Par Nathalie Fabbe-Costes et Yasmina Ziad
La crise pandémique de la Covid-19 a rappelé le caractère stratégique de la logistique et du supply chain management (SCM) pour tous les secteurs d’activité. Elle a aussi souligné l’importance d’avoir des supply chains (SCs) robustes et résilientes
...
L’article commence par montrer pourquoi la Covid-19 justifie, mieux que toute autre crise avant elle, la nécessité d’articuler robustesse et résilience. Il explique ensuite, à la lumière de la littérature, pourquoi il n’est pas si simple de penser et de développer conjointement robustesse et résilience. Les illustrations tirées de la crise Covid-19 apportent des éléments de réponse qui conduisent à proposer un cadre de synthèse pour passer de la controverse à une approche dialogique. La conclusion discute de la portée théorique et managériale des résultats, et ouvre des pistes de recherche et de réflexion qui dépassent le strict cadre de la logistique et du SCM.
103 k abonnés - 346+ - 3 811 vues - 41 commentaires
(Re)Découvrez la conférence "Grève générale, blocage des flux : quelle stratégie pour le mouvement social ?" , tournée aux Amfis 2023, avec :
- Olivier Mateu, secrétaire général CGT 13 (olivier Mathieu?)
- Carlotta Benvegnù, sociologue du travail
- David Gaborieau, sociologue du travail
- Animé par Marion Beauvalet, doctorante, spécialiste des questions de travail
Tr.: ... la logistique performante a permis l'externalisation... militantisme de terrain ... ya un côté pédagogique a plus près des travailleurs ... logistique arrivée en compensation des pertes de l'industrie ... il faut un statut ... on a affaire à des capitalistes triomphants ... système complexe a de grandes fragilités ... bloquer un entrepôt ... goulots d'étranglement ... bloquer les flux car on n'arrive pas à faire grève! ... complémentarité des deux ... blocage en appui des grèves ... les ouvriers de la logistique ont la connaissance pour les préparer sur les fonctionnements techniques du flux ... sabotage ... besoin d'une stratégie interprofessionnelle ... intelligence ouvrière ... capital puissant, mais sans nous ne sont rien ... articuler syndicalistes et politiques ... articulations avec l'écologie ... relocaliser par la réglementation ... schémas logistiques par plus de routes ! ... planification de schémas logistiques ... avoir une pensée globale ... bien connaître les zones logistiques avec les ronds-points ... ya une forme de résistance dans les entrepôts ... faire preuve de finesse ... QUESTIONS : mouvement social, blocage sauvage avec chômeurs, travailleurs, précaires, gilets jaunes ... 57mn TERMINER ACT
4 383 signatures
Destinataire(s) : M. Philippe Buisson, Mme Fonteneau et le Conseil Communautaire de la CALI, M. Jérôme Cosnard et le Conseil Municipal de Coutras, M. Jean-Luc Gleyze et le Conseil Départemental de la Gironde
Campagne lancée par Les Braises
Le 11 avril dernier, Jérôme Cosnard, Maire de Coutras, M. Philippe Buisson, Président de la CALI, et Fabienne Fonteneau, Vice-Présidente au Développement économique de la CALI, annonçaient la création de 2 énormes entrepôts logistiques de 9ha sur la zone d’Eygreteau à Coutras.
A l’heure de l’urgence écologique et des enjeux de revitalisation de nos centre-villes, ce projet qui artificialisera plus de 10 ha et tuera des centaines d’emplois locaux est complètement anachronique. Nous demandons son abandon !
...
Les Braises est une association qui est née de la lutte contre l'extension de l'aérodrome des Artigues de Lussac en aéroport de jets prives, elle lutte pour la préservation du vivant dans le Grand Libournais.
Les Soulèvements de la Terre du Libournais est le collectif local du mouvement des Soulèvements de la Terre.
