Funéraire • dans : France
humusation
Humo Sapiens / Fabien Puzenat
Compost, crémation par l’eau, congélation du corps… Ces nouvelles pratiques funéraires, pour l'instant illégales en France, sont autorisées dans d’autres pays. Tour d’horizon des trois principales.
Alors que les cimetières investissent de plus en plus le terrain écologique en lien avec le réchauffement climatique et la sensibilité verte, des initiatives voient le jour en matière d’obsèques. Trois d’entre elles se distinguent : l’humusation, la promession ou encore l’aquamation, largement évoquée en décembre dernier lors du décès du prix Nobel de la paix sud-africain Desmond Tutu.
Si ces modes de sépulture écolos font l’objet d’expérimentation dans certains pays, ils ne sont en aucun cas homologués en France. Pour l’instant.
L’humusation, le retour à la terre
L’humusation est un mode de sépulture écologique et régénératif consistant à transformer le corps en compost afin qu’il serve à la terre.
Dans le monde, plusieurs expérimentations ont déjà ...
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© RTL-TVI Emission "I Comme" du 15/10/2016
Pour en savoir plus: www.humusation.org
Endeuillés par la mort de l’un des leurs, des habitants de Saint-Denis ont été victimes de violences policières lors de la veillée funéraire. La propre mère du jeune homme s’est retrouvée à terre, asphyxiée par les gaz. Les personnes présentes, encore choquées, témoignent pour Le Média.
« Je n’ai jamais vu ça de ma vie. Quand j’entends des sirènes, je ne suis plus tranquille. J’ai peur de la police qui est censée nous protéger », témoigne l’une d’entre elles, tante du jeune homme décédé la veille à l’hôpital de la Pitié Salpétrière. La veillée funéraire est organisée à partir du 4 juin dans une salle associative de Saint-Denis. Le second jour, peu avant 21 heures, les organisateurs demandent aux gens de quitter la salle pour respecter le couvre-feu.
...« Il est à peu près 21h10 quand on sort », explique la tante du jeune homme, mais « les équipes de police nous encerclent ». « Un agent de police sort du lot, il court, dégoupille une grenade et la jette dans la foule. Cette grenade arrive aux pieds de ma nièce de 3 ans. » Plusieurs grenades lacrymogènes sont jetées par les policiers. « Je vois la mère de mon neveu, qui vient de décéder, par terre et asphyxiée. » Les deux femmes qui témoignent pour Le Média décrivent une soirée infernale, marquée par l’incompréhension face aux violences commises contre des personnes en deuil. Une plainte collective a été déposée.
La Terre au carré jeudi 31 octobre 2019 par Mathieu Vidard
55 minutes
À quoi sert d’être écolo toute sa vie si on se met à polluer la planète après sa mort ? Que l’on choisisse l’inhumation ou la crémation, notre mort aura forcément un impact sur l’environnement. Toutefois, des alternatives existent pour allier mort et écologie.
Invités du jour
Michel Kawnik est président et fondateur de l’Association française d’information funéraire (Afif)
Gautier Caton est directeur général des pompes funèbres Caton et membre du conseil d’administration du Groupement « Le choix funéraire » qui représente les professionnels du secteur.
Au moment du décès, seuls deux choix s’offrent à nous : la crémation et l’inhumation. Si on passe outre les motivations économiques, religieuses ou les valeurs personnelles, et que l’on ne s’attache qu’à la dimension environnementale, quel procédé est avantageux car moins nocif pour la planète ? En réalité les deux procédés sont polluants.
Une étude réalisée par la ville de Paris en 2017 pour comparer la crémation à l’inhumation. Dans cette étude, on apprend qu’entre le cercueil, l’entretien de la tombe, du cimetière, etc… l’inhumation génère 3,6 fois plus de gaz à effet de serre qu’une crémation.
Cela représente 11 % des émissions de CO2 d’un Français sur un an. Et c’est sans compter la pollution des sols liée aux produits chimiques utilisés pour conserver le corps du défunt (on en injecte 8 à 10 litres).
Alors, la crémation serait-elle la solution la plus écologique ? Pas forcément. D’après Michel Kawnik, les crématoriums français sont responsables du tiers du total des émissions gazeuses de mercure en France. Depuis 2018, les crématoriums français ont toutefois été dans l’obligation d’installer des filtres pour limiter le rejet de mercure.