Extraits :
le bon filon a été trouvé pour faire passer ce marché dans le concept de l’écoblanchiment, qui consiste à surfer sur la vague de l’écologie pour promouvoir ce nouveau procédé de substitution au pétrole.
Sauf qu’en réalité, il s’agit de l’une des plus grosses arnaques qui puisse exister, en nous faisant miroiter l’usage d’un carburant plus écologique, et donc une satisfaction personnelle en tant que consommateur, alors qu’il n’en est rien.
Le « biocarburant » ne mérite donc pas son nom.
L’huile de palme, est-ce vraiment nouveau ?
...bien que cela soit déjà devenu la norme depuis quelques années, l’importation de l’huile de palme par Total en France défoule les passions des agriculteurs.
Pourquoi la norme ? Tout simplement parce que la plus grande partie de l’huile de palme importée en Europe – qui comprend la France je le rappelle – est déjà utilisé dans les carburants, alors même que la future « bioraffinerie » de Total n’existe pas encore [1] !
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On voit bien ici que l’aspect financier provenant du système capitaliste semi-mondial prévaut toujours sur la logique planétaire.
Taux de retour énergétique
...il faut que la matière produite consomme moins d’énergie que celle qu’elle va produire. C’est ce que l’on appelle le « Taux de retour énergétique » (TRE).
...le pétrole a un ratio d’environ 1:30 (donc il produit 30 fois plus d’énergie qu’il n’en nécessite pour être extrait), alors que l’éthanol et les huiles ont un ratio de 1:1 à 1:2.
... la production de carburants à base de ressources biologiques produit à peine davantage d’énergie qu’elle en consomme !
...l’éthanol et les huiles ayants un ratio TRE extrêmement faible, il faut alors leur réserver une quantité de surface exponentielle de nos terres cultivables. D’énormes machineries et engins agricoles pour les travailler, les extraire, d’autres pour les transporter, et enfin des raffineries pour les transformer.
Il ne faut pas oublier que de telles quantités de productions exigent l’agriculture monoculture: l’utilisation de produits chimiques en masse est alors inexorable. Des produits tels que le glyphosate tant décriés ces dernières années, restent de fait incontournables.
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Qui dit usage de produits chimiques, dit rejets de produits chimiques, encore une fois dans la nature.
Conclusion
Alors que l’éthanol et les huiles sont perçus comme une solution intéressante pour limiter la consommation de pétrole, en réalité il n’en est rien.
Il s’agit d’une très mauvaise solution qui ne résout aucunement le problème majeur qui engendre la consommation ahurissante de pétole: l’usage intensif des véhicules motorisés à explosion.
NDLR : confirme mes propres observations et analyses
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Valoriser ACT