Bertrand Pancher est député de la Meuse. Ce juppéiste – il a soutenu l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac lors la primaire de la droite en 2017 – est coprésident du groupe Libertés et territoires.
Il vient de publier « Carnet d’un député au temps du Coronavirus », livre dans lequel il revisite les mois de pandémie à la lumière de son expérience de terrain.
« Tout a été fait à l’envers », explique-t-il, en dénonçant le centralisme et la bureaucratie de nos institutions. Il pointe du doigt Emmanuel Macron, « homme seul » entouré d’une « petite équipe de hauts fonctionnaires » qui appliquent au service public les « méthodes du privé ».
Pénurie de masques et de tests, incohérence dans les décisions politiques, mensonges, Bertrand Pancher n’épargne personne.
Pour lui, le pays, passablement ébranlé par la crise des Gilets Jaunes puis la mobilisation des retraites est sorti « encore plus abîmé » du confinement. « La France est malade de ses institutions. Les Français ont raison d’être en colère », souligne encore le député. Il avance une batterie de propositions pour prévenir la crise sociale et politique : élection d’un tiers des députés à la proportionnelle, **abaissement du seuil des référendums citoyens à un million de signatures, prise en compte du vote blanc, augmentation de la taxation des transactions financières, création de 500 000 emplois aidés, autonomie financière et fiscale des collectivités territoriales, 20 milliards d’euros chaque année pour l’environnement…
Autant de mesures qui, selon lui, devraient permettre à la France de se relever. Car sinon, affirme-t-il « À un moment, c’est la rue qui va l’emporter ».