Capitalisme International
Ils viennent apprendre des luttes. C'est le leitmotiv des zapatistes, venus en Europe pour une tournée exceptionnelle à la rencontre des collectifs militants du continent. Dans leur voyage, une délégation du Congrès national indigène (CNI) les accompagne. De passage au Média, ils racontent l'histoire de leur combat. Ce combat ils le retrouvent outre-atlantique.
Au Mexique, ils font face à la répression, à un gouvernement hostile et à des destructions environnementales massives. Les délégués du Congrès National Indigène (CNI) qui accompagnent les zapatistes en tournée en Europe, sont venus au Média raconter leur histoire.
Le constat de leur voyage européen est saisissant. Ce que le peuple mexicain affronte, ils l'observent aussi en France. Les géants comme Danone ou EDF qui tentent d'exploiter les ressources mexicaines et qui saccagent les territoires indigènes, sont les multinationales qui tentent en Europe aussi d'imposer certains projets destructeurs. Les logiques sont les mêmes, estiment les zapatistes et les membres du CNI. C'est pourquoi ils en arrivent à la conclusion que "c'est une même lutte" qui se mène ici et là-bas.
Que ce soit pour la défense des territoires, de l'eau, de l'agriculture et des semences, les luttes hexagonales et les luttes américaines se ressemblent. Même si évidemment le contexte est différent, avec un niveau de répression inégal, les responsables sont identiques et le système mis en cause est celui du capitalisme.
Les zapatistes veulent donc broder un récit commun. Avec les gilets jaunes, les zadistes, les militantes féministes, syndicalistes ou écologistes qu'ils rencontrent en Europe, ils espèrent mettre en commun "leur manière de résister et construire ensemble d'autres façons de vivre".
Capitalisme ; Journalisme ; Révélations
Hervé Vinciguerra, principal donateur de l’association anti-corruption et soutien financier de la nouvelle web-télé Blast, possède plusieurs centaines de millions d’euros d’actifs dans les paradis fiscaux. L’homme d’affaires, champion européen de Bridge, a également caché yachts et tableaux dans une structure singapourienne, pour une dizaine de millions d’euros, et investi dans la cyberdéfense israélienne.
Note aux lecteurs.rices : Le pôle Enquêtes du Média travaille depuis plusieurs semaines sur les éléments présentés dans cet article, qui n’ont pas pour but de délégitimer la nécessaire lutte contre la corruption. Nous aurions souhaité attendre la fin de la procédure d'agrément d’Anticor, prévue pour le 2 avril, pour que notre enquête ne soit pas utilisée dans le différend qui oppose le gouvernement et l’association. Entre-temps, cependant, le nom d’Hervé Vinciguerra ainsi que certains des éléments de cette enquête ont été révélés par plusieurs confrères (dont Libération et Arrêt sur Images). Après en avoir discuté, nous avons donc estimé que cette caution n'était plus justifiée, et avons décidé de publier cette enquête. Nous avons confiance en l'acuité de nos lecteurs.rices.