur de criminologie et expert en gestion de crise
- Pr.Anne-Claude Crémieux, professeure de maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis à Paris