Les entretiens
Parler en ayant le temps de développer, sans courir le risque d’être (trop) interrompu entre deux tunnels publicitaires. L’espace idéal pour exposer des idées nouvelles et/ou dissidentes, rapporter des informations de la plus grande importance, réagir à une actualité trépidante.
Clés : Coronavirus ; Économie
C'est un nouveau rapport choc, intitulé « Allô Bercy ? Aides publiques : les corona-profiteurs du CAC40 ». L’Observatoire des multinationales met en évidence les multiples sources d’aides publiques directes et indirectes dont bénéficient les grands groupes français depuis le début de la pandémie de COVID-19.
Une bonne partie des aides débloquées par le gouvernement pour faire face à la crise du covonavirus bénéficie à des entreprises et des secteurs très polluants, à commencer par celui de l’automobile, avec un prêt de 5 milliards d’euros à Renault, un plan de soutien de 8 milliards d’euros au secteur et plusieurs milliards via le plan de relance.
Le constat du rapport est sans appel, l'ensemble des entreprises du CAC-40 ont touché des aides d'État exceptionnelles pendant la pandémie de COVID-19, sans aucune contrepartie. Résultat, une partie d'entre elles a versé de généreux dividendes à ses actionnaires avec cet argent, ou licencié de nombreux employés.
Sur les 24 entreprises du CAC 40 qui ont profité du chômage partiel, 14 ont versé un dividende. Et trois d’entre elles n’ont eu aucun scrupule à prendre l’argent public tout en augmentant la rémunération de leurs actionnaires. Le rapport donne des noms : Vivendi, de Schneider Electric et Teleperformance.
Comment cela a-t-il été rendu possible, quels sont les mécanismes qui mènent à de telles pratiques ? Les entreprises en question sont-elles sanctionnées par le gouvernement ?
Salomé Saqué reçoit Olivier Petitjean le rapporteur de l'observatoire des multinationales pour en discuter.