Ce 8 mars 2021, les manifestantes ont défilé dans les rues de Paris à l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes. Le mot d’ordre : à 15h40, toutes les femmes étaient invitées à s’arrêter de travailler. Symboliquement, c’est l’heure à laquelle, tous les jours, en moyenne, les femmes travaillent gratuitement, quand on calcule les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes.
Cette année, le 8 mars a une saveur particulière : avec l’arrivée de la pandémie de Covid-19, les femmes ont été, plus que jamais, les premières de corvée. Soignantes, femmes sans papiers, caissières, femmes de ménage, travailleuses précaires, étudiantes, travailleuses du sexe, mères en difficulté... Les femmes ont été doublement affectées par la crise sanitaire et économique. Et leurs efforts ont été pour la plupart grandement minimisés, voire invisibilisés.
3 600 manifestantes ont défilé dans les rues de la capitale, selon la préfecture de police de Paris. D’après le collectif national pour les droits des femmes, qui a organisé la marche, elles étaient 30 000. Elles ont également dénoncé l’impunité des harceleurs, agresseurs sexuels et violeurs, à l’heure où des acteurs français et des hommes politiques sont accusés de viol. “Ce n’est pas la parole qui se libère, ce sont les oreilles qui s’ouvrent”, a résumé l’une d’entre elles.
Chaque 31 décembre, « Les vœux de... »
Chaque nouvel an, Mediapart propose à un·e citoyen·ne d’être notre président·e de la République d’un soir, afin de rappeler que celle-ci nous appartient à toutes et tous. Pour 2021, à l’issue d’une année marquée par la pandémie, nous avons demandé à Yasmina Kettal, infirmière en Seine-Saint-Denis, de porter la voix des soignants et des premiers de corvée.