Un mot, une insulte ou une injure peuvent avoir des effets de blessures, parfois anodines ou à l'inverse avoir des effets de gifles en plein visage, qui peuvent être douloureuses. Parfois le psychanalyste peut, lui aussi, infliger ces blessures, en les banalisant, en les majorant ou les minorant.
Avec Laurie Laufer Pyschanalyste
Et rendez-vous sur France Inter Dimanche 11 juin, à 15h, pour retrouver les réponses à vos questions de la psychanalyste.
Un patient dit avoir été traité de « petit gros » lorsqu’il était enfant, une expression qu’il entendait dans la cour d’école et que sa mère employait souvent ; ce signifiant, cette expression, lui « colle à la peau » dit-il. Une autre dit au sujet de l’analyste: « qu’il ne peut pas comprendre le langage de l’oppresseur parce qu’il est du côté de ceux qui dominent ». Une autre encore dit à quel point elle a été « insultée » par ses parents sans comprendre pourquoi. Un jeune homme dit qu’il n’a conscience de sa couleur de peau que lorsqu’on la lui rappelle violemment. Aujourd’hui il y a des mots génériques pour caractériser ces injures : racisme, sexisme, antisémitisme, homophobie, lesbophobie, transphobie, grossophobie, validisme, etc. L’injure, entendue par certains patients, a parfois des effets de traumatisme, d’effraction.
Laurie Laufer vous parle de mots qui peuvent être entendus, ressentis comme une violence, qui peuvent avoir un effet d’effraction, des mots que le sujet vit comme un traumatisme. On parle aujourd’hui, parfois, de psychotraumatisme – un mot, une expression, que d’ailleurs le psychanalyste peut lui-même employer sans en mesurer les effets.
Clés Bien-être Psychologie Psychanalyse
Durée de lecture : 9 minutes - Clés : Luttes Mégabassines
15 jours après la manifestation à Sainte-Soline, de nombreux manifestants gardent des séquelles de la répression policière. Des « traumatisés » qui souffrent de blessures physiques mais aussi psychologiques.
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Connu / TG le 10/04/23 à 15:08