Soutiens :
La Confédération Paysanne 33
Mène Ta Pomme
ANV Cop21 Bordeaux
Extinction Rebellion Bordeaux
EELV Blayais et Libournais
LFI Laruscade et Libourne
Catégorie Biodiversité ; Climat ; Énergies fossiles & industries ; Justice sociale & environnement ; Sobriété ; Transport & Urbanisme
Connu / https://my.framasoft.org/u/ind1ju/?rt7-_Q
Clés : Exploitation ; Métropole
La crise sanitaire depuis les infrastructures du capitalisme avancé
Toute crise – qu’elle soit économique, politique ou sanitaire – exacerbe et rend visibles les structures, les logiques profondes et les contradictions d’une société donnée. Dans celle que nous traversons actuellement, la logistique s’affirme encore une fois comme un domaine stratégique et le « talon d’Achille » de l’économie globalisée. Des ouvrier.es des entrepôts catapultés en « première ligne » aux chaînes globales d’approvisionnement diffusant le virus, des avions cargos livrant des masques depuis la Chine aux scandales sanitaires dans les entrepôts, le secteur logistique emprunte à tour de rôle l’image du sauveur et celle du coupable. Afin de dégager des lignes d’analyses et des perspectives d’intervention politique, une enquête collective a été lancée depuis la mi-mars, à travers la création d’un Groupe d’Enquête sur la Logistique (GEL). Ce texte est la première synthèse d’un travail collectif toujours en cours.
Pandémie en flux tendu
...
Le virus du profit
...
Les précaires du flux
...
Les agences d’intérim des grands centres urbains voient exploser la demande pour les centres logistiques Amazon ou pour des multinationales de la messagerie https://rapportsdeforce.fr/classes-en-lutte/les-interimaires-chair-a-canon-de-la-crise-sanitaire-04096682. De la même manière, les plateformes de livraison de repas s’appuient en grande partie sur une main-d’œuvre migrante, qui exerce en louant des comptes à des tiers, qui n’a pas accès aux maigres aides financières exceptionnelles de l’État et qui n’a donc pas d’autre choix que de continuer à travailler.
...
Résistances sanitaires en entrepôt
...
Fait rare : à Clermont-Ferrand, 80 intérimaires d’une plateforme d’Auchan, soutenus par 200 embauchés, ont débrayé lorsque le directeur du site a annoncé qu’il n’y aura pas de prime pour eux https://www.facebook.com/watch/?v=2823245661290551.
...
Ce qui est essentiel
...
Amazon ... Suite à la procédure déposée par Sud-Commerce auprès du tribunal de Nanterre, la justice a enjoint la multinationale à limiter son activité à « la préparation et l’expédition des commandes de produits alimentaires, de produits d’hygiène et de produits médicaux ». Si cette décision a été confirmée en appel, dans un jugement sans précédent, la Cour de Versailles a cependant élargi la liste des produits concernés, en y ajoutant le high-tech et le matériel informatique, considérant qu’ils sont « indispensables au télétravail ». Donc les ouvriers doivent travailler en prenant des risques, pour que les cadres travaillent en étant protégés, une sorte de serpent (capitaliste) se mordant la queue.
Ces contradictions montrent à quel point les grandes entreprises font passer la production avant la santé des salarié.es et de leurs familles. Elles rejoignent celles du gouvernement qui a adopté un ton martial – de protection et d’unité nationale – tout en évoquant très vite un retour à la « guerre économique » qu’il va quand même falloir mener.
...
c’est seulement lorsqu’un rapport de force s’établit dans l’entreprise, ou depuis l’extérieur mais vis à vis de l’entreprise, que des limitations de la production et de la circulation peuvent être conquises. Autrement dit, non pas en visant les comportements des consommateurs mais l’organisation productive dans son ensemble. Le cas de la Lombardie nous montre à quel point ces luttes sont fondamentales, puisqu’on sait aujourd’hui que la région est durement touchée en raison de la densité de son tissu industriel et urbain… et parce que les usines ont fermé trop tard ou continuent de tourner.
Vers un corps à corps
...
souligner le rôle salutaire joué par les collectifs de travail qui ont su prendre en main la situation. Dans certains cas, on peut considérer que ce sont les militants syndicaux qui ont pris la direction sanitaire des entrepôts, assurant la distribution du matériel de protection et contrôlant la mise en œuvre des mesures sanitaires. Cette affirmation d’un pouvoir autonome dans l’usine rappelle d’ailleurs ce qui a pu être observé dans les hôpitaux, avec des équipes médicales suppléant des directions dépassées https://acta.zone/on-na-pas-fait-une-medecine-de-guerre-on-a-fait-une-medecine-de-penurie/.
...
Dans la continuité du mouvement inachevé contre la réforme des retraites, l’autodéfense sanitaire du monde ouvrier réaffirme le refus de sacrifier la santé sur l’autel de l’économie. Elle suggère une ouverture des possibles dans les luttes à venir, orientée contre une des principales atteintes du capitalisme, celle qui touche directement les corps et le vivant. Avec désormais la certitude avérée d’une capacité autonome et d’une force populaire à même de prendre en charge ce qui ne peut être délégué à la gouvernance néolibérale.
