Nous, organisations citoyennes, environnementales et paysannes, dénonçons fermement l’amendement qui vient d'être adopté ce jour en commission des finances sur le PLF, qui vise à supprimer les avantages fiscaux accordés aux associations dont les militants se rendraient coupables d'intrusion sur des sites agricoles et industriels [1]. Si cet amendement était réellement voté en plénière, il toucherait de plein fouet l'ensemble des organisations qui dénoncent les dérives de notre système agricole et industriel, notamment via des actions de désobéissance civile. Nous appelons donc les députés à rejeter cet amendement lors du passage du texte en séance plénière.
Cet amendement est une nouvelle preuve de l’acharnement des pouvoirs publics envers les organisations de la société civile, et une nouvelle étape pour entraver nos associations qui œuvrent pour l’intérêt général.
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Pour rappel, la loi “séparatisme”, votée en 2021, ouvre un champ large de restrictions imposées aux associations, remettant notamment en cause de possibles actions en justice des associations de défense de l’environnement et de lutte contre la corruption. Il y a deux semaines, c’est cette même loi qui a été évoquée par le Préfet de la Vienne pour revenir sur la subvention de la Mairie de Poitiers à un festival proposant des ateliers de désobéissance civile.
Quant à la cellule Demeter, cellule de renseignement de la gendarmerie nationale, créée en 2019 sous la pression de la FNSEA, elle est toujours bel et bien active pour “lutter contre les atteintes au monde agricole”, et en réalité museler toute voix critique du système agro-industriel.
Face à cette nouvelle tentative d’intimidation de la société civile, nous continuerons de défendre sans relâche nos libertés d’opinion et de manifestation, si essentielles face aux épreuves que nous traversons et pour la démocratie, et d’alerter les citoyennes et citoyens sur ces dérives sécuritaires.
Organisations signataires (par ordre alphabétique) :
Action Non-Violente COP21 - Agir pour l’Environnement - Aitec - Alofa Tuvalu - Alternatiba - Altrimenti - Amis de la Terre France - APESAC - ASPAS - Association Végétarienne de France - ATTAC
Bio consom’acteurs - BLOOM
CFDT-Journalistes - CIWF France
foodwatch France - FNH - France Nature Environnement
Générations Futures - Greenpeace France
Humanité et Biodiversité
Les Ami.e.s de la Confédération paysanne - L214 Éthique & animaux - LPO
Maison des Lanceurs d’Alerte
One Voice - Oxfam France
Réseau Action Climat
SNJ-CGT - SOL, Alternatives Agroécologiques et Solidaires - Sud Recherche EPST - Solidaires
Terre & Humanisme
Virage Energie - VRAC France - WECF France - Welfarm
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Note aux rédactions
[1] L’amendement stipule que “le bénéfice de la réduction d'impôt est exclu pour les dons aux associations dont les adhérents sont reconnus coupables d'actes d'intrusion sur les propriétés privées agricoles et établissements industriels ou d'actes de violence vis-à-vis de professionnels.”
Contacts presse
Mélanie Veillaux - Greenpeace France - 06 42 64 83 76
Virginie Boquin - France Nature Environnement - 06 07 69 27 10
Muriel Arnal - One Voice - 06 79 83 16 61
Barbara Boyer - L214 - 06 50 35 57 48
Connu / TG 7/10/22 à 12:15
La Ligue des Droits de l’Homme invite Jérôme Lambert, député de Charente, rapporteur d’une commission d’enquête sur les pratiques et la déontologie du maintien de l’ordre en manifestations
Connu / Ligue des Droits de L'Homme - Angoulême - 16 - 15 avril 2021
Lecture 2 min A La Une La Rochelle
Un agriculteur est jugé ce mercredi pour « mise en danger d’autrui ».
C’est une revanche que le collectif Bassines non merci a bien l’intention de prendre. Ce mercredi, devant le tribunal correctionnel de La Rochelle, ils seront présents non pas pour tenter d’empêcher l’aménagement de ces réserves d’eau dans les Deux-Sèvres, mais pour défendre "la liberté de manifester" sans risquer "des vies humaines".
SOCIAL Reportage - 145 commentaires
Le 5 décembre, la manifestation traditionnelle contre la précarité et le chômage a accueilli les défenseurs des libertés fondamentales. Une convergence des luttes qui s’est transformée en affrontements entre les forces de l’ordre et une minorité de manifestants.
Mots-clés article 24 ; chômage ; manifestation ; PPL sécurité globale ; précarité ; violences
Le mot d’ordre était double : contre le chômage et la précarité, mais aussi pour les libertés fondamentales et pour le retrait de la proposition de loi « Sécurité globale ». Une convergence des luttes en quelque sorte rassemblée sous un slogan : « Pas de sécurité globale, de la sécurité sociale ». En plus de la vingtaine de rassemblements ou défilés organisés en France, une manifestation parisienne partait de la porte des Lilas (XXe arrondissement) jusqu’à la place de la République (XIe) ce samedi 5 décembre.
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Pierre Granodier, de la CGT Chômeurs et précaires ... privés d'emploi ... Emmanuel Vire, à la tête du syndicat des journalistes et membre du collectif organisateur de la mobilisation pour les libertés ... un cordon de forces de l’ordre qui lui impose le rythme en tête ... collectif Art en grève ... les tensions sont vives rapidement. Quelques gilets jaunes invectivent devant le carré officiel des syndicats ... À plusieurs reprises, les policiers bloquent le cortège ... Grenades de désencerclement et lacrymogènes vont répondre aux jets de pierres et de feux d’artifice durant une heure, la nasse des rues adjacentes se détend de temps en temps permettant à une partie des manifestants de quitter l’itinéraire désormais impraticable ... Trop de tensions induites par le dispositif ont eu raison d’une somme de slogans pourtant légitimes et urgents.
668 ont signé
Maxime RENAHY a lancé cette pétition adressée à maxime.renahy@gmail.com
La crise sanitaire actuelle nous le rappelle : la vigilance pour la sauvegarde des libertés fondamentales est un combat plus important que jamais.
Nous sommes des militants associatifs, auteurs, avocats, journalistes, syndicalistes, élus, citoyennes et citoyens. Nous estimons qu’il est de notre devoir, moral et civique, de faire connaître la situation inacceptable rencontrée par Marie et Frédéric Vuillaume, gilets jaunes de Besançon. Nous appelons à les soutenir alors que des intimidations et des procès visent à réduire leur liberté d’expression et de manifestation. Plus généralement, nous entendons défendre la liberté d’expression face à un gouvernement, défaillant dans ses responsabilités, qui tend à la restreindre.
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