Le siège des Nations Unies à New York, où s’ouvre aujourd’hui l’Assemblée Générale ©AFP - Jakub Porzycki / NurPhoto / NurPhoto via AFP
Le Conseil de Sécurité de l’ONU est paralysé par les grandes puissances, et l’Assemblée Générale, qui s’ouvre aujourd’hui, n’a aucun pouvoir impératif. Alors que les conflits se multiplient dans le monde, comment sauver la gouvernance mondiale ?
L’Assemblée Générale annuelle des Nations Unies s’ouvre aujourd’hui à New York, et ça me laisse perplexe… Le monde connait actuellement deux guerres majeures, en Ukraine et au Proche-Orient ; plusieurs autres conflits dramatiques comme le Soudan, d’autres encore qui menacent, comme en Mer de Chine. Et les Nations Unies, dont c’est la mission première, sont inaudibles, impuissantes.
On en connait la raison, bien sûr : c’est la paralysie du Conseil de Sécurité, l’organe suprême de l’organisation, dans lequel cinq pays, la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie, disposent d’un droit de véto qu’ils se sont octroyés comme une assurance-vie en 1945. Si les Européens n’en abusent pas, les trois grandes puissances l’utilisent pour protéger leurs « amis », ou, dans le cas de la Russie, pour couvrir ses propres crimes en Ukraine. Oubliez donc le Conseil de sécurité tant que dureront les deux guerres qui les concernent directement ou indirectement.
Diplomatie de couloirs
L’Assemblée générale, c’est une autre histoire. C’est l’instance de la démocratie universelle, un pays, une voix, les gros comme les petits, les puissances nucléaires comme les îles Fidji. C’est là que tout devrait se passer, sauf qu’il y a hic ! Le problème est que tout le monde se moque de ce qui se passe à l’Assemblée générale : ses résolutions n’ont aucun caractère impératif. L’Assemblée Générale parle, mais personne n’écoute. Il fut un temps où les chefs d’État se pressaient quand même à l’Assemblée Générale annuelle, en septembre, pas tant pour savoir ce qu’elle allait voter, mais pour écouter les principales déclarations, pour se rencontrer dans les coulisses. Même cette dimension de diplomatie de couloirs a perdu de son intérêt dans une période d’affrontements.
Alors que faire ? Faut-il se résigner à voir mourir les Nations Unies comme, dans les années 1930, on a assisté au lent déclin de son ancêtre, la Société des Nations, avec le risque de la guerre généralisée ? Si on reprend l’histoire du siècle écoulé, la SDN a été fondée après 14-18, pour empêcher la guerre. Elle a échoué, on le sait. Il y a eu la Seconde Guerre mondiale, et donc, les Nations Unies, dotées de pouvoirs accrus, celui des sanctions ou de l’envoi casques bleus.
Nouvel ordre mondial
Force est de constater que ça ne marche pas, que le système imaginé en 1945, sans les pays colonisés, sans les vaincus de la guerre, et en protégeant les plus puissants avec le droit de véto, n’a abouti qu’à une nouvelle impasse dangereuse. Les deux premières tentatives de gouvernance mondiale, la SDN et l’ONU, ont été le produit de guerres mondiales. L’enjeu des conflits actuels est de nouveau l’établissement d’un rapport de force mondial, entre un Occident sur la défensive, des puissances autoritaires en action, et un monde émergent au sud ,qui réclame sa place autour de la table.
De cet affrontement, direct et indirect, sortira un nouvel ordre mondial. La question est de savoir dans quel état sera le monde d’après, celui qui succèdera à l’ONU d’aujourd’hui, et aux guerres que personne, et surtout pas l’ONU, n’est en mesure d’empêcher. C’est une question qui devrait nous hanter, mais qui, hélas, est bien loin de nos débats politiques.
À écouter : Assemblée générale : l’ONU en état de mort cérébrale ?
Le 18/20 · Un jour dans le monde
36 min
Clés : Monde Géopolitique Guerre en Ukraine Vladimir Poutine Conflit israélo-palestinien ONU Seconde Guerre mondiale
Audrey Oeillet
Par Audrey Oeillet
Publié le 27 janvier 2015 à 12h05
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Le 28 janvier sort sur les écrans français Imitation Game, un film qui se concentre sur le travail d'Alan Turing durant la Seconde Guerre mondiale. Car avant d'inventer le célèbre test qui porte son nom, le Britannique a joué un rôle-clé dans le déchiffrement des messages secrets allemands, mais pas seulement. Voici ce qu'il faut savoir sur Alan Turing.
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Connu / https://tools.immae.eu/Shaarli/ind1ju?fqpfqw
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Pays : France Année : 2021 Cinéma Actualité du cinéma Durée : 2 min
Disponible : Du 31/12/2021 au 31/01/2022 Genre : Cinéma