- À ces dérogations s’ajoutent la possibilité élargie de faire travailler le dimanche, l’extension du temps de repos minimum de 9 à 11 heures, l’extension du travail de nuit de 8 à 12 heures par jours et la possibilité d’imposer jusqu’à 6 jours de congés payés seulement un jour à l’avance (contre 4 semaines à l’origine).
- Sur la dernière semaine de février, Carrefour, Leclerc et autres Lidl ont vu leur chiffre d’affaires bondir de plus de 6%. Le recours à la livraison à domicile a lui augmenté de 74%, contre 13% poour les passages en drive (Source MoneyVox, 09/03/2020).
- Ouest France le 14 Mars , puis l’Usine Nouvelle le 18 Mars, s’esclaffaient alors de voir tourner la logistique pour l’un et les drives pour l’autre « à plein régime ».
- Dans son point de conjoncture du 9 avril 2020, l’INSEE estimait que la consommation des ménages avait globalement diminué d’un tiers. La consommation de produits manufacturés diminuait de 38%, celle des services de 33%.
- Les trois quarts des entreprises interrogées par la Fédération de la Vente à Distance ont déclaré enregistrer un recul des ventes depuis le 15 Mars (Source : Fevad, 30 Mars 2020).
- Pendant les premières semaines de confinement, l’action Amazon a enchaîné trois de séances de records historiques à Wall Street. Le titre a gagné environ 30% depuis le début de l’année, alors que l’indice Dow Jones a reculé de 18% sur la même période, plombé par la crise du coronavirus. Le 1er Mai, en réponse à un mobilisation naissante dans le secteur du e-commerce aux États-Unis, le groupe a annoncé qu’il investirait l’intégralité des bénéfices du trimestre (avril-mai-juin) pour renforcer les mesures de sécurité dans ses entrepôts. Cette décision a fait chuter le titre en Bourse de 5%, ce qui reste assez peu comparé à l’impact politique et médiatique d’une multinationale qui s’affiche comme étant en pointe dans la protection sanitaire, voire en mesure de surpasser l’action des États.
- Laure Brenas, PDG de CSP (Centre Spécialités Pharmaceutiques, filiale EHDH) a ainsi déclaré, légèrement vexée : « Ils [le gouvernement] nous ont questionnés sur nos disponibilités, puis on a appris qu’ils avaient décidé de passer par Geodis sans que nous ayons été consultés » (Source Libération, 25/03/2020).
- Comme l’a bien décrit une enquête conduite par Médiapart : « Travail sous épidémie: « Pour les intérimaires, les fractures sont béantes »», par Mathilde Goanec, 21/03/2020.
- Déclaration de Souad, intérimaire chez Fedex, publiée par l’AFP le 08/04/2020.
- Face à la crise, le gouvernement a d’ailleurs annoncé le report à septembre du deuxième volet de sa réforme de l’assurance chômage, qui vise à durcir fortement les conditions d’indemnisation des travailleurs précaires.
- Comme la révélé l’enregistrement pirate d’une réunion à distance avec les syndicats, diffusé par Mediapart le 21/03/2020. L’extrait permet aussi de constater la façon dont le management a utilisé, dans un premier temps, le discours gouvernemental pour justifier le maintien de l’activité.
- Dans la critique du modèle Amazon, il est important d’inclure le fait que la multinationale s’appuie sur un gigantesque réseau de sous-traitance qui concerne une multiplicité d’acteurs : des entreprises publiques comme La Poste et sa filiale Chronopost, des filiales privatisées de la SCNF comme Geodis, des grands groupes de logistique comme TNT, Fedex ou XPO, ainsi que de très nombreuses PME du transport et de la livraison.
La société AKUO a lancé le vendredi 9 novembre dernier un module pédagogique consacré aux tuiles solaires « Sunstyle® »
...
La technologie des tuiles Sunstyle concilie production d’électricité verte, étanchéité et esthétique autour de trois couleurs disponibles. Couvert par ces tuiles, le toit devient un acteur de la performance énergétique du bâtiment – ce qui génère des économies à long terme. Cette technologie a déjà été utilisée en 2009 sur les toits du Centre international de logistique Saint-Charles à Perpignan, en faisant alors la plus grande toiture photovoltaïque intégrée au bâti au monde (couvrant les besoins de 10 000 personnes). D’autres projets d’implantation sont prévus dans les mois à venir. Les tuiles Sunstyle ® seront ainsi utilisées pour la réalisation du Pavillon France à l’Exposition Universelle Dubaï 2020. Par ailleurs, à l’initiative de l’Union Maritime et Portuaire (UMEP), un projet pilote d’installation d’unités de production photovoltaïques sur plus de 60 000m² de toiture de bâtiments logistiques du port du Havre a été confié à Akuo fin octobre dernier.
