Face à l'épuisement des ressources non renouvelables, le passage à des énergies 100% vertes est inéluctable à plus ou moins long terme. Trois points critiques :
- Atténuer les pics de consommation ... en appellent à la sobriété des consommateurs et des entreprises ... le besoin instantané de puissance, analyse Philippe Blanc, Directeur de recherche MINES ParisTech et Responsable adjoint du département Energétique et Procédés ... L’industrie devra adapter sa consommation à la production.
- Multiplier les sources d’énergies vertes ... negaWatt ... prévoit que la biomasse issue de la filière bois-énergie restera la première source ... La France ne pourra pas se passer de gaz, ajoute Philippe Blanc ... ne pourra plus être d’origine fossile, des unités de biogaz vont devoir être installées sur le territoire même si pour l’instant ce mode de production d’énergie coûte relativement cher. La capacité de production de chacune de ces installations devra rester limitée afin de ne pas dévoyer la mission première de l’agriculture qui est celle de nourrir la population ... l’hydroélectricité devraient peu évoluer ...
- Repenser l’aménagement du territoire ... ’agrivoltaïsme limité ... panneaux photovoltaïques flottants sur des plans d’eau ... Reste l’éolien offshore.
Ndlr : un ingénieur peut donc prendre en compte la sobriété, enfin !
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Si le débat sur la transition énergétique en France porte souvent sur les énergies renouvelables et le nucléaire, il omet souvent le premier pilier nécessaire : celui des économies d'énergies. Or, s'il est clair pour tous que les bâtiments doivent être isolés afin de dépenser moins d'énergie dans le chauffage, la question de la consommation d'électricité, elle, est peu abordée.
L'électricité sonne aux oreilles de beaucoup de citoyens comme une énergie propre, donc dont la consommation n'aurait pas de limites, mis à part financières.
On peut pourtant affirmer ceci : aucune forme de production d'électricité n'est complètement propre. Chacune apporte son lot de pollutions : déchets radioactifs et risques d'accidents pour le nucléaire, consommation de matériaux et d'espaces pour les énergies renouvelables, ainsi que des effets sur la biodiversité.
La France, grande productrice nucléaire, a historiquement construit un parc bâti extrêmement consommateur d'électricité, bien plus que ses voisins européens. A cause de cet héritage, nous connaissons désormais chaque hiver des pics de consommations très élevés aux heures de pointes qui nous obligent à sur-dimensionner notre production, et à faire appel à de l'électricité d'appoint très carbonée (charbon, gaz).
Il semble donc impératif de prendre le problème dans le bon sens : maîtriser la demande d'électricité (chauffage électrique, électroménager etc), ainsi que celle liée aux nouveaux usages (véhicules électriques, stockage internet etc.) ; puis dimensionner le niveau de production sur la consommation, et non l'inverse comme cela est fait depuis des décennies.
Cet atelier avait donc ces questions au cœur du débat, avec un spécialiste du réseau de distribution d'électricité, Michel Derdevet, ancien secrétaire général d'ENEDIS, et un spécialiste de la maîtrise de l’énergie, Olivier Sidler, membre de NEGAWATT et directeur du bureau d’études ENERTECH.
Catégorie Actualités et politique
Effacer momentanément la consommation des ménages chauffés à l’électricité, c’est le jackpot pour quelques opérateurs privés mais un coût prohibitif pour les consommateurs, avait dénoncé l’UFC-Que Choisir. L’Autorité de la concurrence conteste à son tour le dispositif.
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L’effacement électrique diffus, c’est la martingale imaginée par le gestionnaire de réseau ERDF, les opérateurs privés et le gouvernement pour éviter le « black-out » hivernal très redouté quand tous les radiateurs électriques se déclenchent en même temps les soirs de grand froid, provoquant des pics de consommation électrique que nos moyens de production ne suffisent pas à satisfaire.
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les ménages volontaires sont équipés d’un boîtier gratuit. En échange, l’opérateur privé qui le leur a fourni coupe momentanément à distance l’alimentation des radiateurs et du chauffe-eau pour soulager le réseau électrique. Cette démarche évite la mise en route des moyens de production les plus onéreux ou l’importation d’électricité au prix fort.
Sur le principe il n’y a rien à redire, mais dans les faits c’est un scandale financier à la charge de tous les consommateurs. C’est en effet la CSPE, la taxe sur la contribution au service public de l’électricité payée sur toutes les factures d’électricité, qui rémunère l’opérateur privé. Tous les 1 000 kWh effacés, nous lui versons collectivement 16 €. Un jackpot pour lui... report de consommation pour les ménages en tout-électrique. ...recours devant le Conseil d’État pour qu’il annule l’arrêté de janvier 2015... L’association a obtenu gain de cause en mars 2016. Un arrêt du Conseil d’État a annulé l’arrêté. Mais le gouvernement persiste dans ce soutien au privé financé par les usagers. Il a élaboré un nouveau projet et l’a soumis à l’Autorité de la concurrence qui vient de rendre son avis, et il est sévère.
Élisabeth Chesnais
echesnais@quechoisir.org