Le débat du 7/10
Thème du jour : "Rentrée politique : la France traverse-t-elle une crise d'autorité ?" Débatteuses :
- Ayyam Sureau Philosophe, fondatrice et directrice de l'Association Pierre Claver
- Marie Dosé Avocate au barreau de Paris
clés : Politique Vie citoyenne
L'équipe Production Nicolas Demorand, Léa Salamé
tr.: ... sobriété... boutade de Surcouf "chacun se bat pour ce qu'il lui manque" ... "qu'est-ce que l'autorité" de Hanna Arendt ... notre répMablique ancrée dans la rupture ... l'autorité est inégalitaire ...
Marie Dosé /... droits / devoirs ... il n'y a pas de devoirs naturels et imprescriptibles ... obsession de l'ancien régime ... le pdt de la république garant de la constitution ... c'est une demande de répression ... donc autoritarisme ... démonstration puissante d'une carence de l'autorité ... le préfet du val d'oise se vante ... mensonge ... scénarisation nourrit ce que l'opinion publique charrie de pire ... prééminence du droit sur les devoirs ... là c'est de la vengeance ... responsabiliser les parents est de l'ordre de l'autorité privée ... tyrannie de la majorité ... tout irait mieux si pas de médiations ...
familles dans l'impuissance, pas dans l'indifférence ...
/ abayas ... l'école doit être tenue à l'écart de la politique ... c'est du folklore pas du religieux ... le culturel frôle le cultuel ... attend de voir comment va se décliner en droit ...
Décider ensemble la chose publique - La médiation dans le champ politique / Arthur Melon
Institut Catholique de Paris IFOMENE - Institut de Formation à la Médiation et à la Négociation
Diplôme Universitaire de Médiateur (2nde partie) - Promotion Paris 2020/2021
Introduction
Les réflexions développées dans ce mémoire prennent leur origine aux printemps 2020 et 2021, dans le contexte des élections municipales et d’une élection législative partielle. Durant les semaines qui précédaient les jours de scrutins, sur les places de marché où se tenaient chaque fois une vingtaine de militants politiques de tous bords distribuant des tracts, il était possible d’adopter deux interprétations du spectacle politique qui se jouait.
...
...
2.3.1. Horizontalité et capital social
...
C’est ce qu’évoque A. Galluzzo dans ses travaux, selon lesquels l’ordre traditionnel villageois avait pour principe central la subordination de l’individu à la communauté, en réaction à la précarité des conditions d’existence 74 . Chacun dépendant des autres pour assurer sa propre reproduction matérielle, le contrôle du groupe sur les individus déviants était perçu comme nécessaire, vital. Or, notre siècle affronte justement des périls climatiques, environnementaux et sanitaires contre lesquels la technologie est impuissante ou pour le moins insuffisante. De surcroît, chaque individu expérimente l’altérité de manière croissante, est de plus en plus confronté à d’autres classes, d’autres cultures, d’autres modes de production et de consommation. Il est donc temps, comme le suggère P. Chalvidan — influencé, semblerait-il, par la morale catholique —, de convaincre les individus de revêtir « le “sur-moi” de citoyen qui justifie les médiations et que l’autonomie radicale de la modernité a recouvert », et de « réapprendre la non toute-puissance de l’homme, créature et non créateur 75 ».
71 Citot, op. cit.
72 Perret, C. et Abrika, B. (2014). Les systèmes de gouvernance traditionnels en Kabylie à la lumière du concept de capital social. Mondes en développement, 166, 131-144.
73 Ibid.
74 Galluzzo, op. cit.
75 Chalvidan, op. cit.
2.3.2. Verticalité et axiomes contemporains
...
Ces conflits peuvent être accueillis avec espoir ou avec réticence, ils peuvent être féconds ou destructeurs, mais ils ne peuvent pas être évités à court ou moyen terme. Cela étant, dans le but d’apaiser les relations et de favoriser la médiation politique, reste une autre catégorie de régulateurs sociétaux : les procédures, les rites, les rôles, les chefs... bref : les modes d’organisation.
...