Connu / https://twitter.com/AndreJoffre2/status/1194002697214681088
"
Andre Joffre @AndreJoffre2
Valerie Pécresse inaugure, sous le regard d'Eric Scotto, le module pédagogique des tuiles @Akuo_Energy et annonce des projets du Plan Solaire pour l’Île-de-France...
54 Ko Valérie Pécresse 10:23 PM · 11 nov. 2019·Twitter Web App 3 J'aime
"
David Djaiz est haut-fonctionnaire. Il vient de publier Slow Démocratie, un essai dans lequel il essaie de réhabiliter le cadre national comme cadre essentiel de la démocratie et levier fondamental pour maîtriser la mondialisation. Il y décrit avec minutie les effets de la mondialisation sur la cohésion territoriale, l’urgence climatique et les processus démocratiques. Entretien par Lenny Benbara. Retranscription par Brigitte Ago et Dany Meyniel.
...
première phase débute dès les années 70 ... mondialisation réglementaire ... seconde phase de la mondialisation quelque part autour de 1989 ... chute du mur de Berlin ... révolution technologique avec le développement des technologies de l’information et de la communication. Conjuguée à la révolution de la conteneurisation dans le transport maritime ... baisse des coûts ... Des chaînes de valeur globalisées se mettent en place ex. iPhone ... Tim Cook, l’actuel PDG d’Apple, est un logisticien ; ce n’est pas un hasard ... La mondialisation fragilise le travail intermédiaire, et donc la classe moyenne dans les pays industrialisés, mais en même temps elle offre des machines peu chères qui permettent aux industriels de remplacer les travailleurs par des machines.
...
troisième phase aggravation des fractures territoriales ... L’économie de la connaissance, les manipulateurs de symboles, les centres de conception se concentrent dans les grandes métropoles, profitant au maximum des effets de rente d’agglomération. Ex. Renault ... la crise des finances publiques de 2010, qui arrive après la crise de 2008, a mis à mal cette solidarité invisible : les ressources publiques étant désormais sous contrainte, la solidarité naguère invisible devient de plus en plus visible et de moins en moins acceptée.
...
effet positif dans l’absolu, au sens où elle a fait sortir de la pauvreté absolue des centaines de millions voire des milliards de personnes et qu’elle a réduit les inégalités entre nations.
...
gouvernement mondial ou fédération européenne, projets à l’arrêt ... 90 % des sondés dans soixante pays du monde environ se disent attachés à l’idée nationale ... La vraie surprise ... plus attachés à leur identité nationale qu’à leur identité locale ... incapacité à voir que le sentiment national est une socialisation qui se construit sur plusieurs siècles, fondée sur un substrat structurel : une langue, une culture, des valeurs partagées. Ce n’est qu’ensuite qu’il se donne un projet politique – en l’espèce le projet républicain. ... à l’arrivée une montée sans précédent du nationalisme autoritaire ... montée des inégalités, des fractures dans les sociétés, bref des politiques néolibérales qui ont généré contre elles du ressentiment
...
urgent de construire un discours beaucoup plus raisonnable qui ne serait pas basé sur l’antagonisme entre la mondialisation et la démocratie, qui accepterait le fait national mais inventerait une nouvelle phase de la mondialisation ... Les États deviendraient les écluses capables de décider démocratiquement dans quelles circonstances une intégration économique plus approfondie est bonne ou pas ... mettre des barrières au commerce international sous la forme d’un ajustement carbone aux frontières par exemple, ou en renégociant assez durement les traités de libre-échange ... les défis territoriaux et immobiliers rendent nécessaire une instance qui fasse prévaloir un intérêt général au-dessus des situations locales, qui soit capable de redistribuer des richesses entre des territoires qui ont tendance à les concentrer et des territoires plus en difficulté. Cette instance, c’est l’Etat-nation ... redistribution à la fois entre les individus et entre les territoires
...