...
problèmes d’une façon qui satisfasse tout le monde. La parole a pour fonction de « mettre en place des espaces symboliques permettant aux humains de vivre ensemble82 ». Ceci ne signifie pas nécessairement que les prises de paroles soient aseptisées. Au contraire, les protagonistes peuvent être invités à exprimer sans réserve leurs pensées, et peuvent adopter des positions extrêmes 83 . Cependant, les risques de dérapages verbaux et physiques sont réduits par la présence des tiers, « [résistant] à l’attraction des antagonismes 84 », qui assurent une triangulation dans la relation. La parole des protagonistes ne peut être adressée directement l’un à l’autre, mais suit un itinéraire obligatoire : celui qui passe par le tiers, qui officie comme médiateur.
...
81 Muzinga Lola, op. cit.
82 Ibid.
83 Baudry, op. cit.
84 Ibid.
85 Muzinga Lola, op. cit.
...
reprend les réflexions d’Hannah Arendt, qui distinguait l’autorité du pouvoir. Quand il y a autorité, selon Arendt, la coercition, donc l’exercice d’un pouvoir, est inutile. En l’occurrence, les Anicinabek faisaient reposer l’autorité des chefs sur leur exemplarité en matière d’autonomie, de bonne gestion et de maîtrise des émotions 124.
...
123 Bousquet, op. cit.
124 Ibid.
125 Friedberg, E. (1997). Le pouvoir et la règle. Dynamiques de l’action organisée. Paris : le Seuil.
126 Ibid.
...
Conclusion
...
L’humour
...
C’est le cas, par exemple, de la pratique de la caricature, ou bien des expériences de l’Université du Nous, qui explore de quelle façon la pratique du clown est utile dans un contexte de gouvernance partagée. Comment introduire un peu de légèreté de nature à apaiser les tensions, redonner de la souplesse aux débats et renforcer le sentiment d’appartenance ? De nombreuses expérimentations pourraient être faites dans les assemblées.
...
La parole et le silence
...
Les symboles et les métaphores
...
L’hospitalité, la convivialité et la nourriture
...
Le statocentrisme
...
lieux de médiation politique qui s’affranchissent du monopole étatique sur la gestion des affaires publiques. En matière de médiation au sens large, J. Faget souligne d’ailleurs que les centres de médiation permettent de produire des règles de droit entre les parties prenantes sans dépendre totalement du droit positif public142 . Faudrait-il alors — et, le cas échéant, comment ? — favoriser des espaces politiques non pas républicains, c'est-à-dire portant sur des affaires publiques, mais — pour reprendre les travaux de F. Lordon — des espaces politiques « récommunaux » (res communa), autrement dit, portant sur des affaires « simplement communes [puisque plus étroites] en nombre et en finalité que la chose publique 143 » ? Ces espaces politiques sont d’ores et déjà occupés en partie par les associations. Dès lors, faudrait-il réfléchir à un approfondissement du pouvoir de médiation politique de ces organisations privées, notamment en ce qui concerne des affaires communes, et non publiques ? Cependant, dans un République « indivisible144 », peut-on vraiment considérer qu’une question politique peut se cantonner à des intérêts communs strictement locaux sans que les institutions publiques aient un droit de regard irréfragable ?
...
141 Faget, op. cit.
142 Ibid.
143 Lordon, op. cit.
144 Constitution du 4 octobre 1958, article premier.
...
La médiation serait certainement la bienvenue dans nombre de débats politiques et communautaires, et une éducation générale à cette culture du dialogue est nécessaire auprès des nouvelles générations pour améliorer la qualité des débats locaux et nationaux. Cependant, la politique n’est pas uniquement l’art de trouver des réponses aux enjeux et de gérer des affaires publiques. C’est aussi donner un angle, une grille de lecture à une problématique, et donc savoir raisonner dans les bons termes et poser les bonnes questions. De quoi alimenter des réflexions sur les techniques de coaching appliquées à la chose publique.
...
Connu / https://grandjardin.jardiniersdunous.org/s/salle-commune/wiki/page/view?title=La+m%C3%A9diation%2C+la+r%C3%A9gulation+des+confits
"
Décider ensemble la chose publique. La médiation dans le champ politique.pdf
Je n'aime plus (1) · Commentaire (1)
"
Ndlr : l'humour, la légèreté, renvoient à la nécessaire mise à distance du/par le médiateur (par exemple), la recherche de la "bonne distance**"...
la fin intéressante est un peu confuse ? culture du dialogue ou de la médiation ? Et terminer par "coaching"... on se demande ce que ça vient faire là, confusion au final ? ACT
Retrouvé à https://www.jardiniersdunous.org/file/file/download?guid=c5be2692-ba3f-442b-a49c-ecb909e88521