En revanche donner davantage d’autonomie aux autorités locales / des dépenses d’allocation / projets locaux d’aménagement / proximité avec les problèmes des habitants ... l’économie sédentaire ... agriculteurs aliments frais + services environnementaux ... artisanat / rénovation thermique ... emplois non délocalisables
...
re-politiser l’Europe, mieux connecter toutes ces institutions européennes à la vie démocratique ... Aux États-Unis, l’anti-trust a été capturé par des lobbys et des intérêts industriels divers, qui ont petit à petit affaibli toutes ses défenses immunitaires et ont mené à la constitution de gigantesques oligopoles ... d’accord avec Thomas Philippon : la politique anti-concentration européenne ne mérite pas l’excès d’indignité qu’on lui oppose parfois, en revanche je n’arrive pas à me satisfaire d’un système où le citoyen n’a pas son mot à dire ... une Europe-puissance, une Europe des biens publics, etc. car il est nécessaire de passer à l’échelle dans un certain nombre de domaines. Il faut simplement qu’elle soit mieux connectée au fait national.
...
décélération sélective ... si démondialiser ça veut dire re-nationaliser intégralement les économies, nous sommes face à une impossibilité, qui découle de l’incompatibilité de cette proposition avec une économie de la connaissance hyper-liquide, hyper-fluide, et en même temps hyper-industrielle ... on se dirige en réalité vers une régionalisation des chaînes de valeur, parce que les coûts de l’énergie et donc les coûts de transport vont fatalement augmenter / conscience écologique ... être moins naïves aussi dans les relations avec leurs partenaires économiques que sont la Chine et les États-Unis ... passer des accords de réciprocité / une partie de la valeur ajoutée locale
...
Le populisme est assimilé dans l’ouvrage à un courant de droite radicale, alors que ce phénomène peut prendre différents aspects. Il traduit justement ce désajustement entre les lieux de la prise de décision et les lieux d’élaboration démocratique avec cette volonté de Take back control. Est-ce-que la solution ne résiderait justement pas dans une forme de populisme républicain ?
DD – C’est une excellente question : le populisme n’est pas une idéologie, c’est un style caractérisé par la valorisation du bon peuple face à des élites corrompues, un recours assumé à la violence verbale, une exaltation de la force physique, une méfiance vis-à-vis de toutes les médiations comme les partis politiques, une désintermédiation entre le leader « hyperincarné » et la masse, etc.
« La logique de la nation démocratique est une logique affinitaire davantage qu’identitaire. »
...
à la question « certains éléments du populisme sont-ils parfois positifs pour re-dynamiser un peuple politique ou re-politiser une action ? », je réponds pourquoi pas. Mais encore faut-il être très prudent
...
l’essentiel de la dynamique républicaine : sa capacité à convertir la dynamique des conflits sociaux en une énergie positive qui prend chair dans des lois, dans des institutions. ... On a besoin de puissance publique, on a besoin de biens communs, en conséquence de quoi on a besoin de débats publics ... Le bien commun est le résultat d’une délibération, mais qu’elle puisse se faire sereinement exclut un style politique empreint d’une trop grande violence.
Lenny Benbara est analyste politique et spécialiste de l'Espagne et de l'Italie, ainsi que de la politique européenne. Il est diplômé de l'ENS de Lyon et est économiste de formation. Il a par ailleurs fondé Le Vent Se Lève où il officie en tant que responsable du développement.
TAGS Capitalisme cohésion territoriale david djaiz Europe nation néolibéralisme Populisme République Territoires
Ndlr : si j'ai bien compris, il ne prône pas du tout une démondialisation (mais une décélération sélective) ni la fin du néolibéralisme, mais une économie duale (chaînes de valeur globalisées / économie sédentaire). Il termine en laissant la porte ouverte à un populisme éthique (bien qu'il manque la notion d'oligarchie tout en citant les oligopoles, comme s'il n'allait pas au bout du raisonnement, restant centré sur la notion d'élites) et fait l'éloge du débat pour régler les conflits. CONCLUSION : texte qui ouvre des ponts vers une société vivante et éthique ? À SUIVRE !
Hervé Rébillon, ex-rédacteur en chef du magazine France Routes, a lancé le 1er mars dernier ce site d’informations sur le transport routier, TRM24.fr. Il fonctionne comme une agence de presse et publie sur le mode d’un flux de dépêches sur le thème du transport routier et de la logistique. La rédaction se repose dans un premier temps sur une dizaine de journalistes pigistes spécialisés dans le secteur du transport. Il avait crée en 2008-2011, avant de rejoindre la rédaction en chef de France Routes, le site Truckblog, souhaite faire de TRM24.fr un outil réactif d’information en temps réel.
Pour la première fois, les acteurs du secteur du transport apportent leur contribution au contenu.
Nous joindre :
redaction@trm24.fr
TRM24 31, rue du repos – 75020 Paris (France)